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"EDEN LOG" Dans les coulisses d'"EDEN LOG" (Interviews de l’équipe du film)

EDEN LOG

Par Oh My Gore ! le Mercredi 30 Janvier 2008

Dans les coulisses d'"EDEN LOG" (Interviews de l’équipe du film)

EDEN LOG Dans les coulisses dEDEN LOG Interviews de l’équipe du film Un homme reprend conscience au fin fond d'une grotte. Tolbiac n'a pas la moindre idée des raisons qui l'ont amené jusque-là, pas plus qu'il ne sait ce qui est arrivé à l'homme dont il découvre le cadavre à côté de lui. Seule solution pour échapper à la créature qui le poursuit : remonter jusqu'à la surface à travers un réseau aux allures de cimetière et abandonné par une mystérieuse organisation, Eden Log.

Entretien avec le réalisateur Franck Vestiel, l'acteur Clovis Cornillac, l'actrice Vimala Pons & le producteur Cédric Jimenez

- FRANCK VESTIEL (réalisateur, scénariste d'"EDEN LOG") -

Comment êtes-vous devenu réalisateur?

Par le biais du storyboard qui m'a permis d'accéder au poste de second assistant réalisateur. J'ai vécu chaque tournage comme le dernier, comme si on allait m'annoncer la fin de la récréation. Parcours logique, je suis devenu premier assistant pour une série télé, "CENTRAL NUIT" réalisée par Didier Delaître, sur laquelle j'ai rencontré Clovis Cornillac, et j'ai enchaîné les films, à commencer par "LA SIRENE ROUGE" d'Olivier Megaton. J'ai mis du temps à me dédouaner de l'ambition de réaliser, pensant longtemps que c'était une affaire de gens brillants. J'ai réalisé quelques épisodes de "CENTRAL NUIT" mais le cahier des charges des chaînes - parfaitement justifié - m'a un peu pesé. Je suis retourné à l'assistanat. Clovis m'a alors suggéré de rencontrer Cédric Jimenez, un jeune gars un peu fêlé, et je me suis immédiatement senti au bon endroit, avec un producteur qui avait autant de choses à prouver que moi, qui était aussi affamé et impatient. On est partis bille en tête, et on a fabriqué "EDEN LOG" en un temps record. 10 mois à peine se sont écoulés entre notre rencontre et la livraison de la copie définitive du film.

Comment est né le projet?

Le film devait s'appeler Rezo Zero. L'anagramme et le chiffre avaient un sens qui ne fonctionnaient plus dans la version anglaise qu'il était important de tourner simultanément pour des raisons financières. "EDEN LOG" présentait l'avantage d'être cohérent dans toutes les langues. Le projet est né à partir d'une image très claire: une image quasi-muette en noir et blanc sur un oeil, une photographie qui se met en mouvement associée à la naissance littérale du héros. L'idée était de projeter le spectateur dans le film par le biais d'un personnage qui n'en sait pas plus que lui; j'imaginais un voyage à la découverte d'un monde à travers la subjectivité du protagoniste. J'ai tricoté le film à partir de là. Parallèlement, dans une couche sous-jacente et plus personnelle, c'est la rencontre d'un homme qui ne sait rien avec le cinéma et ses composants : le découpage, le son, les projections, le montage, etc...

Que signifie le titre?

«Log» est un terme informatique, l'association des deux mots suggérant un Eden artificiel. Dans une recherche de fichier sur ordinateur, le log est la racine qui permet de remonter à ce que l'on a fait avant. Ca marche également comme métaphore de ce que ce personnage, qui ne sait plus qui il est ni ce qu'il faisait dans cet endroit, accomplit en remontant à la surface pour découvrir la vérité et son identité.

"EDEN LOG" est un film d'anticipation, mais peut être pas dans le sens classique du terme...

Il existe une spéculation dans l'anticipation: celle de vouloir imaginer à quoi ressemblera la technologie de demain. Pourquoi pas, mais la réponse coûte cher à l'image. Le fait est que le progrès prend très souvent des voies insoupçonnées. Les Pulps de science fiction des années 40 ou 50, qui représentaient l'âge d'or du genre, nous imaginaient conduire des voitures volantes en l'an 2000 et communiquer avec des téléphones qui faisaient la taille d'un avant bras. C'était ça, la vision du futur à l'époque. Ils n'avaient pas prévu qu'en 2000 on téléphonerait avec un objet de la taille d'un dé à coudre mais que l'on continuerait de rouler. J'appartiens à la dernière génération à avoir fantasmé l'an 2000. Je me demande souvent à quoi ressemblent les fantasmes des gamins du XXIème siècle. Cette spéculation technique est intéressante, mais elle est à mon sens à placer derrière les idées. Ce que permet l'anticipation, c'est de pouvoir repérer un grain de sable dans la société d'aujourd'hui et d'imaginer le cancer qu'il développera demain.

