Critique du film Siren

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Titre original : Siren

Réalisé par Andrew Hull

Ecrit par Andrew Hull, Geoffrey Gunn

Avec Eoin Macken, Anna Skellern, Tereza Srbova

Année : 2010

Pays : UK

Durée : 86 min

Note du rédacteur : 4.5 / 10

L'HISTOIRE

Trois amis, partis pour un week-end de yatching, se retrouvent attirés sur une île étrange. Croyant secourir une jeune et belle inconnue soi disant amnésique, ils vont marcher sur les traces du légendaire Ulysse mais contrairement à lui, céder au chant des sirènes et vivre une aventure mortelle... L'enfer au paradis.

LA CRITIQUE

Pour son premier long métrage, le britannique Andrew Hull a choisi de revisiter le mythe des Sirènes. Forcément, sur le papier, l'idée est séduisante, et la perspective de découvrir des créatures mi-femmes mi-oiseaux attirant les marins pour les dévorer l'est encore plus !
Mais sous ses inspirations homériques qui lui servent de caution pseudo-culturelle, "SIREN" ressemble bien plus à un prétexte pour se rincer l'œil qu'à une véritable relecture d'un épisode de l'Odyssée...

Heureusement qu'un autochtone était là pour nous faire un petit récapitulatif de la légende, puisque les protagonistes du film vogueraient à proximité de ce qui serait, selon les croyances locales, l'ile évoquée dans les aventures d'Ulysse.
Alors effectivement, le groupe d'amis parti en balade maritime va bel et bien se retrouver pris au piège d'une jolie naïade échouée sur une île déserte, mais la comparaison s'arrêtera à peu près là, le chant de la sirène se résumant à une balade – en anglais – au coin du feu, qui n'aura d'effet hypnotique que sur nos trois acolytes, visiblement sensibles aux vocalises approximatives de la belle Tereza Srbova.

Mais avant d'en arriver là, nous aurons droit à toute une laborieuse introduction qui laissera passablement perplexe : l'espèce d'escapade amoureuse du couple qui embarquera bientôt avec Marco, l'ex de Rachel.
Et dans la même logique, une fois sur le bateau les deux tourtereaux – sans douté émoustillés par leur jeu érotique foireux sur la route des vacances, dont on ignore encore l'intérêt scénaristique – ne peuvent s'empêcher de forniquer bruyamment en cabine pendant que le dindon de la farce se coltine le gouvernail !
S'ensuivra un peu plus tard une séquence « lesbienne » à peine assumée, amorcée par un bain de minuit qui augurait d'avantage une joyeuse partouze qu'une nuit d'errances hallucinatoires pour les deux personnages masculins !

Les visions en question, censées apparaître comme étranges et effrayantes, ne font que s'ajouter à la déception du spectateur devant l'entrée d'une fosse commune qui renfermerait les cadavres des précédentes victimes de la créature, mais dont on ne verra évidemment pas grand chose...
Si l'on consent déjà à passer outre les incohérences du scénario, son manque de consistance, d'enjeux et d'action finissent par avoir raison de la patience du spectateur. Il flotte bien un air de mystère dans "SIREN", mais cela ne suffira pas à y adhérer.
Publiée le 2011-05-20

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