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Critique du film Comme Un Homme

COMME UN HOMME

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Titre original : Comme Un Homme
Réalisé par Safy Nebbou
Année : 2012
Pays : Luxembourg | Belgium | France
Durée : 95 min
Note du rédacteur : 7 / 10

L'HISTOIRE

Louis, 16 ans est le fils du proviseur de son lycée. Son meilleur ami, Greg, est sous la menace d'un renvoi définitif après avoir agressé sa jeune prof d'anglais. Pour se venger, il décide de la kidnapper. Louis devient complice en fournissant les clés d'un cabanon de famille isolé sur un îlot, dans les marais. Ligotée, humiliée, Camille est emprisonnée. Ils doivent la libérer le lendemain matin, mais Greg ne vient pas au rendez-vous...

LA CRITIQUE

Safy Nebbou. Le nom ne vous dira peut-être rien, et pourtant celui-ci n'en n'est pas à son coup d'essai ("L'AUTRE DUMAS", "L'EMPREINTE DE L'ANGE"...). Son dernier film, "COMME UN HOMME" (vraisemblablement "BAD SEEDS" à l'internationale), est adapté du roman "L'âge Bête" de Pierre Boileau & Thomas Narcejac (ayant déjà fait l'objet d'un téléfilm éponyme dans les années 80), qui avaient officié en tant que scénaristes aux côtés de Georges Franju ("LES YEUX SANS VISAGE", "PLEINS FEUX SUR L'ASSASSIN") et dont les ouvrages ont déjà inspiré un certain nombre de films et téléfilms, notamment "LES DIABOLIQUES" d'Henri-Georges Clouzot et "SUEURS FROIDES" d'Alfred Hitchcock !

"COMME UN HOMME" réunit à l'écran Charles Berling et son fils Emile dans un drame policier sombre et très marqué par la psychologie des deux personnages, vivant chacun de son côté le deuil d'une femme, épouse de l'un et mère de l'autre.
Et c'est dans ce contexte un peu chaotique moralement que Louis (Emile Berling) participe au kidnapping de sa prof d'anglais avec son ami Greg, qui en est, lui, le seul instigateur. Un peu comme dans le roman "Nickel Blues" de Nadine Monfils, les deux adolescents se retrouvent bien vite dépassés par les évènements. Victimes des caprices de leur âge et de leur immaturité (parfois aussi de leurs hormones...), ils finissent par ne plus savoir quoi faire de ce lourd fardeau, jusqu'au point de non retour, lorsque la petite vengeance tourne au drame...

Voilà un scénario finement écrit, apportant une grande profondeur à ses personnages. D'un côté, il aborde le malaise typiquement adolescent, mais aussi le deuil familial insurmontable et les rapports père-fils qui en ont découlé au fils du temps. Avec cette épreuve, qui se révèlera finalement salvatrice malgré son caractère dramatique, l'un et l'autre en sortiront grandis et surtout, parviendront à réanimer des liens trop longtemps restés en sommeil, étouffés par la souffrance. L'occasion de tomber les masques et d'enfin partager le désespoir qu'ils vivaient chacun en silence.

Au-delà de l'écriture – finement ciselée de symboles forts, on appréciera l'interprétation du duo Berling, toujours très juste dans les émotions qu'il véhicule, en particulier compte tenu du lien de parenté qui unit le père et le fils, aussi bien à l'écran que dans la vie.
Avec ses décors naturels marécageux qui confèrent au film une aura mystérieuse et un impact introspectif, "COMME UN HOMME" parvient à captiver le spectateur par un récit tout en profondeur, à la fois réaliste et tortueux.
Note de : 7 sur 10
Publiée le
Comme Un Homme
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