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Critique du film 9ème Festival du Film Asiatique de Deauville

9EME FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE

Année : 2007
Pays : Deauville, France
Note du rédacteur : 10 / 10

LA CRITIQUE

Du 28 mars au 01 avril 2007

Pour cette neuvième édition, les organisateurs du festival Deauville Asia ont pris l'initiative appréciable de présenter un pourcentage de films plus important que les années précédentes. Ce sont ainsi près de 50 longs métrages, dont 34 inédits, qui auront été projetés dans les trois salles allouées comme chaque année à cet effet, avec pour particularité l'ajout d'une section documentaire sur le thème de la Corée du Nord.
Un cinéma asiatique encore trop majoritairement japonais, coréen et chinois/HK, avec seulement quelques rares exceptions thaïlandaises, malaisiennes, taïwanaise et indienne. Parmi les bonnes surprises, "KING AND THE CLOWN", "DOG BITE DOG", "THE CITY OF VIOLENCE", "KRRISH", "LE PENSIONNAT" ou encore "GETTING HOME"... la grosse déception venant de la programmation hasardeuse de la catégorie Action Asia, avec en lice trois films de costumes à la mode contemporaine du Wu Xia Pian Fantasy sur un ensemble de six au total !

Cette année, l'hommage sera rendu à Park Chan-wook, flatté mais visiblement très surpris, vue l'étendue relativement limitée de sa carrière cinématographique en tant que réalisateur. Un hommage qui aura permis au public de découvrir, ou redécouvrir, sa trilogie de la vengeance, mais surtout tout ce qui la précéda, ainsi que son tout dernier né, le déjanté "I'M A CYBORG BUT THAT'S OK".
Le réalisateur malaisien JAMES LEE, sera quant à lui choisi pour l'autre rétrospective mise en lumière par le festival. Un regard sur son cinéma, plutôt adressé à un public averti, qui dissèque les rapports humains avec réalisme et intimisme dans des films comme "BEFORE WE FALL IN LOVE AGAIN", "THE BEAUTIFUL WASHING MACHINE", "AH BENG RETURNS"...

2007 verra également le retour du Village Asia initié l'an passé, prenant enfin une vraie dimension culturelle !
Stands de livres, textiles, réflexologie, objets d'art, démonstrations d'arts martiaux, installation d'une Yourte mongole... autant de découvertes qui nous feront oublier les tarifs exorbitants des stands de restauration...

Voici donc les résumés des films présentés cette année, ainsi qu'une courte critique pour la trentaine que nous avons eu le temps et la chance de voir.



Film d'ouverture

"LE MARIAGE DE TUYA" de Wang Quan'an (Chine)
avec Yu Nan, Bater, Senge, Baolier, Zhaya
Au cœur de la Mongolie chinoise, Tuya se bat pour faire vivre ses deux enfants et son mari, blessé lors d'un accident. Afin de résoudre ses problèmes, elle décide de divorcer et de trouver un nouvel époux, à la seule condition que celui-ci accepte de subvenir aux besoins de toute sa famille, dont son premier mari.



Film de clôture

"THE GO MASTER" de Tian Zhuangzuhang (Chine)
avec Chang Chen, Sylvia Chang, Xin Baiqing, Itou Ayumi, Emoto Akira
Le jeune prodige Wu quitte sa Chine natale pour le Japon afin de devenir le meilleur joueur de Go au monde. Il va bouleverser les traditions et les stratégies de ce jeu ancestral, suscitant l'admiration de ses nombreux fans et la haine de ses ennemis.




.: COMPETITION OFFICIELLE :.

"AD LIB NIGHT" de Lee Yoon-ki (Corée du Sud)
avec Han Hyo-joo, Kim Young-min, Choi III-hwa, Kim Joong-ki, Lee Hyun-jeong, Shin Young-jin, Yeo Min-goo
Trois hommes persuadent une jeune fille de Séoul de les accompagner à la campagne où elle doit se faire passer pour la fille d'un homme qui va bientôt mourir et dont la dernière volonté est de revoir sa fille, partie des années auparavant.

>> Critique : "THIS CHARMING GIRL" avait déjà obtenu un prix à Deauville en 2005, voilà que "AD LIB NIGHT" en reçoit un cette année... décidément, le cinéma de Lee Yoon-ki ne laisse pas indifférent !
Adapté d'une nouvelle de l'écrivain japonais Taira Azuko, "AD LIB NIGHT" renoue avec le portrait de femme, un thème visiblement très cher au réalisateur coréen, adepte du drame intimiste.
Bo-kyung accepte de suivre deux inconnus, qui la supplient d'endosser le rôle d'une certaine Myeung-eun auprès d'un père sur son lit de mort. Cette aventure improbable et insolite dans la peau d'une autre conduira la jeune femme à une réflexion sur sa propre existence. Sous ses silences et cette complaisance dans le mensonge, se cache une profonde solitude et un manque affectif, exacerbé par l'entourage familial de l'absente, en réalité bien plus présente que Bo-kyung elle-même...
En seulement neuf jours de tournage, Lee Yoon-ki nous délivre un film personnel et profond qui séduira les amateurs de cinéma d'auteur.



"BIG BANG LOVE, JUVENILE A" de Takashi Miike (Japon)
avec Ryuhei Matsude, Masanobu Ando, Shiro Kasuki, Ryo Ishibashi, Kenichi Endo
Jun qui travaille dans un bar homosexuel est harcelé sexuellement par un client qu'il finit par tuer. N'exprimant aucun remord, il est envoyé en prison où il va faire la connaissance de Shiro, un jeune détenu aux tatouages étranges et au regard pénétrant...



"FAMILY TIES" de Kim Tae-yong (Corée du Sud)
avec Moon So-ri, Goh Doo-shim, Uhm Tae-woong, Kong Hyo-jin, Kim Hae-ok, Bong Tae-Kyu, Jung Yu-mi Mira, une femme célibataire qui tient un snack bar, tombe des nus lorsque réapparaît son jeune frère dont elle n'avait pas eu de nouvelles depuis cinq ans. Par-dessus le marché, il est accompagné de sa femme qui a au moins vingt ans de plus que lui...

