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Critique du film Big Bad Wolves

BIG BAD WOLVES

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Titre original : Big Bad Wolves
Année : 2013
Pays : Israel
Durée : 110 min
Note du rédacteur : 7.5 / 10

L'HISTOIRE

Une série de meurtres d'une rare violence bouleverse la vie de trois hommes : le père de la dernière victime qui rêve de vengeance ; un policier en quête de justice qui n'hésitera pas à outrepasser la loi ; et le principal suspect – un professeur de théologie arrêté et remis en liberté suite aux excès de la police. Forcément, ça ne peut pas donner une enquête classique...

LA CRITIQUE

Deuxième long métrage du tandem israélien, après son sympathique survival "RABIES", "BIG BAD WOLVES" part d'un fait divers sordide pour créer une histoire de vengeance, que les réalisateurs qualifient eux-mêmes – et assez justement – de croisement entre "DIRTY HARRY" et un thriller coréen. Mais ce conte macabre de grand méchant loup tueur de fillettes n'est également pas sans rappeler le style Tarantino, qui aurait d'ailleurs été très emballé par le résultat ! Un argument promotionnel contribuant largement à la notoriété du film et légitimant presque à lui seul l'achat de la place de cinéma.

Malgré toute la violence du contexte et malgré les scènes de sévices plutôt crues qui jalonnent le film, "BIG BAD WOLVES" est résolument très drôle ! Un humour noir qui arrive toujours à point nommé pour désamorcer les situations les plus horribles, à grand renfort de coups de fil intempestifs, de visites impromptues ou de pauses culinaires venant constamment interrompre les séances de tortures du présumé coupable.
Aharon Keshales et Navot Papushado, qui endossent également les rôles de scénaristes, parviennent à trouver le juste équilibre entre polar, drame et comédie, avec une toile de fond excessivement glauque, mais qui ne sombre jamais dans le voyeurisme.

Alors que le sujet sensible de la pédophilie n'est jamais vraiment abordé de manière frontale, le cœur du récit réside surtout dans le désir vengeance d'un père, bien décidé à appliquer la loi du talion version "ongle pour ongle, doigt pour doigt". Les personnages principaux, tous masculins et pères (ou grand-père) d'une petite fille, forment un trio (voire un quatuor) diablement efficace, avec une mention spéciale pour Tzahi Grad et Lior Ashkenazi, qui figurait d'ailleurs déjà au casting de "RABIES", tout comme Menashe Noy. Les répliques et les rebondissements, cocasses et décalés, offrent un second degré bienvenu, multipliant volontairement les clichés, notamment sur les mères juives ou encore sur les rapports entre Juifs et Arabes.

Reste que face à l'intime et inébranlable conviction du père de la jeune victime, celle du flic aux méthodes peu orthodoxes va être mise à mal, laissant par la même occasion s'insinuer le doute dans l'esprit du public...Et si le suspens est bel et bien présent tout du long, le final, bien qu'audacieux, laissera peut-être quelques spectateurs sur leur faim...
En définitive, "BIG BAD WOLVES" n'est peut-être pas le film de l'année comme l'a vraisemblablement déclaré Quentin Tarantino, mais vaut tout de même son pesant de cacahuètes !
Note de : 7.5 sur 10
Publiée le
Big Bad Wolves
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