Ce grain de sable, dans "EDEN LOG", c'est l'écologie...

Effectivement, il s'agit du rapport entre l'homme et la nature qui l'environne. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2007 a eu lieu un événement mondial dont on a assez peu parlé: pour la première fois dans son histoire, l'humanité habite majoritairement les villes. Aujourd'hui, l'homme se projette beaucoup plus dans un milieu urbain que rural, et c'est la première fois de toute son existence que ce basculement se produit. Le mouvement n'a aucune raison de s'arrêter, et certaines valeurs dans notre rapport à la nature vont forcément se perdre. Jusqu'ici, nous avons toujours eu un grand oncle ou un grand père qui possédait une maison à la campagne... Demain, la plupart des enfants n'auront plus de famille à la campagne, et passeront leur temps entre la station balnéaire bétonnée et la ville dans laquelle ils vivent. Pour la plupart des enfants des villes dont je fais partie, la nature se limite derrière des grilles définies, fermées à partir d'une certaine heure, les pelouses sont interdites, etc. La nature est presque perçue comme un simple objet décoratif. Cette perte de contact liée à la nature, même si le sujet est très à la mode actuellement, ne peut que s'amplifier. On ne vit plus avec la nature, on la traite comme un corps étranger qu'il faut protéger, préserver, mais auquel on ne s'intègre plus.

Quelles sont vos influences?

J'ai vu très peu de films étant gamin. Le cinéma n'était pas une activité familiale. Je me suis plongé dans la littérature d'aventure et la BD. La première chose que j'ai achetée dans ma vie était un comic Marvel. A l'adolescence, au milieu des années 80, j'allais à la bibliothèque municipale tous les mercredi après-midi dévorer les auteurs de «Métal Hurlant», comme Druillet, Bilal, dont on sous-estime encore l'influence ... Si on m'avait demandé ce que voulais faire comme métier à l'époque, j'aurais répondu «Moebius». La série de L'Incal a été une révolution. Comme le Daredevil de Frank Miller, que je guettais chaque mois en librairie, Alan Moore et bien d'autres. Plus tard le manga est venu s'ajouter à la liste. C'est aussi le moment où on tentait d'inventer des jeux de société, ça a été une activité particulièrement formatrice dans la fabrication des scénarios futurs.

Et niveau cinéma?

L'arrivée du magnétoscope m'a permis de découvrir ces films que je n'avais pas le droit d'aller voir en salles. C'était la transgression de l'interdit qui nous fait découvrir les films de genre. Les premières oeuvres qui m'ont marqué sont donc "ZOMBIE", de George Romero, "CLASS 84", de Mark Lester et bien sûr John Carpenter avec "ASSAUT", "NEW YORK 1997" ou "FOG". Une révélation, au même titre que Dario Argento. Carpenter se réclamait beaucoup du cinéma classique, et je me suis mis à traquer tous les films qu'il citait. J'ai ensuite plongé dans l'expressionnisme allemand, dont la faculté à raconter des histoires sans paroles m'impressionnait énormément. L'imagination reste quand même un muscle, et je trouve toujours très enrichissant qu'un film le fasse travailler, qu'il vous pousse à deviner ce qui se passe en dehors de l'image. Ce principe de construction mentale fait tout l'intérêt de la littérature, et au niveau encore supérieur, celui de la musique, ces « films » qu'on se fabrique tous et dont on est le héros sont ceux qui finalement ne nous déçoivent jamais. Le cinéma peut sembler prémâché à côté.

"EDEN LOG" présente un futur très organique. Comment l'avez-vous bâti?

La déco du film a représenté un vrai challenge: il fallait créer un endroit abandonné qui ait vécu. Il n'y a rien de plus difficile. Je ne voulais surtout pas qu'"EDEN LOG" tombe dans le piège de ces films de science fiction qui font vivre les personnages dans des lieux hyper aseptisés qui ressemblent à des salles de bain. D'autre part, je ne voulais surtout pas que l'on puisse dater le film en identifiant des technologies. C'est pour cette raison que je ne filme aucun appareil, aucun cadran, aucun bouton. Comme je le disais, "EDEN LOG" ne prétend à aucun moment imaginer à quoi ressemblera la technologie de demain. Je n'en avais ni l'envie, ni les moyens.

