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Critique du film Bellflower

BELLFLOWER

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Titre original : Bellflower
Réalisé par Evan Glodell
Ecrit par Evan Glodell
Année : 2011
Pays : USA
Durée : 106 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

Woodrow et Aiden, deux amis un peu perdus et qui ne croient plus en rien, concentrent leur énergie à la confection d'un lance-flammes et d'une voiture de guerre, qu'ils nomment "la Medusa". Ils sont persuadés que l'apocalypse est proche, et s'arment pour réaliser leur fantasme de domination d'un monde en ruine. Jusqu'à ce que Woodrow rencontre une fille... Ce qui va changer le cours de leur histoire, pour le meilleur et pour le pire.

LA CRITIQUE

"BELLFLOWER" est le premier long-métrage d'Evan Glodell et le fruit de 8 longues années d'écriture ! Projet très personnel pour le réalisateur − également scénariste, producteur, acteur principal et monteur, qui a par ailleurs fabriqué lui-même divers accessoires (caméras, lance-flamme, voiture customisée...) − imaginé après une rupture sentimentale particulièrement pénible, le film mêle d'une manière assez inattendue romance, drame, violence et folie dans une atmosphère étrange, quelque part entre rêve et cauchemar.

Nous suivrons dans un premier temps les délires de Woodrow et Aiden, deux potes inséparables et désœuvrés, fascinés par "MAD MAX" depuis toujours, qui passent le plus clair de leur temps à bricoler un lance-flammes et la bagnole de leur rêve afin de dominer le monde en cas d'apocalypse. Mais le véritable danger viendra moins d'une potentielle fin du monde que de l'effondrement de celui du héros, le jour où il surprendra sa petite amie avec un autre...
Aussi inclassable qu'hypnotique, "BELLFLOWER" nous plonge dans l'univers nostalgique et torturé d'un jeune homme à la dérive. Sans aucun réel repère social au départ, Woodrow va s'accrocher à Milly, une jeune fille rencontrée dans un bar avec laquelle il vivra une idylle passionnée, laissant de côté ses projets fous de gang infernal.

Durant la majeure partie, on se demande où tout cela va mener, se contentant d'admirer la mise en scène stylisée (mais jamais prétentieuse) du film, et de s'imprégner des émotions intenses que vivent les différents personnages, bercés par la bande originale envoutante de Jonathan Keevil, sorte de Johnny Cash des temps modernes. L'image tantôt tremblante, tantôt floue, granuleuse ou tachée, jaunie et poussiéreuse telle une vielle photographie, génère un sentiment de mélancolie constant, comme le signe avant-coureur d'un drame à venir encore impalpable.
D'un road trip improbable vers le resto le plus miteux du Texas à bord d'une voiture dotée d'un distributeur de whisky jusqu'à l'explosion de violence destinée à exorciser une douleur insupportable, l'odyssée en six actes de Woodrow est à la fois ancrée dans la réalité et mâtinée d'ombres surréalistes. A chacun de se forger sa propre interprétation devant la confusion des images et le chaos émotionnel du protagoniste trahi, en proie à ses obsessions.

Avec son micro budget avoisinant les 17000 dollars, "BELLFLOWER" est la preuve qu'avec beaucoup de détermination, de débrouillardise, d'inspiration et de passion, il est possible de concrétiser un film indépendant de qualité, avec de jeunes acteurs débutants tout bonnement surprenants ! Une très belle surprise !
Note de : 8 sur 10
Publiée le
Bellflower
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