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Critique du film Catwoman

CATWOMAN

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Titre original : Catwoman
Réalisé par Pitof
Année : 2004
Pays : USA
Durée : 104 min
Note du rédacteur : 1 / 10

L'HISTOIRE

Patience Philips est une artiste douée, mais maladivement timide, qui se contente d'un modeste emploi de dessinatrice publicitaire au sein du conglomérat Hedare Beauty que dirigent le tyrannique George Hedare et sa femme, le légendaire top model Laurel. Cette société se prépare à lancer "LE" cosmétique miracle censé procurer aux femmes un visage et un corps à jamais immaculés.
Patience découvre que le produit ne possède aucune de ces vertus, mais est froidement tuée par ses patrons avant d'avoir pu dénoncer l'imposture. Tout n'est pas perdu, cependant, car celle-ci ressuscite sous l'emprise d'une force mystérieuse. Elle se réincarne, magnifiée, en une femme féline, sensuelle, d'une agilité et d'une force surhumaines : Catwoman... Libérée de ses complexes, celle-ci commence par régler quelques comptes et s'offrir certains plaisirs trop longtemps négligés...

LA CRITIQUE

A l'annonce de la mise en chantier d'un spin-off autour du personnage de Catwoman, beaucoup - dont votre serviteur - ont commencé à se lécher les babines et à ronronner par anticipation de plaisir, en souvenir de la très chatte Michelle Pfeiffer dans "BATMAN LE DEFI", et dans l'expectative d'une réussite à la hauteur du travail de Tim Burton. Au lieu de cela, on a droit à un des spectacles les plus désolants jamais vus sur un écran de cinéma : "CATWOMAN" par Pitof, avec Halle Berry dans le rôle-titre.

Le pitch, somme toute, n'est pas très éloigné de l'esprit et de l'aura qui entoure le félin personnage : une vengeance tournant autour de l'exploitation de la féminité. Pour ce qui est du développement, maintenant, c'est une toute autre histoire : platitude, enquête qui n'avance pas, trouée d'incohérences (en gros, , Patience Philips se souvient de tous ceux qui ont participé de près ou de loin à son décès, sauf la principale responsable, qu'elle côtoyait tous les jours au boulot...ah ! c'est sûr, ça maintient un suspense insoutenable, j'en ai bouffé les accoudoirs de mon canapé...), humour de supérette dans lequel des hommes et des femmes qui par ailleurs se font appeler acteurs et actrices pataugent avec une candeur qui confine à l'audace.

En cela, le jeu outrancier d'Halle Berry, qui a bien mérité son Razzy, fait figure de prouesse : là où Michelle rendait attachant son personnage gauche, socialement inexistant, dans "BATMAN LE DEFI", Halle se contente de jouer la carte de la bouffonnerie, d'exaspérants tics dans sa gestuelle et ses regards de chien battu (quand on incarne la femme faite chatte par après, on se dit que, quelque part, elle n'a rien compris au rôle). Et puis ,dans sa composition de Catwoman herself, on aurait aimé une approche plus subtile, où la notion de "femme-chat" ne serait pas résumée à simplement et bêtement singer l'animal en question : un chat ronronne ? vas-y que je ronronne moi-aussi ! un chat fait "pppffffrrrrr" devant un chien ou un quelconque ennemi ? vas-y que je fait pppfffrrrr moi aussi ! La part animale de l'humain, et de la femme en l'occurrence, est ramenée à sa plus simple expression ,faisant fi de tout considération métaphorique, symbolique. Et dans ce cadre, à quoi sert de faire intervenir les dieux de l'Egypte ancienne, sinon pour jeter de la poudre au yeux qui n'aura d'effet que sur les aveugles ?

Passons vite fait sur les prestations de Lambert Wilson, toujours prêt à vouloir concurrencer Robert DeNiro dernière génération dans l'approfondissement du grand-guignol pathétique, et celle de Sharon Stone qui n'a même pas droit à une séquence de dé-croisage de cuisses histoire de faire oublier que bien vieillir pour une actrice c'est bien, mais bien jouer c'est mieux. Parlons plutôt du gars qui dirige la caméra derrière (un metteur en scène, c'est la définition in extenso) : Pitof, donc, à qui l'on doit un "VIDOCQ" qui ne m'avait pas déplu, mais qui ici se perd dans des mouvements de caméra complètement vains, inadéquats, dans les scènes dialoguées, et illisibles et risibles dans les scènes d'action. Les SFX n'aident en rien à la qualité des ces séquences qu'on croirait tirées du jeu vidéo Catwoman, mais en moins bien. Ce qui nous oblige forcément à réévaluer les "SPIDERMAN", parfois critiqués pour ces mêmes défauts, et qui surpassent sans peine cette pauvre chose montée comme une succession de stock-shots.

Le pire, finalement, c'est de voir un propos sur le papier destiné à sensibiliser et renforcer l'image de la femme auprès d'un public masculin adepte des pages de la Marvel, être renversé sans vergogne pour donner de la femme une image de pute de luxe, gainée de cuir, sexuelle dans le mauvais sens du terme (voir la scène du basket-ball, effroyable de vulgarité). Un jour, il faudra dire aux réals masculins que filmer un popotin qui se dandine façon félin, et une paire de loches à moitié sortie de son soutien, ne peut suffire à sculpter l'image de la femme moderne.

Bref, beaucoup de considérations pour un film qui n'en mérite aucune, qui vous enrhumera avec se science du vent, et vous lobotomisera avec son goût du néant. Au moins, voilà un film que je n'hésiterai pas à mettre dans mon top des nanars. Blurp.
Note de : 1 sur 10
Publiée le
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