Critique du film Sortilège

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Titre original : Beastly

Réalisé par Daniel Barnz

Ecrit par Daniel Barnz, Alex Flinn

Avec Alex Pettyfer, Vanessa Hudgens, Mary-Kate Olsen, Neil Patrick Harris

Année : 2011

Pays : USA

Durée : 86 min

Note du rédacteur : 2.5 / 10

L'HISTOIRE

Superficiel et trop gâté, Kyle, 17 ans, est le garçon le plus populaire de son lycée. Obsédé par son image et sa notoriété, il va s'en prendre à la victime de trop... Pour s'amuser, Kyle cherche à humilier Kendra, une fille gothique de sa classe que la rumeur dit être une sorcière. La jeune fille décide de lui donner une bonne leçon et lui jette un sort qui le transforme en un monstre aussi hideux à l'extérieur qu'il l'est à l'intérieur. Victime du sortilège, Kyle a un an pour trouver quelqu'un qui puisse l'aimer sincèrement malgré son apparence, sinon il restera un monstre à jamais. Son seul espoir repose sur une fille discrète qu'il n'avait jamais remarquée jusqu'à présent, Lindy...

LA CRITIQUE

Il y avait "TWILIGHT", "LE CHAPERON ROUGE"... et voilà maintenant "SORTILEGE", ou le nouveau film guimauve pour adolescentes romantiques.
Adaptation cinéma du livre éponyme de la romancière Alex Flinn, le film de Daniel Barnz s'apparente plus globalement à une relecture « moderne » du conte de la Belle et la Bête, qui sous le prétexte de vanter les mérites de la « beauté intérieure » est clairement l'occasion de surfer sur la vague de la saga vampire à succès.

Si cette dernière se laisse gentiment regarder, sans cependant faire l'unanimité, avec "SORTILEGE", on atteint de tels sommets de nunucherie que ça en devient très vite excessivement agaçant. Le film, plein de bons sentiments, assène le spectateur d'une série de clichés navrants qui s'enchaînent à une vitesse déconcertante. Espérons que le livre se montre moins expéditif que sa transposition à l'écran, qui, avec ses repères temporels relativement flous, donne l'impression de sauter des étapes.

Le beau gosse friqué qui ne jure que par son physique et sa popularité devra tirer les leçons de son arrogance après s'être attiré les foudres de la gothique de service, qui évidemment est aussi une sorcière aguerrie aux tenues excentriques de très mauvais goût...
Le seul moyen de conjurer le sort jeté par la pathétique Mary-Kate Olsen : se faire aimer au-delà de son apparence - à présent monstrueuse - par la seule nana du lycée qui ne soit pas complètement idiote et arriviste, Lindy, interprétée par la mignonne Vanessa Hudgens, qui pour couronner le tout, s'occupe des pauvres ainsi que de son père toxicomane !
Si après ça le spectateur n'est pas convaincu de l'altruisme et de la générosité d'âme de la demoiselle...

Et dans la même logique, les maladresses du « monstre », le ton pseudo sarcastique du précepteur aveugle, les élans d'optimisme ridicules et la musique qui emballe le tout sont d'une ignoble mièvrerie, avec un discours moralisateur tout bonnement indigeste.
Les pauvres acteurs sont, comme nous, un peu victimes de cet état de fait. Et si Alex Pettyfer ne s'en sortait pas trop mal dans un "NUMERO 4" moyennement persuasif, ici, le couple qu'il forme avec Vanessa Hudgens manque de passion, n'offrant jamais réellement de vives émotions aux spectateurs.
Finalement, on se retrouve davantage devant une comédie romantique que devant un film fantastique. Et bien que le héros soit défiguré par la malédiction, son maquillage (qui s'apparente plutôt à des tatouages argentés, des cicatrices et quelques pustules) ne le rend pas suffisamment repoussant pour être crédible. Mieux vaut se revoir la version Disney, qui avait au moins le mérite d'être fun et plus inspirée !
Publiée le 2011-06-21

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