Critique du film Night Watch

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Titre original : Nochnoi Dozor

Réalisé par Timur Bekmambetov

Ecrit par Timur Bekmambetov, Laeta Kalogridis, Sergei Lukyanenko

Avec Konstantin Khabensky, Vladimir Menshov, Valeri Zolotukhin, Mariya Poroshina, Galina Tyunina, Yuri Kutsenko, Aleksei Chadov, Zhanna Friske, Ilya Lagutenko...

Année : 2004

Pays : Russia

Durée : 114 min

Note du rédacteur : 5 / 10

L'HISTOIRE

En 1342, en Russie, une trêve est conclue mettant fin au conflit permanent entre les Forces du Bien et les Forces du Mal. De nos jours, à Moscou, le Bien et le Mal disposent, pour maintenir cette paix, d'individus aux capacités surnaturelles, "les Autres" qui assurent la sécurité de leurs congénères et condamnent tout abus de la part du camp opposé. Mais une ancienne prophétie menace ce traité précaire : la crainte qu'un "Autre" bascule dans le camp opposé et fasse ainsi replonger le monde dans le chaos des hostilités...

LA CRITIQUE

Adapté des trois romans -vendus à un demi million d'exemplaires chacun- du Russe Sergei Lukyanenko, "NIGHT WATCH" est le premier volet d'une trilogie comprenant également "DAY WATCH" et "DUSK WATCH", titres qui paraîtront sans doute étrangement familiers aux fans de Romero...
Initialement prévu sous la forme d'une série télé de quatre épisodes, le projet s'est finalement orienté vers le grand écran, avec la collaboration de Timur Bekmambetov ("THE ARENA"), qui s'est vu confier la réalisation des trois longs métrages.

Basé sur un scénario assez rudimentaire et chargé de manichéisme, "NIGHT WATCH" parvient tout de même à nous torturer les méninges en compliquant le script avec des histoires parallèles superflues et des scènes dont le but reste assez obscur, comme par exemple celle qui montre la chute vertigineuse d'une vis... La compréhension globale du film se voit de surcroît desservie par un montage plus qu'approximatif, ainsi que par une mise en scène très typée video-clip des plus épuisantes pour le spectateur.

Visuellement, "NIGHT WATCH" se révèle pourtant réussi avec ses magnifiques décors moscovites, notamment l'intérieur de la Tour Ostankino, et ses images de synthèse particulièrement réalistes. Cette surenchère d'effets spéciaux -efficaces certes- et ces prouesses techniques semblent toutefois masquer les faiblesses d'un scénario bancal...

Dans "NIGHT WATCH", fini les bimbos américaines siliconées (!), ici nous avons affaire à des acteurs qui campent des personnages pour le moins ordinaires, auxquels le public lambda pourra aisément s'identifier. Un point plutôt positif, tout comme l'ambiance sombre et crade qui règne tout le long du film. Pourtant, toutes ces bonnes idées sont malheureusement gâchées par des concepts déjà vus et revus, et les comparaisons sont nombreuses !
Parmi les films que l'on peut citer, figure notamment le tout récent "CONSTANTINE" de Francis Lawrence, aux similitudes plus que troublantes, particulièrement dans cette sorte de lutte ancestrale entre le bien et le mal, mais également "UNDERWORLD" de Len Wiseman avec cette guerre de clans qui redevient d'actualité, et dans lequel il est d'ailleurs aussi question de vampires et de chasseurs...
Mais les comparaisons ne s'arrêtent pas là ! Car si l'on retrouve la même notion de l'élu que dans "MATRIX", les flash back des combats passés ne sont pas sans rappeler la saga du "SEIGNEUR DES ANNEAUX" !

Si Timur Bekmambetov s'avère incontestablement très influencé par le cinéma américain, l'équipe s'est sans doute montrée un peu trop ambitieuse sur ce coup...
En attendant un second volet, espérons que ce film un poil ennuyeux ait pour mission de poser les bases d'une trilogie prometteuse. En tous les cas, il semble bien que nos voisins amateurs de vodka aient déjà été conquis par ce premier épisode, puisqu'il a coiffé au poteau "LE SEIGNEUR DES ANNEAUX" au box office national !
Publiée le 2005-10-28

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