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Critique du film Sucker Punch

SUCKER PUNCH

Titre original : Sucker Punch
Réalisé par Zack Snyder
Année : 2011
Pays : USA
Durée : 109 min
Note du rédacteur : 5.5 / 10

L'HISTOIRE

Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.

LA CRITIQUE

Juste après les aventures épiques des chouettes de "GA'HOOLE", Zack Snyder nous livre enfin le très attendu "SUCKER PUNCH", doté de la même esthétique sombre qui caractérisait ses anciennes réalisations ("300", "WATCHMEN").
Evidemment, les images donnaient bien envie... et de ce côté-là on n'est pas déçus !
Passant d'un univers fantasmagorique – volontairement bourré d'anachronismes – à un autre, le film n'hésite pas à se nourrir de multiples références pour étoffer l'imaginaire de l'héroïne, qui constitue une sorte d'échappatoire à son internement psychiatrique et à sa lobotomie imminente, commandités par son beau-père.

Les influences sont donc nombreuses, mais semblent tout de même concentrées vers la culture manga, l'animation japonaise et les jeux vidéo, avec un soupçon d'Héroïc Fantasy lorsque les héroïnes se frottent à un dragon ou à une armée d'Orcs tout droit sortis du "SEIGNEUR DES ANNEAUX".
Le personnage principal, surnommé Babydoll à juste titre, est à elle seule l'emblème de cette tendance. Coiffée de couettes et affublée d'une tenue d'écolière, la jeune fille, d'apparence innocente, s'impose comme une féroce guerrière lorsqu'armée jusqu'aux dents, elle recourt à des attaques acrobatiques pour neutraliser ses ennemis, non sans rappeler les héroïnes de films d'animation à la "BLOOD THE LAST VAMPIRE" ou toutes celles issues de la mouvance de films nippons à combattantes sexy ("MUTANT GIRL SQUAD", "VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL", "THE MACHINE GIRL"...), le gore déjanté en moins.

Alors que la première séquence de combat dans un temple contre des samouraïs géants fait beaucoup penser à un univers de jeu type « Soul Calibur », les soldats aux yeux rouges ressemblent à s'y méprendre à ceux de "JIN ROH", tandis que les affrontements à coup d'armes à feu dans des paysages apocalyptiques évoquent un genre de « Call Of Duty » décliné dans différentes époques...
Qu'il s'agisse d'une cité dévastée par des nazis zombies, d'une ville futuriste menacée par des cyborgs ou d'un cabaret aux allures de maison close, les rêveries de Babydoll se substituent à la réalité - déjà un brin fantaisiste - de l'asile psychiatrique des 60's duquel chacune aimerait s'échapper.

Embarquées dans des pérégrinations extraordinaires (assimilables à des niveaux de jeux, avec à la clé l'obtention d'un objet), ces Drôles de Dames version SF fardées à outrance, se surprendront à dépasser leurs limites durant leurs évasions virtuelles, déclenchées par les danses captivantes de Babydoll (jamais visibles à l'écran).
Un patchwork bordélique qui en jette visuellement, mais qui ne dégage malheureusement aucune tension dramatique. Les actrices, choisies logiquement pour leurs atouts physiques, prennent constamment la pose, rendant leurs interventions particulièrement pompeuses... sans parler des pénibles et incessants ralentis et du goût prononcé du réalisateur pour les actes de bravoure...
Le passé tortueux des protagonistes n'est un prétexte pour apporter une caution pseudo psychologique à un scénario qui ne vole finalement pas bien haut, à l'instar de la maladroite scène d'intro, expédiée d'un bloc, comme pour passer le plus rapidement possible à « l'essentiel » : l'action, généreuse en effets spéciaux impressionnants, à grands renforts de tubes musicaux et de reprises, dont certaines interprétées par les acteurs et actrices.
De Eurythmics (pour illustrer l'internement de Babydoll à l'institut Lennox !), à Queen, en passant par Bjork ou encore les Pixies... la bande son prend une place beaucoup trop importante dans le film et le volume poussé à donf finit par devenir agaçant à la longue...

Modestement vendu comme « l'évènement du 7ème art de 2011 pour les 15-35ans », "SUCKER PUNCH" possède d'incontestables qualités techniques au service d'un scénario sans consistance, peuplé de personnages insipides. On adhère... ou pas !
Note de : 5.5 sur 10
Publiée le
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Nic la niqueNic la nique - 10/07/2011 à 21:56
# 3

Les comparaisons farfelues sont inutiles et pas constructives, soyons sérieux.

Et bien moi j'ai bien aimé suckerpunch, au delà des effets spéciaux hallucinants et du scénario plus qu'original, j'ai décelé une poésie et un esthétisme plaisant dans cette oeuvre.

Ce film n'est pas sans défauts mais il est très divertissant et plutot bien rythmé....et le mot est faible hahaha.

Sa note: 7/10
CannibalorCannibalor - 29/03/2011 à 06:30
# 2

Hmm les défauts évoqués dans la critique sont vrais ;) cependant, je trouve tout de même que ce film est une prouesse technique et rien que pour les effets spéciaux, c'est à voir, tellement ils sont bien fait!

Sa note: 8/10
samael666 - 26/03/2011 à 19:48
# 1

Décevant les blockbusters du début de cette année, j'avais hâte
de le voir celui-la, tu éteints un peu mon enthousiasme Lan, j'ai vue
Battle los angeles y'a pas longtemps, un autre film que j'attendais depuis un bout ce révélant un gros pétard mouillé, je suis polie la,j'ai lu d'autres critiques qui sont dans le même optique que la tienne pour Sucker punch, mais bon je vais me le taper pareille, je verrai bien...

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