>> Critique : Réalisateur du sublime "MEMENTO MORI", second et meilleur volet de la série des "WHISPERING CORRIDORS", Kim Tae-yong s'est inspiré d'une histoire vraie pour son second long métrage, "FAMILY TIES".
A travers ce film qui brosse le portait touchant de trois personnages au destin croisé, Kim Tae-yong brise les conventions et l'image de la famille traditionnelle avec humour et sensibilité. Au-delà des liens du sang, il y a les liens du cœur, et c'est précisément ce qui anime cette famille atypique, recomposée au fil du temps et des épreuves. D'un côté Mira, contrainte d'héberger son frère et sa nouvelle belle-sœur, de l'autre Sun-kyung qui a élevé son frère après la mort de leur mère, et enfin Chae-hyun, plus préoccupée par le bien-être des autres que par son propre couple... "FAMILY TIES" décrit la complexité des relations humaines mais aussi l'incroyable générosité qui s'en émane. Un film profondément humain et optimiste, qui fait preuve d'une très belle ouverture d'esprit.



"GETTING HOME" de Zhang Yang (Chine)
avec Zhao Benshan, Hong Qiwen, Song Dandan, Guo Degang, Hu Jun, Sun Haiying
Zhao et Liu, deux collègues de travail et amis de longue date, sont en train de s'enivrer lorsque Liu meurt soudainement. Voulant honorer la promesse qu'il avait faite à son ami, Zhao décide de parcourir des milliers de kilomètres à travers la Chine afin de ramener le corps du défunt dans sa ville natale.

>> Critique : "GETTING HOME" fait partie des rares films qui ont obtenu une ovation générale de la part du public lors de leur projection ! Et pour cause...
Pour son cinquième long métrage, le réalisateur de "SHOWER" nous propose une incursion dans les provinces rurales chinoises à travers le voyage de Zhao, jalonné de rencontres étonnantes et émouvantes. Sorte de road movie, qui n'est pas sans rappeler le très beau "UNE HISTOIRE VRAIE" de David Lynch, "GETTING HOME" respire la vie et la fraîcheur malgré les circonstances dramatiques qui conduisent le héro sur les routes. Constamment entre rires et larmes, l'ensemble des acteurs (dont l'excellent Wu Ma !) joue avec sincérité et justesse, avec une mention spéciale à Zhao Benshan, très touchant dans son rôle d'ouvrier profondément altruiste.
Une aventure humaine pleine d'humour et de situations burlesques, qui profite de la quête personnelle du personnage principal pour dresser un certain constat social de la Chine.



"KING AND THE CLOWN" de Lee Jun-ik (Corée du Sud)
avec Karm Woo-sung, Jung Jin-young, Lee Joon-gi, Kang Sung-Yeon, Jang Hang-sun
Dynastie Chosun vers 1500. Jang-seng et Gong-gil sont arrêtés après avoir joué une pièce satirique prenant pour cible le roi. Conduits de force au palais royal, ils proposent au roi de jouer la pièce devant lui et d'être libérés s'ils arrivent à le faire rire...

>> Critique : Après "ONCE UPON A TIME IN BATTLEFIELD", Lee Jun-ik reste dans le registre du film d'époque avec son troisième long métrage. Fresque historique mâtinée d'une tragédie aux allures shakespeariennes, "KING AND THE CLOWN" pourrait sans doute être présenté comme la réponse coréenne à "ADIEU MA CONCUBINE". Au delà de la beauté des images - orgie de couleurs flamboyantes, de costumes somptueux et de décors éblouissants - le film explore l'interaction sentimentale entre trois hommes au cœur d'une Corée menée de main de fer par le Roi Yon-san.
Un triangle amoureux inévitablement destructeur, où les rapports, complexes et ambigus, sont suggérés avec une extrême finesse. Le trio d'acteurs offre une qualité d'interprétation magistrale, Lee Joon-gi voguant entre le personnage interprété par Leslie Cheung et celui de Ryuhei Matsuda dans "TABOU".
Le réalisateur souhaitait ainsi souligner l'aspect humain d'un tyran victime des contraintes du pouvoir (ayant réellement existé). Enfermé dans sa prison dorée, Yon-san s'amuse des pièces satyriques de ces nouveaux troubadours, échos d'une réalité cinglante et point de départ de la folie meurtrière d'un Roi au coeur de conspirations politiques, tiraillé par un amour qui lui est interdit.
Une œuvre picturale magnifique et dramatique (tirée d'une pièce de théâtre), qui a battu des records au box office coréen, à juste titre !



"LE PENSIONNAT" de Songyos Sugmakanan (Thaïlande)
avec Charlie Trairat, Sirachuch Chienthaworn, Jintara Sukapat, Suthipongse Thatphithakkul
« A l'âge de douze ans, j'ai quitté la maison pour aller en pension, et ainsi m'éloigner le plus possible de mon père.... Je n'avais qu'un seul ami avec qui je jouais de temps en temps derrière l'école. Il parait qu'il y avait auparavant une piscine à cet endroit, et qu'un élève s'y est noyé... Je connais une autre histoire étrange que je peux vous raconter si vous gardez le secret...»

>> Critique : Trois ans après l'énorme succès en Thaïlande de son premier film, "FAN CHAN" ("MY GIRL"), en co-réalisation avec cinq de ses anciens camarades d'université, Songyos Sugmakanan réalise "LE PENSIONNAT", toujours très marqué par le thème de l'enfance, véritable pivot de son œuvre naissante.
Inspiré par sa propre jeunesse loin de ses parents, il délivre au public un film presque autobiographique, qui sous ses allures fantastiques, explore les émotions confuses d'un jeune garçon livré à lui-même dans un environnement à priori hostile... Lire la suite



"ROUTE 225" de Nakamura Yoshihiro (Japon)
avec Tabe Mikako, Iwata Chikara, Ishira Eri, Shimada Kyusaku, Sai Yohichi, Umezawa Masayo
La mère de Eriko lui demande d'aller chercher son jeune frère Daigo à la sortie de l'école. A leur retour, la maison est vide. La nuit passe et leurs parents ne reviennent toujours pas. Bien que déboussolée, Eriko décide de faire comme si de rien n'était.

>> Critique : Nakamura Yoshihiro. Ce nom ne vous dira peut-être rien, sauf si l'on évoque sa participation au scénario de "DARK WATER"... Après avoir orienté sa carrière vers le film d'horreur, il réalise ce long métrage adapté du roman éponyme de l'auteur transsexuel Chiya Fujino.
Si le titre du film évoque concrètement le chemin emprunté par nos héros, il représente surtout le chiffre "15" ("route" ou "root", soit racine en anglais, plus précisément √225 = 15), l'âge que s'apprête à avoir Eriko. La jeune fille et son frère Daigo d'un an son cadet, se retrouvent embarqués dans une aventure intemporelle, coincés entre deux mondes quasiment similaires... Entre réel et fantastique, ce conte onirique proche du "VOYAGE DE CHIHIRO" ou encore de "UN JOUR SANS FIN", symbolise le passage à l'âge adulte, dans les circonstances hypothétiques du décès des deux parents, ou en tout cas face à la disparition de l'environnement parental. La complicité grandissante entre frère et sœur leur permettra de surmonter cette épreuve et d'en sortir plus matures. Quant aux spectateurs, il y a de fortes chances pour qu'ils soient sortis de la projection déçus par le manque de rythme et d'émotion d'un film sous-exploité.



