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Critique du film Caller, The

CALLER, THE

Titre original : The Caller
Réalisé par Matthew Parkhill
Ecrit par Sergio Casci
Année : 2011
Pays : UK
Durée : 92 min
Note du rédacteur : 6 / 10

L'HISTOIRE

En phase de divorce, Mary déménage dans une nouvelle maison. Traumatisée par son futur ex-mari, un homme caractériel et violent, elle essaie tant bien que mal de tourner la page. Un soir, elle reçoit un coup de téléphone d'une inconnue sur l'ancien appareil qui traînait dans le salon avant son arrivée. Au bout du fil, Rose, une sympathique vieille dame avec laquelle elle développe une relation téléphonique amicale. Mais après quelques échanges, Mary se pose des questions sur la santé mentale de son interlocutrice, qui affirme l'appeler du passé. La donne change radicalement lorsque Rose commence de la harceler et la menacer...

LA CRITIQUE

Scénariste sur la série "NICK CUTTER ET LES PORTES DU TEMPS" et réalisateur d'un premier long nommé plusieurs fois au Festival du Film Américain de Deauville, "ATTRACTION FATALE", Matthew Parkhill revient avec un thriller tourné visiblement avec un petit budget mais bougrement efficace. Ce qui frappe au premier abord c'est la sobriété de la mise en scène. Pas de caméra épileptique, pas de débauche d'effets spéciaux, pas d'acteurs hystériques... L'ambiance est posée, sombre, inquiétante, presque cauchemardesque. Une histoire de fantôme à l'ancienne baignant constamment dans une photographie blafarde du meilleur goût.

Si on saisit vite les ficelles qui tiennent le métrage (à quand le prochain coup de fil ???), on se laisse rapidement prendre au jeu grâce à une intrigue reposant sur des codes que l'on connait et que l'on retrouve avec plaisir. Un genre de madeleine de Proust peut-être... L'histoire, correctement ficelée, sait distiller ses moments de frousse avec parcimonie mais efficacité, aidée en cela par une ambiance sonore particulièrement bien sentie : couinements, bruits sourds, changements d'intonations de la voix de Rose au fur et à mesure que les choses empirent... (ce n'est pas très original on vous l'accorde mais tout à fait raccord avec l'ambiance recherchée !)

Cette pauvre Mary va donc être confrontée aux foudres d'une âme déchue, disparue depuis une trentaine d'année, perclue de haine et de désespoir et ne reculant devant rien pour lui ruiner la vie... Les tentatives de Mary pour lui échapper se soldant par des échecs pour le moins embarrassants. Une autre réussite du film, c'est d'avoir pu faire tenir debout, autant que faire se peut, une histoire de cohabitation d'époques. Si ce genre d'intrigues (attention rien à voir avec "RETOUR VERS LE FUTUR" !!) porte souvent à confusion, voire à des invraisemblances, il faut reconnaître à "THE CALLER" d'avoir su éviter ce fâcheux écueil et réussi à conserver un certain degré de cohésion.

Un mot pour finir sur la très honnête prestation de Rachelle Lefevre et Stephen Moyer, qui réussissent à quitter le registre du fantastique pour teenagers (respectivement "TWILIGHT" et l'imbuvable "TRUE BLOOD"...) pour une histoire au charme réel et moins grand public.

"THE CALLER" est donc une agréable surprise, un film qui ne révolutionne pas le genre mais qui sait être efficace. Et qui curieusement sort un peu de l'ordinaire grâce à cette patine ancienne et ce cachet old school qui lui vont comme un gant.
Note de : 6 sur 10
Publiée le
Caller, The
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