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Critique du film Gamera

GAMERA

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Titre original : Daikaiju Gamera
Réalisé par Noriaki Yuasa
Ecrit par Nisan Takahashi
Année : 1965
Pays : Japon
Durée : 80 min
Note du rédacteur : 7.5 / 10

L'HISTOIRE

Durant l'affrontement de l'Union Soviétique et des Etats-Unis, une explosion atomique reveil Gamera, un monstre légendaire. Celui-ci se met alors à détruire tous les humains qu'il croise sur son chemin...

LA CRITIQUE

La première chose qui frappe lorsqu'on découvre ce premier opus de la série "GAMERA", c'est le sérieux du propos. L'agression du monstre géant est ici traitée au premier degré et si les effets spéciaux sont évidemment datés, l'ambiance apocalyptique, renforcée par le noir et blanc de la pellicule, est au rendez-vous.

Gamera est loin d'être une grosse tortue dont on a envie de se moquer et remplit parfaitement sa fonction de Kaiju. Un Kaiju est un monstre, forcément gigantesque, qui symbolise la force incontrôlable de la nature et détruit l'univers des hommes impuissants face à lui, sans pour autant qu'il soit considéré comme méchant. Il est ainsi voilà tout, comme l'est un typhon ou un tremblement de terre. Il faut évidemment rappeler que le Kaiju eiga (film de monstres) connait logiquement son apogée dans le Japon d'après guerre, traumatisé par les deux attaques nucléaires qu'il a subies et dont le Kaiju est une métaphore catharsique. Il est à noter d'ailleurs que la thématique du nucléaire, ou du scientifique fou à la technologie destructrice, revient très fréquemment dans les scenarii de Kaiju Eiga.

Gamera est donc une force de la nature que l'on a réveillée et qui va le faire payer cher au peuple nippon, provoquant chaos et destruction sans pour autant être foncièrement méchant comme le prouvera l'étrange relation d'amitié qui lie le monstre à un petit garçon tout au long du film. Les séquences d'attaque du monstre sont de petits morceaux de bravoure et si nous sommes loin du Michael Bay, il est pour autant facile de s'identifier à la population terrifiée par ce fléau invincible.
Toutes les étapes de la lutte contre le monstre tiennent plutôt bien la route. On suit une sorte de progression scientifique où chaque contre-attaque et piège tendu au monstre est une expérience grandeur nature qui apporte son lot de renseignements supplémentaires sur cette terrible bête aux pouvoirs multiples et inconnus.

La fin en elle-même, sans la spoiler bien entendu, est cohérente avec le reste car si le « plan Z de la dernière chance » porte ses fruits, le monstre n'est pas vraiment vaincu pour autant, nous épargnant les escroqueries scénaristiques type "INDEPENDANCE DAY" ou "GUERRE DES MONDES", avec pirouette finale permettant de vaincre l'ennemi en un coup de baguette magique.
Bien loin des délires d'un "MOTHRA" ou d'un "GODZILLA VS MECHAGODZILLA", "GAMERA" se conçoit plutôt comme un "CLOVERFIELD" des années 60 dont le charme désuet ne nuit pas à l'efficacité du propos.
Note de : 7.5 sur 10
Publiée le
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