"SYNDROMES AND A CENTURY" de Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande)
avec Nantarat Sawaddilkul, Jaruchai Iamaram, Nu Nimsomboon, Sophon Pukanok, Jenjira Pongpas
La première partie du film s'intéresse à une femme médecin, et se situe dans un environnement rappelant celui dans lequel le cinéaste est né et a grandi. La deuxième partie s'intéresse à un homme, médecin lui aussi, et se déroule dans un environnement plus proche du monde dans lequel nous vivons.



"TEETH OF LOVE" de Zhuang Yuxin (Chine)
avec Yan Bingyan, Li Hongtao, Li Naiwen, Chi Jia, Wu Jiaojiao
Qian Yehong, une jeune femme originaire de Pékin, va connaître les mutations importantes de la Chine durant la période allant de 1977 à 1987. Pendant ces dix années, elle connaîtra également trois histoires d'amour.

>>Critique : Voici le tout premier film de Zhuang Yuxin, plus connu en Chine en tant que scénariste et producteur de téléfilms. En préparation depuis dix ans, "TEETH OF LOVE" aborde, à travers la vie sentimentale ratée de Qian, le rapport entre trois éléments indissociables aux yeux du réalisateur : l'amour, la souffrance et le souvenir. Cette jeune femme au caractère bien trempé aimera trois hommes en dix ans (en pleine période de bouleversements de la société chinoise), chacune de ses histoires d'amour lui laissera des stigmates physiques indélébiles... Ses maux de dos, les conséquences d'un avortement difficile, jusqu'à l'arrachage d'une dent sans anesthésie, chaque douleur entretient le souvenir des trois hommes qui ont marqué sa vie, et ce souvenir représente un témoignage d'amour...
"TEETH OF LOVE" est le fruit de l'approche si particulière du réalisateur vis-à-vis des rapports amoureux, qu'il associe à une souffrance strictement physique. Un long métrage intéressant quoiqu'un peu trop limité dans son raisonnement.




.: COMPETITION ACTION ASIA :.

"DOG BITE DOG" de Soi Cheang (Hong Kong)
avec Edison Chen, Sam Lee, Pei Pei, Eddie Cheung Siu-Fai, Lai Yiu-Cheung, Lam Suet
Pang, un tueur sans merci venu du Cambodge, débarque à Hong Kong pour assassiner la femme d'un juge. Il tue de sang froid sa victime dans un restaurant mais il est repéré dans sa fuite par une équipe d'enquêteurs qui venait d'arriver sur le lieu du crime...

>> Critique : Après quelques long métrages plutôt orientés horreur, Soi Cheang frappe très fort avec "DOG BITE DOG", un polar sombre et crasseux où règne une violence à l'état brut, sans fioriture et sans concession. Un retour en force du film d'action HK, non aseptisé et cru, qui réunit encore une fois à l'écran Edison Chen ("INFERNAL AFFAIRS I & II", "GEN Y COPS"...) et Sam Lee ("MADE IN HONG KONG", "VISIBLE SECRET"...) pour un duel sanglant, immergeant le spectateur dans les bas fonds de Hong Kong...
Et pourtant, "DOG BITE DOG" est tout sauf une démonstration de violence gratuite. Si Pang et Wai sont dépeints comme de véritables bêtes sauvages guidées par un instinct de survie primitif, c'est pour mieux souligner l'humanité profonde de ces deux êtres à la dérive. Chacun poursuit son propre but, sans relâche, l'un à la recherche désespérée d'une échappatoire à son destin sordide de machine à tuer, l'autre, animé par une vengeance obsessionnelle, traquant sa proie jusqu'à prendre sa place dans l'arène de combats illégaux...
Film d'une violence extrême, où misère, cruauté et puanteur se côtoient avec un réalisme terrifiant, "DOG BITE DOG" a bien mérité son Lotus Action Asia !



"DRAGON TIGER GATE" de Wilson Yip (Hong Kong)
avec Donnie Yen, Nicholas Tse, Shawn Yue, Dong Jie, Li Xiao-ran
Tiger Wong est un passionné d'arts martiaux. Dans un restaurant, il tombe sur une réunion de chefs d'une triade et voit une famille se faire brutaliser. Ne pouvant supporter cette injustice, il réussit à vaincre les hommes de la Triade. Mais dans la bataille, il dérobe par inadvertance une médaille d'or, précieux trophée aux yeux des membres de la Triade.

>> Critique : Après son violent "SPL", Wilson Yip nous avait promis l'adaptation cinéma du célèbre manga d'arts martiaux vieux de 35 ans de Wong Yuk-Long, avec le duo accrocheur Nicholas Tse / Donnie Yen. C'est chose faite !
Loin de susciter le même enthousiasme que son prédécesseur, "DRAGON TIGER GATE" tient pourtant une partie de ses engagements grâce aux effets numériques spectaculaires déployés pour l'occasion, ainsi qu'aux chorégraphies très réussies de l'excellent Donnie Yen. Un challenge de taille pour nos deux inexpérimentés en la matière, Nicholas Tse et Shawn Yue, qui ont subi un entraînement drastique en amont du tournage par le maître en personne !
Sur une bande son de Kenji Kawai ("GHOST IN THE SHELL", "AVALON", "SEVEN SWORDS"...), se joue la rencontre de trois justiciers lookés en playboys pour adolescentes, Dragon Wong (Donnie Yen), Tiger Wong (Nicholas Tse) et Turbo Shek (Shawn Yue), unis pour lutter - mèches au vent - contre les triades de l'impitoyable Shibumi. Les combats sont impressionnants, c'est un fait. Le scénario en revanche l'est beaucoup moins..."DRAGON TIGER GATE" se contentant de remplir sa fonction de film d'action purement divertissant pour spectateur passif en mal de détente !



"SHADOWLESS SWORD" de Kim Young-jun (Corée du Sud)
avec Lee Seo-jin, Yoon Soy, Shin Hyun-joon, Lee Ki-yong
927 après Jésus Christ. L'ancien Royaume de Corée est sur le point de tomber aux mains d'envahisseurs étrangers. Une farouche guerrière part en croisade afin de sauver le dernier membre de la famille royale encore en vie, le prince Dae Jung -hyun...

