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Critique du film Shadows In The Palace

SHADOWS IN THE PALACE

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Titre original : Goongnyeo
Réalisé par Kim Mee-jeung
Année : 2007
Pays : South Korea
Durée : 112 min
Note du rédacteur : 6 / 10

L'HISTOIRE

Dans un palais, une dame de la cour est retrouvée pendue. L'infirmière Chun-ryung pratique une autopsie et soupçonne qu'il ne s'agisse d'un meurtre déguisé en suicide. Elle commence à mener l'enquête en secret...

LA CRITIQUE

Sans doute inspirée par sa participation au magnifique drame historique "KING AND THE KLOWN", Kim Mee-jeung se lance à son tour dans la réalisation avec "SHADOWS IN THE PALACE", sorte de thriller fantastique au sein du palais royal pendant l'ère Chosun.
Une incursion dans un univers clos, véritable prison dorée dans laquelle fourmille une armée de servantes et de concubines au service de la famille impériale, qui malgré un rôle prépondérant dans l'histoire et la culture coréenne, n'avaient visiblement jamais fait l'objet d'un tel intérêt...

"SHADOWS IN THE PALACE" est donc dédié à toutes ces femmes de la court, victimes et parfois bourreaux, levant ainsi le voile sur leurs conditions de vie dans ce lieu de secrets, de complots, et de meurtres inexpliqués...
Avec une équipe à dominante féminine, le réalisme des rapports entre les différentes protagonistes apparaît comme évident. Jalousies, manipulations, trahisons et même tortures... la cruauté physique et psychologique des plus vicieuses d'entre elles semble sans limite. Les scènes de sévices corporels ou d'automutilations sont d'une extrême barbarie (broderie de fils doré à même la jambe, insertion d'aiguilles sous les ongles...), non sans rappeler un certain passage de "LA MAISON DES SEVICES", l'épisode des "MASTERS OF HORROR" signé Takashi Miike.

Dans les somptueux décors vraisemblablement recyclés de "KING AND THE KLOWN", "SHADOWS IN THE PALACE" impressionne autant par l'esthétisme de ses images et la beauté de ses costumes que par la maîtrise des cadrages et des mouvements de caméras. L'ambiance générale y est sombre et pesante, un bon point supplémentaire pour le film.
A cette toile de fond historique étoffée de nombreux détails très travaillés, la réalisatrice choisit d'ajouter une dimension purement fictive, et même surnaturelle par la suite. Alors que le film aurait pu s'inscrire dans la lignée strictement autobiographique d'ouvrages type "MEMOIRES D'UN EUNUQUE A LA CITE INTERDITE" (Dan Shi) ou encore "MEMOIRES D'UNE GEISHA" (Inoue Yuki), une intrigue policière vient se greffer en premier plan (un peu dans la veine du "NOM DE LA ROSE"). Une idée assez originale et plutôt bien menée, malgré l'interprétation moyennement convaincante de Park Jin-hee dans le rôle principal, qui pourtant glisse doucement vers le caricatural lorsque intervient le paranormal dans le récit.
Une exploitation plus suggestive et plus raffinée aurait sans doute permis d'éviter au spectateur cette désagréable sensation d'assister à un film de fantômes asiatiques à la mode.

Doté d'un énorme potentiel bêtement gâché par la facilité, "SHADOWS IN THE PALACE" n'en demeure pas moins plaisant à regarder et visuellement irréprochable, se distinguant plutôt par ses allures de reconstitution historique que par son intrigue intrinsèque.
Note de : 6 sur 10
Publiée le
Shadows In The Palace
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