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Critique du film Tueur De Boston, Le

TUEUR DE BOSTON, LE

Titre original : The Strangler
Réalisé par Burt Topper
Année : 1964
Pays : USA
Durée : 89 min
Note du rédacteur : 6.5 / 10

L'HISTOIRE

Peu gâté par la nature et victime d'une mère possessive, Léo Kroll (Victor Buono), pour se défouler, étrangle des jeunes femmes. Un jour, il tombe amoureux, mais celle avec qui il croyait pouvoir être heureux le repousse. Léo va donc essayer de l'étrangler...

LA CRITIQUE

A ne pas confondre avec "L'ETRANGLEUR DE BOSTON" de Richard Fleischer, sorti en 1968, "LE TUEUR DE BOSTON" retraçait, quatre ans plus tôt, les forfaits d'un serial killer étrangleur de femmes. Vraisemblablement inspiré lui aussi par le parcours criminel d'Albert De Salvo, le film de Burt Topper dépeint les pulsions d'un homme incapable de tenir tête à sa mère, avec laquelle il entretient des rapports quasi-incestueux.

Tourné en noir et blanc avec un modeste budget, "LE TUEUR DE BOSTON" est porté par l'excellent Victor Buono, qui incarne avec brio le personnage de Léo Kroll, un homme au physique quelque peu ingrat qui rencontre d'évidentes difficultés avec la gent féminine. Avec son regard perçant et son visage constamment suintant, ce dernier inspire la plus grande aversion, mais parfois aussi une certaine empathie, notamment devant l'emprise qu'exerce sur lui sa mère acariâtre, ou encore devant l'effarante naïveté dont il fait preuve avec la jeune femme qu'il convoite.

L'intérêt du "LE TUEUR DE BOSTON" réside moins dans l'enquête de police – peu palpitante – que dans la psychologie du tueur, par ailleurs étayée – nous dit-on au début du film – par les conseils de psychiatres ainsi que par divers dossiers de police.
Bien que ses méfaits restent relativement édulcorés (ni effusions de sang, ni torture ou abus sexuel...), ses expressions orgasmiques lors des différents étranglements résument à eux seuls toute la complexité de Léo Kroll, oscillant entre la rage qu'il éprouve à l'égard de sa propre mère (qui a annihilé toute forme de confiance en lui par des humiliations verbales et un insupportable chantage affectif) et, probablement, des désirs charnels inassouvis...
A ce titre, le parcours du tueur sera jalonné de symboles féminins forts : les bas utilisés pour les strangulations, les poupées qu'il déshabille et garde comme trophées, les femmes en sous-vêtements, objets de voyeurisme...

Avec ce "TUEUR DE BOSTON" dans un esprit très hitchcockien où tout est subtilement suggéré, Burt Topper livre un film tout à fait honorable, dont on regrettera cependant la conclusion expéditive.
Note de : 6.5 sur 10
Publiée le
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