>> Critique : Bâillements à répétition, paupières alourdies... voilà les seuls souvenirs marquants du visionnage de "SHADOWLESS SWORD" !
Si à priori il avait tout pour plaire, ce second long métrage du réalisateur de "BICHUNMOO" est complètement à côté de la plaque. Tentant en vain de s'approprier les codes du Wu Xia Pian HK, à l'instar de productions fastueuses comme "TIGRE ET DRAGON", "HERO" et "HOUSE OF FLYING DAGGERS", "SHADOWLESS SWORD" souffre d'un rythme trop faiblard pour réellement accrocher le spectateur. Le film, rate le coche à tous les niveaux, faute à la platitude d'un scénario sans rebondissement qui laisse très vite s'installer l'ennui le plus absolu. Malgré les arguments prometteurs du synopsis et les bonnes intentions visuelles conférées au métrage, "SHADOWLESS SWORD" sera sans doute le plus navrant prétendant au trône du Lotus Action Asia de cette édition du festival, qui cette année nous propose non moins de trois films de sabres et costumes de piètre qualité dans une seule et même catégorie !



"SHINOBI" de Shimoyama Ten (Japon)
avec Nakama Yukie, Odagiri Joe, Shiina Kippei, Kurotani Tomoka, Sawajiri Erika
En 1614, le Japon est dirigé par les Shoguns qui ont su unifier le pays en imposant la paix. Pour en finir définitivement avec les années de chaos, le Shogunat décide de mettre un terme à la rivalité existant entre les clans Iga et Koga, deux familles ninja rompues à l'art ancien du shinobi, dernier vestige du passé guerrier des Japonais.

>> Critique : C'est sous le titre "BALISTIK" que le roman "KÔGA NINPÔ-CHÔ" de Futaro Yamada fit d'abord l'objet d'une adaptation manga en cinq tomes, ainsi que d'une série TV d'animation. Presque simultanément, une version cinéma est en préparation : "SHINOBI".
Par le réalisateur de "OTOGIRISO" ("ST JOHN'S WORT"), ce Ninja Eiga fantastique se nourrit de faits historiques pour recréer l'univers d'un Japon médiéval surréaliste, dans lequel s'opposent deux clans Ninja rivaux. Gennosuke et Oboro, héritiers respectifs des Kôga et des Iga qui s'aiment en secret, devront bientôt choisir entre leur romance passionnée et l'honneur de leur clan, qui les destine à s'entretuer.
Sous d'indéniables qualités graphiques, "SHINOBI" utilise une fois de plus la thématique Shakespearienne de l'amour impossible à la sauce "ROMEO ET JULIETTE", sans toutefois parvenir à insuffler la profondeur nécessaire aux émotions dépeintes. Le potentiel offert par les personnages secondaires, dotés de pouvoirs surnaturels à la "X-MEN", est tout aussi mal exploité et n'échappe malheureusement pas à quelques clichés.
"SHINOBI" fait figure de grosse production sans âme, qui malgré quelques bases solides, se retrouve desservie par un scénario complètement impersonnel et des acteurs trop inexpressifs pour être attachants. Vraiment dommage !



"THE CITY OF VIOLENCE" de Ryoo Seung-wan (Corée du Sud)
avec Junh Doo-hong, Ryoo Seung-wan, Lee Beom-soo, Joeng Soek-yong, Kim Seo-hyung, An Kil-kang
Tae-soo, un détective de Séoul, revient dans sa ville natale après dix ans d'absence pour les funérailles de son ami Wang-jae. Mettant en doute les raisons officielles de sa mort, il décide de mener l'enquête à sa façon...

>> Critique : Après avoir reçu un prix à Deauville pour son génial "ARAHAN", Ryoo Seung-wan revient avec un "CITY OF VIOLENCE" qui porte bigrement bien son titre !
De retour à Onsung, Tae-soo retrouve sa bande d'amis d'enfance lors des funérailles de l'un des leurs, assassiné par un groupe de petites frappes. Intrigué par les circonstances de ce décès, le flic de Séoul part en croisade pour retrouver les vrais coupables, avec l'aide de l'impulsif Suk-hwan. Seuls contre tous, les deux hommes plus déterminés que jamais, osent se frotter aux gangs de jeunes de la ville, contrôlés par la mafia locale.
Loin de la jeunesse insouciante qui les unissaient vingt ans plus tôt, Tae-soo et Suk-hwan vont peu à peu découvrir l'infâme trahison de Pil-ho, personnage sans scrupules et avide de pouvoir.
Doté d'un scénario simple mais efficace, "THE CITY OF VIOLENCE" est une débauche d'action, où les bastons s'enchaînent à un rythme effréné. Non sans rappeler sous certains aspects le "FUDOH" de Takashi Miike, voilà un film divertissant et sans prétention, qui aborde la violence avec décontraction et désinvolture, sur le ton de l'humour cynique si caractéristique du réalisateur/acteur coréen.



"THE RESTLESS" de Cho Dong-oh (Corée du Sud)
avec Jung Woo-sung, Kim Tae-hee, Hur Joon-Ho, So Yi-hyun, Park Sang-wook
Les co-équipiers de Yi Kwak ont tous été exécutés pour avoir tenté de renverser les membres corrompus de la cour royale. Dorénavant recherché, Yi Kwak trouve refuge dans un lieu saint qui lui permet d'entrer dans le « Paradis du Milieu », un endroit où les morts restent quarante-neuf jours avant d'être réincarnés.

>> Critique : Enième film pompant ostensiblement et sans conviction le style des Wu Xia Pian HK des 90's, "THE RESTLESS" se plante lamentablement pour les mêmes raisons que son compatriote "SHADOWLESS SWORD". Puant de manichéisme, ce concentré de niaiserie, premier film de Cho Dong-oh, brille par sa trivialité. Sous couvert d'une esthétique remarquable, "THE RESTLESS" s'autorise un scénario sans relief, articulé autour d'une romance sirupeuse servie par des personnages hautement insipides, voire carrément insupportables, à l'instar de Kim Tae-hee, héroïne fleur bleue et pleurnicharde aux yeux inlassablement exorbités.
Difficile de ne pas rester hermétique face à une telle débauche de bons sentiments. Aussi naïf que caricatural, "THE RESTLESS" n'hésite également pas à piocher des idées chez ses voisins asiatiques, imitant tantôt les Chaînes d'Andromède de "SAINT SEIYA", tantôt la décoloration capillaire de "THE BRIDE WITH WHITE HAIR", dans une atmosphère parfois proche de "STORMRIDERS"... Aussi attirant soit l'univers Fantasy du film, le spectateur averti ne tombera pas dans le piège cette superproduction à vocation strictement commerciale...




