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Critique du film Guilty Of Romance

GUILTY OF ROMANCE

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Titre original : Koi No Tsumi
Réalisé par Sono Sion
Ecrit par Sono Sion
Année : 2011
Pays : Japon
Durée : 144 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

Mariée à un célèbre romancier, Izumi décide de suivre ses désirs et accepte de simuler une relation sexuelle devant la caméra. Bientôt, elle commence à vendre son corps à des étrangers. Un jour, le corps d'une personne assassinée est retrouvé dans le quartier des love hôtels...

LA CRITIQUE

Après les excellents "LOVE EXPOSURE" et "COLD FISH", "GUILTY OF ROMANCE" s'inscrit comme le dernier volet de la "trilogie de la haine" imaginée par Sion Sono, qui aurait d'ailleurs presque pu s'appeler "trilogie de l'amour".
Car en effet, à l'image de "LOVE EXPOSURE", le film du réalisateur japonais explore les dérives de la passion amoureuse – et du plaisir charnel – à travers le personnage d'Izumi, une femme au foyer soumise et délaissée qui décide de briser l'ennui en trouvant du travail.
D'abord embauchée comme vendeuse de saucisses dans une superette, la jeune femme commence à poser nue pour des photos de charme, puis passe rapidement à l'étape supérieure lorsqu'elle rencontre Mitsuko, une prof d'université menant une double vie, qui l'entraînera dans l'univers sordide de la prostitution...

Et si nous suivons la déchéance d'Izumi (interprétée par la voluptueuse compagne du réalisateur, également au casting de "COLD FISH", d'"HIMIZU" et du prochain "THE LAND OF HOPE"), c'est pour mieux appréhender le mystère du cadavre retrouvé dans le quartier des "Love Hotels" sur lequel la police enquête. Le corps, mis en scène dans un endroit sinistre maculé de giclures de peinture rose flashy, donne à lui seul le ton de ce qui va suivre : une confrontation visuelle entre l'omniprésence de couleurs vives quasi-giallesques et l'obscurité des bas fonds de Shibuya, parfait symbole de la confusion qui règne dans l'existence d'Izumi, à la fois plus épanouie et libérée de ses frustrations sexuelles, mais au prix d'une dégringolade progressive dans les affres de la perversité.

Dans ce maelström d'émotions digne d'un roman de Sade, et qui n'est pas sans rappeler le cinéma de Luis Buñuel, Sion Sono dresse avant tout le portrait d'une femme amoureuse. Peu importe les infidélités et les dépravations auxquelles Izumi se livre, elle reste la femme d'un seul homme, son époux, qu'elle considère comme un être pur parce qu'il se refuse obstinément à elle. Monnayer son corps sans sentiment, telle est donc la devise enseignée par Mitsuko, qui sera le guide d'Izumi dans cet univers malsain aux relents kafkaïens...

Si "GUILTY OF ROMANCE" conserve le côté foisonnant et chaotique qui caractérise les œuvres cinématographiques de Sion Sono, il invoque également des thématiques que l'on retrouve régulièrement dans sa filmographie. œdipe, inceste, aliénation et quête initiatique forment ce que le réalisateur considère comme son director's cut, contrairement à la version longue diffusée en festivals qui développe la vie secrète de l'inspectrice de police dans une demi-heure supplémentaire.

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Note de : 8 sur 10
Publiée le
Guilty Of Romance
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