Critique du film Devil's Plaything, The

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Titre original : Der Fluch Der Schwarzen Schwestern Aka Veil Of Blood

Réalisé par Joseph W. Sarno

Ecrit par Joseph W. Sarno

Avec Marie Forsa, Nadia Enkowa, Hanke Syring

Année : 1974

Pays : Sweden

Durée : 85 min

Note du rédacteur : 7 / 10

L'HISTOIRE

Parti d'on ne sait où, une femme séduisante descend d'un train où, apparemment, elle voyageait seule et est accueillie par un cocher et une charette qui l'emmène droit vers un château perdu dans les montagnes germaniques...
La jeune femme est reçue par la Baronne Varga, maitresse des lieux...
Lieux lugubres et glauques où des jeunes filles peu avares de leurs charmes se dénudent en permanence afin de s'adonner sans vergogne à des rituels de magie noire, voire carrément sataniques...
Ces dernières se présentent sous la forme de déclinaisons d'incantations sur fond de tam tams du plus bel effet, le tout dans une ambiance hystérique et funeste à la fois !
La jeune fille du début fait connaissance d'un certain Peter, seul représentant de la gente masculine au sein du manoir, et tombe vite amoureuse éperdue du jeune homme...
Hélas, c'est sans compter sur la Baronne Varga et ses innombrables succubes, toutes possédées, qui sont en réalité des vampires assoiffées d'hémoglobine et avides de faire régner la mort dans cet antre machiavélique où sexe et sang ne font qu'un !
L'héroïne parviendra t-elle à sauver sa peau et à préserver son amour pour Peter ?
Quel mystère plane sur le tableau de la femme accroché au mur de l'enceinte du château ?
Peut-on vaincre les vampires lorsqu'ils se réincarnent en chauve souris ?
Voici les questions posées dans le film ...

LA CRITIQUE

Soyons clairs tout de suite, ce film est loin de casser des briques : il manque cruellement de "peps" et on tourne, pour ainsi dire, en rond pendant une heure et demie... En résumé, "THE DEVIL'S PLAYTHING" n'apporte rien de plus au film de vampires, je dirais même que c'est pratiquement un film qui bafoue le genre...
En effet, il n'y a jamais de sang et le folklore des vampires n'est pas du tout exploité comme il le mérite !
Joe Sarno aligne les scènes de sexe pur sans aucune inventivité et ne fait que répéter les plans un par un et à la suite, car l'unité de lieu est toujours la même (à savoir, les pièces du château !).
On a droit à quelques sorties extérieures, mais le reste du temps, toute l'intrigue est confinée dans l'enceinte du manoir... Moi je veux bien, mais ça fait quand même beaucoup de temps morts très répétitifs et peu attrayants pour le spectateur, pris de baillements régulièrement !
Un film qui ravira cependant le public masculin car du côté esthétique et plastique des actrices, rien à dire : elles sont toutes sublimes ! Mais le problème, c'est que ce n'est pas ce qui est demandé dans un film de vampire calibré correctement !
A noter une scène drôle involontairement : l'attaque extérieure des chauves souris avec l'atrice qui se débat comme une dératée... sauf qu'il n'y a pas de chauve souris !!! Elles apparaissent dans la séquence suivante mais on devine bien qu'il s'agit de fausses, agitées avec les moyens du bord par des techniciens hors champ de caméra !
"THE DEVIL'S PLAYTHING" souffre d'une absence de rythme et d'un postulat beaucoup trop axé sur l'érotisme, ça va cinq minutes, mais après on se lasse...
Cependant, on peut voir dans ce film une certaine naïveté et une évidente bonne volonté, mais celà parait tellement dérisoire par rapport au genre auquel il dit s'apparenter, Sarno dit que ses films fétiches sont "DRACULA" de 1931 et "FRANKENSTEIN", mais son oeuvre se rapproche plus des films de Jean Rollin que de ceux de la Hammer ...
Dommage, quand même !
Publiée le 2006-09-29

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