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Critique du film Malveillance

MALVEILLANCE

Titre original : Mientras Duermes
Réalisé par Jaume Balagueró
Ecrit par Alberto Marini
Année : 2011
Pays : Espagne
Durée : 102 min
Note du rédacteur : 7 / 10

L'HISTOIRE

César est un gardien d'immeuble toujours disponible, efficace et discret. Disponible pour s'immiscer dans la vie des habitants jusqu'à les connaître par cœur ; discret quand il emploie ses nuits à détruire leur bonheur ; efficace quand il s'acharne jusqu'à l'obsession sur Clara, une jeune femme insouciante et heureuse...

LA CRITIQUE

Pendant que son comparse Paco Plaza termine "[REC]³ GENESIS", Jaume Balagueró, lui, s'autorise une escapade dans le registre du thriller avec "MALVEILLANCE", qui, comme dans les deux premiers volets de "[REC]" et "A LOUER", se déroule presque exclusivement à l'intérieur d'un immeuble.
Pourtant, à la différence de la plupart de ses précédents films, celui-ci est débarrassé de toute dimension fantastique, optant pour un réalisme inquiétant, une menace qui vient de l'intérieur...

Et cette menace s'appelle César, un gardien d'immeuble en apparence serviable, dont les activités nocturnes sont d'une toute autre nature...
Devant cette volonté acharnée de nuire aux occupants de l'immeuble, l'hypothèse d'une vengeance parait d'autant plus plausible lorsque l'on découvre sa mère hospitalisée, à qui il confie les détails de ses plans machiavéliques. Mais très vite, les motivations de l'homme apparaissent comme totalement gratuites : César fait le mal pour se sentir exister, pour accéder à un bonheur qu'il ne supporte pas de voir chez les autres.
Pendant que tout le monde le prend pour le gentil concierge au dévouement sans bornes, il s'introduit chez les habitants, abuse de leur confiance et viole leur intimité avec la plus grande délectation, en particulier lorsqu'il s'agit d'effacer le sourire omniprésent de la belle Carla, que rien ne semble atteindre.

Bien sûr, les faits nous étant exposés du point de vue du malfaisant César, le spectateur prend malgré lui une place de voyeur, voire de complice, savourant même les coups tordus imaginés par le gardien d'immeuble, dont la perversité monte crescendo.
On a beau compatir au sort des victimes, l'audace et la détermination de César forcent le respect, et bizarrement c'est la plupart du temps pour lui que l'on a peur. Peur que son secret ne soit découvert, peur qu'il ne parvienne à s'échapper de l'appartement au retour imprévu de ses occupants ou que la petite peste qui le fait chanter ne finisse par lâcher le morceau...

Le postulat de départ a beau être classique, on se prend au jeu de cette intrigue qui se situe entre "LE LOCATAIRE" de Roman Polanski et notre bien-aimé (et sous-estimé) "THE OWNER" de l'argentin Javier Diment. Beaucoup moins frontal et malsain que ce dernier, "MALVEILLANCE" s'illustre sans doute comme la pièce la plus mature de la filmographie de Jaume Balagueró, qui doit beaucoup à la prestation du fabuleux Luis Tosar, incarnant à la perfection ce psychopathe, dont on ne sait finalement pas grand-chose.
C'est peut-être justement ce manque d'information sur son passé, sur ses intentions et ses limites, qui rend le suspens de ce quasi huis-clos aussi haletant.

Note de : 7 sur 10
Publiée le
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