Pourquoi Clovis Cornillac était-il le seul acteur qui pouvait jouer ce rôle?

Quand je tournais avec lui pour la télé, j'étais souvent fasciné par ses propositions de jeu permanentes, il m'en arrivait d'oublier mon propre travail d'assistant. On a partagé beaucoup de discussions sur l'envie de faire du cinéma, de se lancer là dedans, et c'est vraiment le premier à m'avoir encouragé. Au-delà de ça, parmi tous les comédiens que je connais, Clovis est celui dans lequel je me projette le plus facilement. Je m'identifie aisément à lui quand j'écris. Il a cette faculté de vous faire croire qu'il est une personnalité simple et abordable, que vous pouvez facilement détourer. Pourtant, même pour moi qui le connais un peu, il reste un mystère, beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. J'espère que cette ambivalence se retrouve dans le personnage.

Pour Clovis, il existe une différence très claire entre les amis avec qui il aime passer du temps et le boulot. Il ne mélange jamais les deux, ne fera pas un film pour vous faire plaisir. C'est très rassurant. Quand je lui ai donné le scénario d'"EDEN LOG" j'ai attendu son coup de fil d'après lecture comme n'importe quel réalisateur.



- CLOVIS CORNILLAC (Acteur "EDEN LOG") -

A quand remonte votre rencontre avec Frank Vestiel?

Nous nous sommes rencontrés sur une série à laquelle je participais appelée "CENTRAL NUIT", où il occupait le poste de premier assistant. Malgré son côté très secret, il y avait de l'affection entre nous, on était contents de se retrouver sur le plateau. Franck, c'est un protestant, mais pas dans le mauvais sens du terme. Il était toujours très pudique concernant ses envies de passer à la réalisation. Quand le contrat qui me liait à la série est arrivé à son terme, la chaîne, qui avait obtenu de bons résultats, m'a demandé de rempiler, ce qui ne m'intéressait pas. Il m'est alors venu un truc assez dingue en tête, que je ne regrette pas du tout aujourd'hui. Je leur ai dit «Ok, je suis prêt à continuer à condition que ce soit Franck qui réalise», alors que je savais pertinemment que je ne pourrai pas le faire vu que j'avais pris d'autres engagements au cinéma. Malgré leur frilosité, ils ont accepté de lui confier trois épisodes. Quand j'ai avoué aux producteurs que je n'allais assurer que quatre de mes 35 jours de tournage, Franck avait déjà signé ses contrats et a pu diriger la série. Je l'ai regardé s'emparer du plateau avec une grande fierté. Ses épisodes ont été tellement appréciés que les propositions pour faire de la télé n'ont pas tardé à pleuvoir. Mais son ambition était ailleurs, le poussait vers le cinéma.

Où vous le retrouvez aujourd'hui pour son premier film...

L'aventure entière d'"EDEN LOG" est une hallucination. Qu'il soit aujourd'hui vendu dans le monde entier est incroyable. Le tournage n'a duré que cinq semaines, avec deux versions du film à mettre en boîte : une en français, et une en anglais pour l'international. L'équipe vous le confirmera : on n'a pas chômé. Le tout dans des conditions climatiques particulièrement agréables : quand vous voyez mon corps fumer dans le film, ce n'est pas un trucage. Il faisait aussi froid que ça.

Vous avez d'ailleurs commencé votre premier jour de tournage dans la boue...

Comme ça, les choses étaient claires dès le début (rires). Ça faisait longtemps que je n'avais pas participé à un film à petit budget, qui exige beaucoup d'heures et de sacrifices de la part de l'équipe. Quand, au milieu de tout ça, ils voient un acteur un peu connu bénéficier d'une loge et d'autres avantages, vous passez toujours un peu pour le méchant. Ce premier jour a donc eu la vertu de leur montrer que nous étions tous au même niveau. Me voir traîner dans la boue, à ne plus pouvoir parler tellement il faisait froid, a immédiatement annulé tout sentiment potentiel d'injustice. On y est allé ensemble, et tous les collaborateurs ont donné le maximum.

Pour vous qui avez fréquenté des productions plus confortables, en moyens comme en durée, y a-t-il une stimulation supplémentaire lorsqu'un film se fait dans l'urgence comme "EDEN LOG"?

