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Critique du film Hierro

HIERRO

Titre original : Hierro
Réalisé par Gabe Ibáñez
Ecrit par Javier Gullón
Année : 2009
Pays : Espagne
Durée : 94 min
Note du rédacteur : 7 / 10

L'HISTOIRE

Alors qu'il voyage à bord d'un ferry vers l'île de El Hierro, le fils de Maria, Diego, disparaît. Est-il tombé par-dessus bord ? A-t-il été kidnappé ? Personne ne le sait. Diego a simplement disparu. Six mois plus tard, tandis que Maria se bat pour surmonter sa peine et reprendre sa vie en main, elle reçoit un appel inattendu. Le corps d'un enfant a été découvert et elle doit retourner à El Hierro...

LA CRITIQUE

Premier long métrage du réalisateur, qui avait déjà participé aux effets visuels de divers films et notamment "LE JOUR DE LA BETE", "HIERRO" oscille davantage vers le drame psychologique que vers le thriller à connotation fantastique.
C'est ainsi qu'après la disparition de son fils à bord d'un ferry en direction de l'île d'El Hierro, Maria revient sur les lieux du drame pour l'identification d'un cadavre d'enfant. Coincée dans l'archipel pendant les trois prochains jours, en attendant le juge chargé de superviser les futurs prélèvements ADN sur la dépouille ainsi que sur la jeune mère en deuil, cette dernière profite de ce sursis pour visiter les environs et éventuellement récolter de nouvelles informations...
A présent persuadée que son fils a en réalité été enlevé six mois plus tôt par des autochtones, Maria, guidée par ses intuitions et ses visions cauchemardesques, poursuit seule ses recherches, sur cette île pleine de mystères qui semble littéralement imprégnée de l'image du petit Diego...

Tout a donc basculé l'espace d'un instant de somnolence. Un moment d'inattention déterminant pour cerner l'état d'esprit de l'héroïne, en proie à un sentiment de culpabilité évident. Et c'est véritablement sur ce personnage triste et torturé que reposeront tous les enjeux du film.
Au nom de l'amour inconditionnel qu'elle voue à son fils (dont la perte parait insurmontable au point d'en refuser le décès), Maria se plonge dans une ultime quête. Son rapport à l'eau, objet de phobies depuis le drame et dont l'omniprésence sous diverses formes est lourde de symboles, fait écho à l'acceptation de la mort de sa progéniture.
L'évocation des liens maternels est d'autant plus forte que l'actrice Elena Anaya (vue aussi bien dans des productions locales qu'internationales) apparait à l'écran davantage comme une mère que comme une femme potentiellement débordante de sensualité.

Tout en sobriété "HIERRO" expose la solitude communicative de Maria dans de sombres paysages naturels, désertiques et venteux. De très belles images de ciel nuageux et de plage de sable noir, instaurant un climat inquiétant et conférant à l'île un caractère relativement inhospitalier, qui s'harmonisent à une musique mélancolique au piano et violon.
Si quelques indices laissent très tôt entrevoir le dénouement de l'intrigue, le film reste suffisamment énigmatique pour garder le spectateur en haleine jusqu'au bout.
Une belle surprise à ranger dans le même registre que "L'ORPHELINAT" !
Note de : 7 sur 10
Publiée le
Hierro
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jaimelaviande - 18/07/2012 à 09:21
# 2

pinaize qu'est ce que c'est triste... Mais c'est beau. Un très bon film même si ça pique un peu. Merci pour la découverte!

Sa note: 8/10
mostefa - 12/12/2010 à 19:56
# 1

hierro

Sa note: 10/10
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