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Critique du film Citadel

CITADEL

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Titre original : Citadel
Réalisé par Ciaran Foy
Ecrit par Ciaran Foy
Année : 2012
Pays : Ireland
Durée : 85 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

Un jeune père devenu agoraphobe depuis que sa femme a été tuée par un gang d'enfants cagoulés affronte de nouveau les agresseurs qui veulent s'en prendre à son bébé. Aidé par une infirmière et un prêtre adepte de l'auto-défense, il comprend que le seul moyen d'exorciser sa peur est d'y faire face en s'introduisant dans la Citadelle, là où réside le gang...

LA CRITIQUE

L'une des plus belles surprises de cette dernière édition de l'Etrange Festival nous venait tout droit d'Irlande. Premier film d'un jeune réalisateur de talent (qui en a également signé le scénario), "CITADEL" est, en quelque sorte, autobiographique. Car en effet, à travers le parcours de son héros, Tommy, Ciaran Foy semble vouloir exorciser ses propres démons, puisqu'il a lui-même été sujet à un épisode d'agoraphobie suite à une violente agression...

D'emblée, on est saisi à la gorge par l'atmosphère anxiogène qui règne dans la banlieue sinistre que Tommy et sa femme enceinte s'apprêtent à quitter. L'immense tour laissée à l'abandon – théâtre du meurtre de sa jeune épouse, dont il est le témoin impuissant – semble littéralement prendre vie, se nourrissant des peurs les plus profondes des habitants quasi-invisibles de ce no man's land. D'ailleurs, l'image assez incongrue du jeune père arpentant les rues désaffectées de la cité avec sa poussette (façon "BABY CART" des temps modernes) retranscrit assez bien le climat d'insécurité qui restera palpable tout au long du film.

C'est dans ce contexte peu réjouissant que le pauvre Tommy se retrouve dans la position difficile de veuf précoce avec un bébé à charge, alors que lui-même peine à se reconstruire, sombrant rapidement dans une forme aiguë d'agoraphobie qu'il ne parvient pas à contrôler. Son angoisse communicative est à son paroxysme lorsqu'il en arrive à se barricader dans son appartement sous la menace – réelle ou imaginaire – d'une bande de jeunes délinquants encapuchonnés, qui semblent le persécuter dans le seul but de lui voler ce qu'il a de plus cher : sa petite fille.
Autant dire que le film repose exclusivement sur les épaules d'Aneurin Barnard, physiquement à la croisée d'Elijah Wood et de notre ami Fu'ad Aït Aattou (bientôt à l'affiche de "FIEVRE", réalisé par Romain Basset), particulièrement convaincant dans ce rôle de paranoïaque maladif, écrasé de surcroit par le poids de ses nouvelles responsabilités, qui parvient à nous faire basculer avec lui dans ce cauchemar totalement effrayant.
Par ailleurs, les relations qu'il entretient avec son enfant sont plutôt bien analysées, notamment dans la distance qui se creuse inconsciemment avec l'être qui symbolise le plus la mort tragique de sa femme... Le spectateur ressent bien les conflits intérieurs de ce personnage, que l'on a envie d'aider à affronter ses peurs, personnifiées par de mystérieux individus dont on ne voit pas le visage...

On s'intéresse moins à la légende urbaine qui se profile qu'à la dimension quasi-fantastique que prend le récit et à son climat de terreur permanente. On pensera peut-être à "LA HORDE", à "ATTACK THE BLOCK" ou encore à "THE STRANGERS" et "ILS", mais "CITADEL" est une œuvre personnelle et unique en son genre, qui ne semble pas spécialement puiser son inspiration ailleurs que dans l'esprit de son auteur. En tout cas, ça fonctionne !
Note de : 8 sur 10
Publiée le
Citadel
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