Un tournage a beau durer six mois, comme ce fut le cas avec "UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES" ou "ASTERIX AUX JEUX OLYMPIQUES", ce n'est jamais assez. On voudrait que ça dure toujours plus longtemps. Le confort, le matériel ne sont pas les mêmes. Les techniciens sont mieux payés, les heures supplémentaires aussi, mais à l'arrivée on a systématiquement l'impression de finir le film de justesse. Mais comparé à de grosses productions, "EDEN LOG" est un petit commando. Pas le temps de tergiverser, de se demander «Est-ce qu'on utilise la grue aujourd'hui?». C'est forcément rentre-dedans. On se trouve en première ligne avec un projet comme celui-là.

Franck Vestiel a clairement tiré le meilleur parti de cette économie de moyens.

Les conditions étaient à la fois épuisantes et magnifiques. Certains plans du film renvoient directement à Méliès. Franck a un désir de narration très particulier, que nous n'avions pas toujours les moyens de satisfaire, et il fallait du coup inventer. "EDEN LOG", dans ce sens, est un hommage permanent au cinéma. Le chef opérateur, avec sa caméra 16mm sur l'épaule, s'est par exemple retrouvé à improviser des plans séquences dans un cube à peine plus grand qu'un coffre de voiture.

Quel a été votre premier contact avec "EDEN LOG"?

Franck m'en avait parlé, m'avait raconté le film et je savais qu'il voulait y mettre beaucoup de choses. Je ne suis pas un pro du genre, contrairement à lui, mais on se rejoint sur ce que le cinéma peut exprimer. Je savais que le film aurait autant de niveaux que de degrés de lecture. On peut le voir comme un jeu de vidéo, avec un aspect très ludique, le vivre comme un film oppressant, qui va t'offrir un tour de train fantôme, ou y puiser des idées passionnantes sur l'humanité, les religions, la métaphysique. J'aime son approche intelligente de la science fiction.

On peut même parler de science fiction citoyenne...

Quand on prend un livre comme 1984, on voit clairement ce qu'il symbolise. Ça a beau être de la science fiction, ce n'est jamais éloigné de nos questionnements du moment. Un film comme "EDEN LOG", sur les hommes, l'énergie, et cette mystérieuse organisation sociale me semble presque relever de la science. On y ajoute de la fiction, mais qui ne me paraît pas si folle que ça. Il y a des choses qui nous semblaient dingues dans 2001, "L'ODYSSEE DE L'ESPACE", mais on se parle bien aujourd'hui avec des portables. La science fiction possède une dimension visionnaire que Franck a en lui. "EDEN LOG" est un film qui n'a pas d'âge, et qui n'en aura pas. Je pense sincèrement qu'il va révéler Franck aux yeux du monde, l'établir comme quelqu'un qui va compter. J'espère juste que la France ne passera pas à côté. Ma plus grande angoisse est qu'on lui propose des choses ailleurs, maintenant que le film s'est vendu dans le monde entier, et qu'on se demande, cinq ans après, pourquoi il est parti alors qu'on avait son talent à portée de main.

Quel message tirez-vous du film?

La force du film est qu'il questionne sans être moraliste. J'en tire quelque chose de très intime, et j'encourage tout le monde à en discuter autour d'un verre en sortant de la salle. C'est un film qui peut susciter le débat sur des thèmes très variés, à commencer par l'écologie et l'énergie. Qui pose un certain nombre de questions sans pour autant sacrifier l'action. Ça n'a rien d'incompatible. "EDEN LOG" vous emmène dans un labyrinthe, et vous encourage à y réfléchir une fois sorti. Quant au message que j'y vois... Ça me regarde (rires).



- VIMALA PONS (Actrice "EDEN LOG") -

Quel a été votre parcours avant "EDEN LOG"?

Au début, j'avais très envie d'écrire, d'être derrière la caméra. C'est pour cette raison que je me suis tournée vers le théâtre, pour voir si ce que j'écrivais sonnerait juste dans la bouche de comédiens... J'ai vite compris que la réponse à cette question était non (rires). J'ai alors réalisé que je prenais beaucoup plus de plaisir à être sur scène, et suis rentrée au conservatoire où j'ai passé deux ans avant d'intégrer l'école nationale du cirque pendant un an. C'est à cette période que j'ai rencontré Franck Vestiel. Je me souviens encore être entrée dans son bureau dont les murs étaient recouverts de photos, d'images... J'avais vraiment l'impression d'avoir pénétré dans sa tête, c'était fascinant. J'ai eu immédiatement envie de faire "EDEN LOG". L'aventure est partie de là.

