MEUTE, LA
L'HISTOIRE
Charlotte fuit sa vie. Sur une route déserte, elle prend Max en stop. Max disparaît dans un routier quelques kilomètres plus loin. Intriguée, Charlotte revient sur les lieux la nuit et se fait surprendre par La Spack, propriétaire du bar, femme étrange en charge d'une drôle de Meute. Le combat de Charlotte commence...LA CRITIQUE
Décidément, le cinéma de genre en France n'est pas prêt d'aller mieux... A quelques exceptions près, la production horrifique hexagonale continue de nous servir sans conviction des tentatives d'électrochoc cinématographique qui laissent l'encéphalogramme du « cinéma qui fait peur » désespérément plat.Qu'en est-il de cette nouvelle tentative ? A-t-on réussi malgré un investissement correct, une distribution alléchante et un chef opérateur rompu à l'exercice, à nous envoyer LA bombe, le gros carton qu'on désespère de prendre dans la face depuis "HAUTE TENSION" ? Vous connaissez la réponse...
Le tout commence sur un air de road-movie. Charlotte est en route pour nulle part, le temps du trajet calé sur la durée des disques qui lui restent à écouter. Elle s'arrête pour prendre en stop Max, beau ténébreux et lui aussi en partance pour on ne sait où. Ils s'arrêtent en cour de route au bar/saloon de La Spack, bouiboui cradingue et improbable qui n'inspire qu'une seule chose : la fuite. Max finit par disparaître dans le routier/bar/saloon/camp de réfugiés et quand Charlotte revient à la nuit tombée pour le retrouver, elle est faite rapidement prisonnière de la Spack et gardée au chaud pour servir de repas à sa troupe de goules affamées. Le piège s'est refermé.
Si le pitch et la distribution avaient tout pour plaire, on déchante rapidement. Tout prend difficilement. A force de vouloir forcer le trait sur le côté « badass » des personnages, on tombe très rapidement dans la caricature. A ce titre les bikers font office de cas d'école... Dequenne n'est pas en reste et son attitude de nana "qui en a" ne prend pas une seconde. On commence à ne plus y croire dés qu'on voit le tableau : grosse voiture américaine perdue sur les routes de la Beauce. La crédibilité commence à s'émietter et ce n'est pas fini. De plus, on assiste à de nombreuses scènes archi rabâchées. Un téléphone portable qui tombe à portée de manche balai, une scène complètement inutile et gratuite de « torture porn » ou l'héroïne est littéralement gavée comme une oie, un gunfight final illisible et surréaliste (un des gars bloqué à l'intérieur de la cabane lit son bouquin tandis que les goules attaquent de toutes parts...). La liste est longue.
Reste-t-il quelque chose à sauver du naufrage ? Oui. Le maquillage des goules, Yolande Moreau et quelques plans rarissimes qui nous laissent admirer l'excellent travail de Laurent Barés et la beauté morbide de certains décors... Et c'est tout.
"LA MEUTE" avait beaucoup de choses de son côté pour laisser une empreinte durable dans le paysage cinématographique mais on est finalement face à une grosse plantade. Des acteurs peut concernés, des effets lourds et mal utilisés (on n'a pas besoin du flash back pour savoir comment Nahon finit dans la brouette...), pas ou peu de gore malgré la volonté de plonger l'histoire dans une ambiance aussi glauque que possible. On voudrait l'aimer ce film pourtant, mais bon là c'est vraiment pas facile.
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Alors moi je ne suis absolument pas ennuyé, par contre c'est vrai que ca fait un peu court métrage/blague.
Ca commençait pas trop mal pourtant mais on tombe vite dans la surenchère de monstruosités et j ai trouvé ça dommage car les acteurs sont très convainquant avec un B. Biolay étonnant et une Y Morreau dans un role parfait pour elle.
Big up quand même pour le cinéma d'horreur qui se démocratise un peu en france, mieux vaut un presque-navet que rien.
C'est bête, ça partait d'une bonne idée... Mais le scénario est un scénario de court - métrage, il est super mou et mal foutu, on s'ennuie pendant une bonne partie... Les acteurs sont pour la plupart très moyens et "lents". Rien ne ressort vraiment de leur jeu. Et la bande - son et extraordinairement mal choisie. Le film vaut juste pour les bestioles, et les deux trois passages assez crados... Emilie Dequenne fait preuve d'une idiotie aberrante vers la fin... Enfin, je finirais pas dire que le plan final comporte une erreur magistrale, digne de figurer dans les "annales du plan raté..." Dommage...
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