.: SECTION PANORAMA :.

"A BATTLE OF WITS" de Jacob Cheung (Chine, Japon, Hong Kong, Corée du Sud)
avec Andy Lau, Ahn Sung-kee, Wang Zhi Wen, Fan Bing Bing, Wu Chu Lung, Choi Siwon
Chine, 370 avant Jésus Christ. La cité de Liang est assiégée par des hordes de soldats venus de Zhao. Les habitants demandent de l'aide auprès d'un homme de Mozi, dont la spécialité est l'art de la guerre...

>> Critique : L'affiche avait beau être alléchante, la présente d'Andy Lau ne faisant que confirmer la perspective d'un film riche en promesses... pourtant "BATTLE OF WITS" fût l'une des grosses déceptions de ce festival !
Epique à souhait, le dernier long métrage du Hongkongais Jacob Cheung se perd dans d'interminables batailles, illustrant une pièce du puzzle historique de la Chine antique, pendant la période dite des "Royaumes Combattants". Adapté du manga japonais "BOKKO", "BATTLE OF WITS" base son récit sur les stratégies militaires défensives d'un ambassadeur de la tribu Mozi, venu en aide aux habitants de Liang. Des techniques de guerre avant tout pacifistes, vecteurs de valeurs morales telles que la justice et l'honneur.
Entre les élans héroïques un peu pénibles, l'incontournable romance à l'eau de rose et les rares effets spéciaux parfois à la limite du ridicule (le cheval qui prend feu restera dans toutes les mémoires...), cette superproduction est définitivement trop prétentieuse pour délivrer la moindre intensité, bien que Jacob Cheung se soit alloué les services d'acteurs comme Andy Lau, Nicky Wu et Wu Ma !



"AFTER THIS OUR EXILE" de Yim Phil-sung (Corée du Sud)
avec Song Kang-ho, Yu Ji-tae, Kim Kyeong-ik, Park Hee-soon
Chow Cheung-sheng est un joueur invétéré, ce qui n'est pas sans conséquences sur sa famille qui fait partie de la communauté chinoise de Malaisie. Sa femme, Lee Yuk-lin, ne peut plus le supporter et la situation et décide de quitter sa famille. Cheung-sheng reste seul avec son fils Lok-yun, mais a bien du mal à subvenir aux besoins du foyer. Il pousse alors son fils à commettre des vols.



"AMER BETON" de Michael Arias (Japon)
Blanc et Noir, deux jeunes orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara, la ville « trésor ». Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer...

>> Critique : D'après le manga culte "TEKKONKINKREET" de Taiyo Matsumoto, "AMER BETON" est le premier film d'animation réalisé par un américain, Michael Arias, qui émigra au Japon il y a dix ans. Déjà remarqué pour sa participation aux "ANIMATRIX", et ayant travaillé sur des films comme "ABYSS", "LES GRIFFES DE LA NUIT" ou encore "RETOUR VERS LE FUTUR", il réalise avec le studio 4°C une véritable prouesse technique, entre dessins traditionnels et images numériques, grâce à un procédé de son invention appelé Toon Shaders.
Dans l'univers fantaisiste d'une mégalopole cosmopolite où règne décadence et corruption, les orphelins Blanc et Noir sont livrés à eux-mêmes... Diamétralement opposés et pourtant totalement complémentaires, les deux enfants sont les témoins de l'évolution effrénée de la société et des mutations de la ville, allégorie de leur propre transformation, vers la fin de l'enfance, de la pureté, de l'innocence...
A la fois beau, par ses décors mélangeant réalisme et imaginaire, et effrayant, par sa violence et la folie dans laquelle sombrent Noir et Blanc une fois séparés, "AMER BETON" explore nos craintes et nos espoirs face à un avenir incertain.
Un œuvre complexe et torturée !



"BEFORE WE FALL IN LOVE AGAIN" de James Lee (Malaisie)
avec Amy Len, Pete Teo, Chye Chee Keong
Ling Yue, l'épouse de Chuan, a disparu depuis un mois. Personne ne sait où elle est, ni même si elle est toujours en vie. Elle n'a laissé aucun message, aucune indication qui puissent aider à la localiser. Un jour, Chuan rencontre un homme dans la rue qui prétend avoir été l'amant de sa femme...

>> Critique : Filmé en DV noir et blanc, "BEFORE WE FALL IN LOVE AGAIN" présente tous les symptômes d'un film d'auteur difficilement accessible au tout public. En dépassant le stade du spectateur un peu frileux, l'on découvre avec plaisir une vraie réflexion sur l'amour, ses complexités, ses incompréhensions et interrogations...
James Lee imagine la rencontre improbable d'un mari et d'un amant autour de la disparition de la femme qu'ils ont partagée, insaisissable et secrète. Partis ensemble à sa recherche, les deux hommes évoquent leur relation avec Ling Yue, chacun levant un peu plus le voile sur les mystères de sa vie. Des confidences douloureuses et paradoxalement presque rassurantes, puisqu'elles les rapprochent davantage de l'être aimé, aujourd'hui en fuite, et sans doute dans les bras d'un autre homme...
Un film minimaliste et philosophique, représentatif du cinéma très personnel de James Lee.



"FESTIN DE REQUIN" de Lee Kyung-ho, John Fox & Howard Baker (Corée du Sud & U.S.A.)
Les parents de Pi sont emportés dans des filets de pêcheurs. Dorénavant seul au monde, le jeune poisson part vivre chez sa tante Pearl dans les récifs de corail. Il y fait la rencontre de Cordelia et en tombe immédiatement amoureux. Mais il ignore que Troy, un méchant requin tigre, est également fou d'elle...



"I DON'T WANT TO SLEEP ALONE" de Tsai Ming-Liang (Taïwan)
avec Lee Kang-Sheng, Chen Shiang-Chyi, Norman Atun
Kuala Lumpur. Un sans-abri, Hsiao-kang, est attaqué un soir dans la rue. Ses agresseurs lui prennent tout ce qu'il a et le laissent pour mort. Des travailleurs bangladeshi le trouvent et le transportent chez eux. Il est alors pris en charge par l'un d'eux, Rawang, qui le soigne sur le vieux matelas qu'il vient de récupérer.



