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Critique du film Black Water

BLACK WATER

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Titre original : Black Water
Année : 2007
Pays : Australia
Durée : 90 min
Note du rédacteur : 7.5 / 10

L'HISTOIRE

Accompagné par son petit ami Adam et sa jeune sœur Lee, Grace s'accorde quelques jours de vacances dans le nord de l'Australie. Un guide touristique du coin leur propose de faire une petite virée sur l'une des plus belles rives avoisinantes. Alors qu'ils manœuvrent dans un marécage leur embarcation se retourne et le guide disparaît... Comprenant qu'ils ont été attaqués par un énorme crocodile, les 3 touristes parviennent à se réfugier dans un arbre. Perdus au milieu de nulle part, ils vont alors tout faire pour espérer s'en sortir vivants et échapper au terrible mangeur d'hommes qui les traquent...

LA CRITIQUE

Alors que "ROGUE", le second film de Greg McLean sortira en salle le 23 juillet prochain, l'Australie, le continent sauvage, n'a décidément pas finit de nous effrayer avec ses prédateurs ("RAZORBACK", "LONG WEEKEND"). L'éditeur FreeDolphin associé à Mad Movies distribue ce mois-ci en DVD une petite production hautement remarquable surtout si vous aimez l'horreur réaliste et l'art de la suggestion.

Un homme, sa femme et la sœur de celle-ci, se font une virée tout ce qu'il y a de plus touristique en direction de l'outback australien. Après une incontournable visite d'une ferme aux crocodiles, le petit groupe loue une frêle embarcation pour une partie de pêche en eau trouble. Après s'être bien enfoncés en territoire hostile, nos touristes subissent l'assaut brutal d'un crocodile pas franchement amical. Dix minutes de film viennent de s'écouler, et voilà nos trois personnages perchés dans un arbre, sournoisement surveillés par un reptile glouton. Et c'est dans ce cadre réduit que vont se dérouler les 80 minutes restantes...

Depuis ses origines, le cinéma australien est hanté par le thème de la difficile adaptation de l'être humain face à une nature sauvage et indomptable. Sans doute influencés par les conditions climatiques très rudes et par des paysages grandioses, mais très souvent inhospitaliers, les cinéastes n'ont eu de cesse de conter l'histoire de citadins prisonniers des grands espaces, qu'ils soient désertiques ou, comme ici, marécageux. "BLACK WATER" entre indéniablement dans cette catégorie. Bien plus qu'un simple film de genre qui exploiterait une fois de plus la figure menaçante du crocodile (comme son confrère "ROGUE"), ce drame essentiellement psychologique frappe par son orientation très réaliste : ici point d'animal géant contaminé par des fûts radioactifs et encore moins d'adolescents prépubères au QI proche de zéro. Juste un couple de trentenaires et une parente pris en chasse par un crocodile tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Malgré la simplicité du pitch de départ, les auteurs arrivent à créer une atmosphère latente dès les premières minutes grâce à l'implication totale des acteurs qui livrent de bonnes prestations et aux apparitions furtives, mais saisissantes, d'une bestiole vraiment effrayante. Soi-disant basé sur un fait réel datant de 2001, le concept de cette histoire est son principal atout est en même temps son principal défaut. Atout parce que la simplicité du récit permet une approche pour moindres frais, défaut parce qu'il n'est pas forcément évident de captiver le spectateur 80 minutes durant avec une idée proche du film "SUR UN ARBRE PERCHE" de Serge Korber, à la sauce horrifique. Mais le film arrive à surprendre. Ainsi, il nous confronte à nos peurs les plus viscérales comme celle de redevenir une simple proie à la merci d'un prédateur vorace ou encore assister à la mort atroce de l'être aimé. Jamais fun, mais souvent traumatisante, cette première œuvre co-réalisée par David Nerlich & Andrew Traucki, prend aux tripes malgré quelques sévères chutes de rythme vers le milieu du métrage. Ne succombant pas à la mode de la caméra portée à l'épaule, "BLACK WATER" se distingue toutefois des autres films de crocodile par son approche horrifique très réaliste. Tel un "OPEN WATER" australien, il fonctionne grâce à des personnages auxquels le spectateur peut s'identifier. Dès lors, leur abominable calvaire est aussi le nôtre. L'ambiance oppressante grâce à la présence menaçante de la bestiole est bien présente. La musique fantomatique soit-elle parvient à mystifier l'environnement local avec de légères partitions douces et froides enivrantes. Il faut tout de même admettre que le scénario peine parfois à combler les passages reposants lors desquels nos protagonistes discutent parfois pour ne rien dire ou passent un certain temps à scruter l'eau boueuse en silence....

Toutefois, "BLACK WATER" séduit. Il joue avec nos peurs. Proche de l'ambiance macabre du célèbre "CROCODILE DE LA MORT", orchestré par Tobe Hooper, "BLACK WATER" est une petite série B quelque peu minimaliste, mais qui a le culot de glacer le sang du spectateur à moindres frais. Pour le coup chapeau bas.
Note de : 7.5 sur 10
Publiée le
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