Que peut-on révéler sur votre personnage?

Qu'il s'agit de la seule présence féminine du film? Le reste est une surprise (rires).

Comment s'est déroulé le tournage?

Ramper dans la boue, crier, se battre, être suspendue dans les airs... J'ai réalisé beaucoup de fantasmes de gamine avec "EDEN LOG", c'était formidable. Le plus dur a été de tourner dans la grotte où se trouve la plante. On y a passé deux semaines, et il faisait très, très froid. Le décor était construit dans une champignonnière, à 30 kilomètres de Paris, où le climat doit être humide et froid. Nous avons filmé là-bas au mois de mai, alors que le temps, à l'extérieur, était caniculaire. Je vous laisse imaginer le choc thermique quand, harnachée d'une lourde combinaison en cuir, vous passez de 30 degrés à la température glaciale de cette grotte. Le froid vous tombe dessus comme une chape de plomb.

Quel est le plus grand compliment que l'on pourrait faire à Frank Vestiel?

D'aller voir "EDEN LOG", tout simplement. Les longs métrages qui proposent une vraie expérience sont rares. Je pourrais m'étendre longtemps sur toutes les qualités de Franck, mais j'aimerais juste que le bouche à oreille fonctionne et que les gens aillent voir le film. Il le mérite. N'oublions pas que ce mec est fou, et qu'il n'a pas dormi depuis deux ans. A part peut-être Albert Dupontel, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi passionné, d'aussi impliqué.



- CEDRIC JIMENEZ (Producteur "EDEN LOG") -

Qu'est-ce qui vous a convaincu de produire ce premier film de Franck Vestiel?

Quand j'ai lu le scénario d'"EDEN LOG", j'ai trouvé qu'il présentait un univers captivant, témoignait d'une originalité et d'un propos très forts. J'ai ensuite rencontré Franck Vestiel qui m'a définitivement embarqué dans son monde, dans ses points de vue et son discours. Franck est un réalisateur qui possède une formidable capacité de travail, nourrit une obsession pour le détail et la recherche. Il creuse ses sujets jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucun secret pour lui. La société, son évolution, son devenir, l'avenir de l'humanité et les carences récurrentes qu'elle développe le concernent intimement. C'est un véritable auteur, doté d'une imagination incroyable, qui bosse en parallèle sur l'écriture du scénario et la conception graphique, visuelle de son film. Je trouve ça passionnant.

Est-il important qu'un film de genre comme "EDEN LOG" existe en France aujourd'hui?

Bien sûr. Le film de genre est très important à mon sens. C'est un laboratoire extraordinaire pour découvrir des talents, un moyen unique d'aborder des sujets et des thèmes fascinants sous forme de sous textes ou de métaphores. Paradoxalement, le film de genre français est beaucoup plus boudé chez nous que dans le reste du monde où il est très respecté. "EDEN LOG" a d'ailleurs connu un vif succès sur les marchés internationaux. Il a été vendu dans 18 territoires majeurs à d'excellents distributeurs comme Magnolia Pictures aux Etats-Unis, Weinstein Company en Australie, Comstock au Japon, Momentum Pictures en Angleterre, Tiberius Films en Allemagne... Ce cinéma a un public assez ciblé, certes, mais c'est un public actif et très demandeur.

"EDEN LOG" a été produit dans des conditions de cinéma indépendant. C'est le prix de l'originalité?

Cette notion de cinéma indépendant fédère les passionnés. Du réalisateur aux techniciens, en passant par les prestataires et le distributeur, tous se sentent très concernés quand il s'agit de se battre pour faire exister une ambition artistique face à une certaine complexité de marché. Tout le monde donne beaucoup et le résultat de cet investissement est irremplaçable. En même temps, cinéma indépendant ne rime pas forcément avec originalité. Ce ne sont pas le statut du film ou son économie qui font la différence, mais la créativité, la vision qui soutiennent le projet, quel que soit son budget, son genre ou son appellation.


Merci à BAC Films d'avoir pu mener à bien ces interviews.

Synopsis : Un homme reprend conscience au fin fond d'une grotte. Tolbiac n'a pas la moindre idée des raisons qui l'ont amené jusque-là, pas plus qu'il ne sait ce qui est arrivé à l'homme dont il découvre le cadavre à côté de lui. Seule solution pour échapper à la créature qui le poursuit : remonter jusqu'à la surface à travers un réseau aux allures de cimetière et abandonné par une mystérieuse organisation, Eden Log.

Source : Oh My Gore !

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