"JE SUIS UN CYBORG" de Park Chan-wook (Corée du Sud)
avec Im Soo-jung, Jung Ji-hoon, Lee Young-nyeo, Sohn Young-soon
Internée, Young-goon est persuadée d'être un cyborg et refuse donc de s'alimenter, préférant sucer des piles... Un garçon va tomber fou amoureux d'elle et tenter de la ramener vers le réel...

>> Critique : Le dernier Park Chan-wook fut sans nul doute l'un des films les plus attendus de ce festival de Deauville. Après l'impatience... la surprise ! Et celle-ci sera de taille !
S'éloignant du réalisme de ses précédents métrages, "I'M A CYBORG, BUT THAT'S OK" nous plonge dans l'univers onirique et fantasmé des patients d'un hôpital psychiatrique, avec l'arrivée de Young-goon, une jeune femme qui se prend pour un cyborg. Une galerie de personnages farfelus et attachants dans des décors pastels psychédéliques, pour une aventure pleine d'humanisme et de légèreté que le réalisateur qualifie lui-même si justement de "récréation".
Malgré de bonnes intentions, une imagination débridée et des effets numériques de qualité, ce joli conte fantastico-romantique, véritable ovni de la carrière du cinéaste coréen, divertit plus qu'il n'émerveille. Difficile de rentrer dedans et de se sentir submergé par les émotions... Dommage !



"KRRISH" de Rakesh Roshan (Inde)
Avec Rekha, Hrithik Roshan, Priyanka Chopra, Naseeruddin Shah, Sharat Saxena, Zikram Sinha, Puneet Issar
Krishna est élevé par sa grand-mère dans un village isolé. Il réalise en grandissant qu'il a hérité des pouvoirs surnaturels de son père. Krishna va devenir Krrish, l'homme masqué, et va comprendre que son devoir est de sauver le monde.

>> Critique : L'un de nos plus grands coups de cœur de cette neuvième édition du festival du film asiatique de Deauville fût sans conteste "KRRISH", un blockbuster indien complètement hallucinant mélangeant les genres avec humour et légèreté.
Véritable carton au box office local, "KRRISH" est en quelque sorte la suite d'un autre succès du nom de "KOI MIL GAYA" (également réalisé par Rakesh Roshan), qui racontait comment Rohtit, le père du héro, avait acquis des pouvoirs surnaturels en communiquant avec un peuple extra-terrestre !
"KRRISH" quant à lui est beaucoup moins marqué par l'aspect science-fiction, malgré l'apparition en flash back du fabuleux Jadoo, extra-terrestre semblant tout droit sorti d'une mauvaise parodie de "STAR WARS", à l'origine des dons du père dont a hérité le fils... Lire la suite



"LOST IN BEIJING" de Li Yu (Chine)
avec Fang Bingbing, Tony Leung Kar-fai, Tong Dawei, Elaine Jin
Ping Guo travaille comme masseuse dans un centre de massage des pieds très fréquenté, dirigé par Lin Dong, un nouveau riche d'une quarantaine d'années. Un jour, Ping Guo boit plus que de raison avec un ami. Son patron Lin Dong profite de la situation et abuse d'elle sexuellement...



"LOVE CONQUERS ALL" de Tan Chui Mui (Malaisie)
avec Coral Ong Li Whei, Leong Jiun Jiun , Stephen Chuah Jyh Shyan, Ho Chi Lai
Ah Ping quitte sa province pour travailler dans le restaurant de sa tante à Kuala Lumpur. Elle fait la connaissance de John près d'une cabine téléphonique depuis laquelle elle appelle tous les jours sa famille et son petit ami. Ce jeune homme la suit partout et tente inlassablement de la faire succomber à ses charmes.



"NIGHTMARE DETECTIVE" de Tsukamoto Shinya (Japon)
avec Ryuhei Matsuda, Hitomi, Masanobu Ando, Ren Osugi, Yoshio Harada, Shinya Tsukamoto
Des corps sont retrouvés les uns après les autres dans une grande ville tokyoïde. Juste avant leur mort, les victimes avaient appelé un certain "O" depuis leur téléphone portable. Une nouvelle recrue est chargée de cette enquête...

>> Critique : Shinya Tsukamoto est un réalisateur connu pour la singularité de son œuvre. "TETSUO", "GEMINI", "TOKYO FIST", "SNAKE OF JUNE" sont autant d'illustrations de l'univers tortueux qui habite le personnage, et "NIGHTMARE DETECTIVE" ne déroge pas à la règle, quoique certainement plus accessible que ses prédécesseurs.
Nouvelle recrue au sein d'une équipe de police, Keiko est chargée d'enquêter sur une série de morts mystérieuses, toutes d'une extrême violence. La thèse du suicide d'abord envisagée, sera très vite écartée avec la découverte de plusieurs éléments troublants : les victimes ont succombé en dormant, comme attaquées dans leur sommeil, et semblent également toutes liées à un certain "0"... Lire la suite



"STILL LIFE" de Jia Zhang-Ke (Chine)
avec Sanming Han, Zhao Tao
Un mineur se rend à Fengjie, un village qui va disparaître sous les flots suite à la construction du barrage des Trois-Gorges. Il veut retrouver son ex-femme qu'il n'a pas vue depuis seize ans. Une infirmière recherche également son mari qui est parti depuis deux ans.



"SUMO HOT POT – CHANKO" de Sato Toshiki (Japon)
avec Sudo Atsuko, Azuma Takahiro, Ricaya Spooner, Kitamura Yu, Emoto Tasuku, Nishida Naomi, Watabe Atsuro
Un club de sumo d'une université japonaise est prêt à mettre la clé sous la porte car ses adhérents partent les uns après les autres. Il sera sauvé par l'arrivée d'étudiants étrangers et d'une nouvelle recrue féminine...

>> Critique : Connu pour avoir réalisé un certain nombre de Pinku (films érotiques japonais), Sato Toshiki passe à un autre registre avec "CHANKO", littéralement "potée du Sumo".
Sous ses allures de comédie un peu légère, "CHANKO" relève un véritable défi en osant s'attaquer sans détour à l'un des tabous de la société nipponne : le nationalisme qui gangrène l'archipel. L'union triomphante d'étudiants étrangers au sein de l'équipe de Sumo universitaire en perdition, s'emploie à démontrer qu'immigration ne doit pas être synonyme de perte d'identité. Et le Chanko, plat traditionnel japonais, se veut la parfaite métaphore du propos anti-discriminatoire du réalisateur, ici à la fois fédérateur ethnique et garant d'un certain héritage culturel. Malgré la symbolique forte et le message de tolérance, "CHANKO" manque sensiblement de relief, surtout pendant le tournoi final, qui semble interminable... L'humour escompté n'est malheureusement pas toujours au rendez-vous, et lorsqu'il y est, reste trop gentillet pour conférer au film le côté décalé tant attendu. Sympathique tout de même...



