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Critique du film Mister Babadook

MISTER BABADOOK

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Titre original : The Babadook
Réalisé par Jennifer Kent
Ecrit par Jennifer Kent
Année : 2014
Pays : Australia
Durée : 93 min
Note du rédacteur : 6.5 / 10

L'HISTOIRE

Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu'elle n'arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé 'Mister Babadook' se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le 'Babadook' est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d'elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont peut-être pas que des hallucinations...

LA CRITIQUE

Après avoir reçu un accueil chaleureux au festival de Sundance et raflé plusieurs prix au festival de Gérardmer, "MISTER BABADOOK", premier film de la réalisatrice et scénariste australienne Jennifer Kent, s'apprête à hanter nos écrans.
Développée à partir de son court-métrage "MONSTER" datant de 2005, l'histoire de "MISTER BABADOOK" nous plonge dans le quotidien morose d'Amelia, qui vit seule avec son fils Samuel depuis le décès de son mari six ans plus tôt, alors qu'il la conduisait à l'hôpital pour accoucher...

Très marquée par cette disparition, la jeune veuve a encore du mal à faire face à la réalité, partagée entre l'amour qu'elle porte à son fils et le sentiment irrépressible que celui-ci lui inspire, responsable malgré lui de la mort du mari, décédé le jour même de sa naissance. Il faut dire que le moutard, avec sa tronche de psychopathe, n'inspire pas toujours la sympathie, hurlant comme un damné à tout bout de champ et réveillant sa pauvre mère chaque nuit, convaincu qu'un monstre rôde dans sa chambre.
Tout l'enjeu de "MISTER BABADOOK" réside donc dans la relation tourmentée entre cette maman qui a complètement lâché prise et son un petit garçon au comportement étrange, violent et hyperactif, mais aussi protecteur et bienveillant, interprété par le très convaincant Noah Wiseman. Face à la perte du père et mari, et à l'apparition d'un croquemitaine tout droit sorti d'un mystérieux livre pour enfants, le moment est peut-être venu pour Amélia de faire enfin son deuil et d'affronter ce qu'elle a enfoui en elle depuis bien trop longtemps...

A cet égard, le film retranscrit plutôt bien le malaise qui s'est installé dans la famille, ainsi que le désarroi de cette mère à qui tout le monde a tourné le dos. Plus drame psychologique que véritable film d'épouvante, "MISTER BABADOOK" évolue dans un univers de conte pour mieux basculer dans l'horreur.
Loin des jump-scares à la mode et de la surabondance d'effets spéciaux, le film parvient à instaurer un climat de tension et de peur en ne montrant que très peu la créature (sorte de croisement entre le Nosferatu de Murnau, Freddy et un corbeau), climat qui ne serait malheureusement pas grand chose sans une bande son poussée à son paroxysme...

Sans révolutionner le genre, "MISTER BABADOOK" est une production honnête portée par la prestation de ses deux acteurs principaux, mais gâchée par une conclusion décevante.
Note de : 6.5 sur 10
Publiée le
Mister Babadook
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cculossecculosse - 23/11/2014 à 12:14
# 2

je m attendais a mieux quand meme

TENEBRAE - 09/11/2014 à 18:14
# 1

Une critique très juste.
Féru du genre, le tour de force du film réside dans une mutation du conte pour enfant vers l'épouvante vraie.
Son intérêt est également de proposer des niveaux de lectures différentes. Il fonctionne autant comme un conte qu'une très subtile vision du trauma familial causé par la mort du père.
Bien à vous.

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