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Critique du film Insensibles

INSENSIBLES

Titre original : Insensibles
Réalisé par Juan Carlos Medina
Année : 2012
Pays : Spain
Durée : 102 min
Note du rédacteur : 6 / 10

L'HISTOIRE

A la veille de la guerre civile espagnole, un groupe d'enfants insensibles à la douleur est interné dans un hôpital au cœur des Pyrénées.
De nos jours, David Martel, brillant neurochirurgien, doit retrouver ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Dans cette quête vitale, il va ranimer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles.

LA CRITIQUE

Pour son premier long-métrage, le réalisateur franco-espagnol Juan Carlos Medina nous propose une histoire de famille marquée par la guerre civile, qui cache de terribles secrets... Co-écrit avec le scénariste de "REC", "INSENSIBLES" suit en parallèle les parcours de deux personnages, à deux époques bien distinctes : d'un côté, David, qui, après un accident de voiture ayant coûté la vie de sa compagne, découvre qu'il est atteint d'une maladie nécessitant une greffe de moelle ; de l'autre, celui d'un enfant dont l'insensibilité à la douleur lui vaudra une bien triste destinée dans un hôpital sordide...
Dans cette quête de ses origines, David s'apprête à découvrir la vérité sur son passé et, par extension, à faire ressurgir les fantômes d'une époque sombre que l'Espagne préfère oublier...

Dans une ambiance très "espagnole" à la lisière du fantastique, "INSENSIBLES" n'est pas sans rappeler "L'ECHINE DU DIABLE" de Guillermo Del Toro, notamment pour sa teneur historique et une intrigue qui s'articule autour d'un groupe d'enfants. Basculant constamment d'un récit à l'autre, on se doute assez rapidement du lien qui unit les deux protagonistes à plusieurs décennies d'écart, bien que le film nous conduise parfois sur de fausses pistes (dont l'intérêt reste toutefois discutable). Cette structure narrative, qui fonctionne relativement bien durant le premier quart d'heure, ne laisse finalement que peu de place à la réflexion, avec le risque que le spectateur décroche faute de pouvoir s'impliquer pleinement.

Le scénario ne manque pourtant pas de charme et l'on sent bien toute la bonne volonté de Juan Carlos Medina, qui y a mis ses tripes. Mais c'est peut-être bien ça le problème.
Malgré des thématiques intéressantes – mais vraisemblablement trop nombreuses, le mélange finit par partir un peu dans tous les sens. Trop généreux, trop ambitieux, "INSENSIBLES" se perd en cours de route dans une sorte de cacophonie scénaristique où certains éléments sont incorporés sans être réellement exploités, où les incohérences se multiplient au fil du récit...

Dommage que la sauce ne prenne pas, car avec son esthétique séduisante, ses décors soignés (la perspective de l'hôpital surplombant les montagnes est superbe !) et ses bonnes intentions, "INSENSIBLES" marque tout de même les débuts prometteurs d'un jeune réalisateur à suivre.
Note de : 6 sur 10
Publiée le
Insensibles
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