"THINGS WE DO WHEN WE FALL IN LOVE" de James Lee (Malaisie)
avec AmyLen, Loh Bok Lai
Un homme et une femme sont amants mais cette situation les rend malheureux. Ils décident donc de quitter la ville, espérant résoudre leurs problèmes ou du moins ne plus y penser pendant quelques temps...



"LE VIEUX JARDIN" de IM Sang-soo (Corée du Sud)
avec Yum Jung-ak, Ji Jin-hee, Yoon Hee-seok, Kim Yu-li, Lee Eun-sung
Mai 1980. Lors d'une manifestation réprimée par l'armée, Hyun-woo, un jeune militant socialiste, trouve refuge dans la montagne auprès de Yoon-hee. Après avoir vécu une histoire d'amour avec elle, Hyun-woo retourne à ses activités politiques. Arrêté puis incarcéré, il sort de prison dix-sept ans plus tard et se souvient...

>> Critique : Le réalisateur engagé de "PRESIDENT'S LAST BANG" et "UNE FEMME COREENNE" récidive avec une histoire d'amour manquée, dans le contexte politique des 80's en Corée du Sud, suite au coup d'état de décembre 1979 et à la révolte populaire.
Activiste convaincu, Hyun-woo sacrifie son idylle avec Yoon-hee pour poursuivre ses idéaux politiques. Après 17 années passées derrières les barreaux, il constate les transformations de la société coréenne, mais surtout il se souvient avec nostalgie de Yoon-hee, morte d'un cancer pendant son incarcération. Hyun-woo rattrape le temps perdu en s'absorbant dans le journal que sa bien aimée a laissé pour lui. Unis pour la vie sans s'être réellement connus, le seul lien concret qui subsiste de leur couple éphémère est l'existence de Eun-gyul, fruit d'un amour passionné et indéfectible malgré les épreuves et le temps.
Adaptation du roman à succès de Hwang Sok-yong paru en 2000, qui a obtenu un certain nombre de prix littéraires, "LE VIEUX JARDIN" réunit à l'écran Ji Jin-hee ("H", "PERHAPS LOVE") et Yum Jung-ak ("TALE OF TWO SISTERS", "THREE EXTREMES") pour un drame passionnel émouvant basé sur le non-dit, dans lequel les évènements politiques passent finalement en arrière plan.



"WOMAN ON THE BEACH" de Hong Sangsoo (Corée du Sud)
avec Kim Seung-woo, Ko Hyun-joung, Song Sun-mi, Kim Tae-woo
Le réalisateur Joong-rae prépare son nouveau film. Comme il n'arrive pas à en terminer le scénario, il demande à son ami Chang-wook de partir en voyage avec lui sur la côte ouest. Chang-wook accepte de l'accompagner mais avec sa petite amie...




.: HOMMAGE A PARK CHAN-WOOK :.

Né le 23 août 1963 à Séoul en Corée du Sud, Park Chan-wook étudie la philosophie à l'université Sogang où il fonde le ciné-club « Movie Gang » et s'intéresse de près à la théorie du cinéma. Après avoir écrit et réalisé deux films qui n'obtiennent pas le succès escompté, son long métrage « Joint Security Area » bat tous les records d'entrées en Corée du Sud en 2000 et participe à de nombreux festivals internationaux, dont le Festival de Berlin et le Festival du Film Asiatique de Deauville où il remporte le Grand Prix en 2001. L'année suivante, Park Chan-wook entame avec « Sympathy for Mr. Vengeance » une trilogie consacrée à la vengeance. « Old Boy », le deuxième opus de cette trilogie, remporte le Grand Prix du Jury du Festival de Cannes 2004. Son troisième volet, « Lady Vengeance », remporte le Lion d'Avenir et le Prix de l'innovation au Festival de Venise 2005. Son septième long métrage, « I'm a Cyborg, But That OK », vient d'être présenté en compétition au Festival de Berlin où il a remporté le Prix Alfred Bauer. Park Chan-wook travaille actuellement sur son prochain film, « Evil Live », qu'il va réaliser et produire.



"TRIO" - 1997
avec : Jeong Seon-kyeong, Kim Min-jong, Lee Kyung-young
Un saxophoniste et un petit délinquant décident de s'associer pour faire un braquage dans un café.



"J.S.A." - 2000
avec Lee Young-ae, Song Kang-ho, Lee Byung-heon, Kin Tae-woo
Deux soldats sont tués au cours d'une mystérieuse fusillade près d'un poste frontière séparant les deux Corées. Le sergent Sophie E. Jean est chargée de faire la lumière sue ce drame.

>> Critique : De Park Chan-wook, le public connaît la trilogie de la vengeance, il connaît sans doute moins ses antécédents cinématographiques, dont le formidable "JSA" fait partie. Et pourtant, ce quatrième long métrage du réalisateur obtenait un franc succès au box office coréen dès sa sortie, ainsi qu'une reconnaissance quasi unanime sur les festivals internationaux, remportant plusieurs prix dont un à Deauville en 2001.
"JSA" est l'un des premiers films à envisager une réunification entre nord et sud, cela à travers une histoire d'amitié impossible entre quatre soldats des deux camps opposés. Une amitié à l'issue tragique, qui nous sera petit à petit dévoilée par flash back au cours de l'enquête menée sur la mort de deux militaires du nord, évènement frôlant l'incident diplomatique dans un contexte politique tendu.
Avec "JSA", Park Chan-wook souligne l'absurdité d'un conflit qui dure depuis plus d'un demi siècle, par l'humanité de personnages que tout oppose, parvenant à tisser des liens forts malgré leur appartenance patriotique. Porté par un quatuor d'acteurs époustouflants, Song Kang-ho ("MEMORIES OF MURDER", "SYMPATHY FOR MR VENGEANCE", "THE FOUL KING"...) et Lee Byung-heong ("A BITTERSWEET LIFE", "THREE EXTREMES") en tête, le message oscille entre espoir et pessimisme ... non sans un certain humour ! Le chef d'œuvre du réalisateur !



"SYMPATHY FOR MR VENGEANCE" - 2002
avec : Song Kang-ho, Shin Ha-kyun, Bae Du-na, Lim Ji-eun
ouvrier sourd et muet qui vient de perdre son emploi décide de kidnapper la fille de son patron afin de payer une greffe du foie à sa sœur.

>> Critique : Cinquième long métrage de Park Chan-wook, "SYMPATHY FOR MR VENGEANCE" ouvre les hostilités du triptyque thématique qui a rendu célèbre le réalisateur coréen.
Mais qui est donc ce Mr Vengeance ? S'agit-il de Ryu, le jeune homme sourd muet aux trousses des trafiquants d'organes à l'origine du vol de l'un de ses reins, de Dong-jin, le père d'une petite fille morte pendant un kidnapping raté, ou encore du groupe activiste à la poursuite du meurtrier de l'une des leurs... ?
Trois vengeances, trois histoires imbriquées pour que la boucle soit bouclée... Avec ce premier volet, Park Chan-wook s'interroge sur le bien fondé de l'acte et l'engrenage qu'il engendre, escalade d'une violence justifiée, et pourtant peu salvatrice des sentiments de haine et de souffrance qui l'ont provoquée.
"SYMPATHY FOR MR VENGEANCE" est un film sombre aux dialogues rares, qui partage avec "OLD BOY" son goût pour le glauque et la violence, tant physique que psychologique.



"OLD BOY" - 2003
avec Choi min-sik, Yu Ji-tae, Kang Hye-jeong, Ji Dae-han
Un père de famille sans histoire est kidnappé et se retrouve dans une cellule aménagée.
Lorsqu'il apprend que sa femme a été assassinée, il jure de se venger.


>> Critique : Si des trois volets, "OLD BOY" est certainement le plus effrayant psychologiquement, c'est aussi celui qui a remporté le plus grand succès auprès du public, consacrant le réalisateur coréen au niveau international. Armé d'un scénario retors digne d'une nouvelle des "CONTES DE L'AMOUR" de Sade, Park Chan-wook poursuit son exploration du thème de la vengeance dans un climat oppressant, sombre, glauque... Adapté du manga éponyme de Nobuaki Minegishi, "OLD BOY", c'est le kidnapping et la séquestration d'un homme, relâché au bout de 15 ans. Une liberté chère payée, qui mènera notre malheureux héro (interprété par Choi Min-sik) au plus grand drame de sa vie, bien plus terrifiant encore que le meurtre de sa femme et ces longues années de captivité sans raison apparente...
Fascinant et sordide à la fois, "OLD BOY" a été auréolé d'un certain nombre de récompenses, dont le Grand Prix du Festival de Cannes 2004 !



"IF YOU WERE ME" - 2003
avec Lee Seol-hee, Oh Dal-soo, Kim Ik-tae, Ji Jin-hee, Kim Se-dong...
"THE WEIGHT OF HER" de Yim Soon-rye
Des étudiantes forcées d'avoir recours à la chirurgie plastique pour décrocher un job.
"THE MAN WITH AN AFFAIR" de Jeong Jae-eun
Un pédophile dont l'identité est révélée au public et la dignité bafouée.
"CROSSING" de Yeo Kyun-dong
Un handicapé physique tente de traverser une des plus importantes artères de Séoul.
"TONGUE TIE" de Park Jin-pyo
Des parents font opérer leur enfant de la langue afin qu'ils prononcent mieux l'anglais.
"FACE VALUE" de Park Kwang-su
Un homme juge avec mépris une jolie jeune femme travaillant dans un parking.
"N.E.P.A.L. : NEVER ENDING PEACE AND LOVE" de Park Chan-wook
Ne parlant pas un mot de coréen, une travailleuse immigrée est internée dans un hôpital psychiatrique.

>> Critique : Comme "THREE EXTREMES", "IF YOU WERE ME" est une sorte de film à sketches, à la différence que chaque réalisateur est coréen, et que chaque court-métrage a été réalisé dans le cadre d'un projet cinématographique initié par la Commission des Droits de l 'Homme de Corée, contre la discrimination sous toutes ces formes.
C'est Yim Soon-rye qui signe le premier segment, "THE WEIGHT OF HER", évoquant, non sans un certain humour, la beauté physique comme une condition sine qua non pour s'insérer dans la vie professionnelle. Les étudiantes sont pesées à la volée devant leurs camarades de classe, tandis que la chirurgie esthétique devient une obsession aussi importante que le poids pour espérer être embauché quelque part...
Plus expérimental, le court métrage insaisissable de Jeong Jae-eun n'hésite pas à évoquer un sujet aussi sensible que la pédophilie par la rencontre finale d'un homme en quête de réhabilitation et d'un enfant puni pour avoir fait pipi au lit. Yeo Kyun-dong, quant à lui, a choisi le thème du handicap, à travers les mésaventures et difficultés d'un jeune homme, victime du regard des autres à cause de sa déficience mentale.
Le court métrage le plus terrifiant – et surtout le plus gore – est incontestablement "TONGUE TIE", dans lequel on assiste en gros plan à l'opération de la langue d'un enfant, intervention particulièrement douloureuse sensée l'aider à prononcer correctement les "R" en anglais. Plus réaliste, "FACE VALUE" traite des jugements un peu hâtifs que l'on a tous un jour portés sur autrui, ne se basant que sur l'apparence physique.
Face à ces cinq réalisateurs peu connus, Park Chan-wook donne la réplique avec "N.E.P.A.L.", filmé à la manière d'un documentaire, s'aventurant sur le terrain des discriminations d'ordre raciales ou plutôt "linguistiques"...
Six petits films plus ou moins intéressants et de qualité très inégale, qui se laissent pourtant regarder sans déplaisir, mais plus par curiosité qu'autre chose.



"THREE EXTREMES" - 2004
avec Miriam Yeung, Bai Ling et Tony Leung Ka-fai / Lee Byung-hun, LIm Won-hee et Gang Hye-jung / Kyoto Hasegawa et Atsuro Watabe
"DUMPLINGS" (Nouvelle cuisine) de Fruit Chan (Hong Kong)
Une ancienne star de Hong-Kong approchant la quarantaine a choisi de rajeunir. Bien décidée à retrouver sa beauté d'antan, elle fait appel aux recettes culinaires d'un docteur un peu spécial...
"CUT" (Coupez !) de Park Chan-wook (Corée du Sud)
Réalisateur de renom, Ryu est un jeune homme riche, respecté et apprécié de tous. Tout semble réussir à ce mari comblé, jusqu'à sa rencontre avec un étranger qui a pénétré chez lui...
"BOX" (La boîte) de Takashi Miike (Japon)
Romancière à succès, la belle et mélancolique Kyoko mène une vie solitaire, derrière laquelle se cache un lourd secret. Un secret qu'aimerait bien découvrir son éditeur, qui ne semble pas insensible au charme de la jeune femme...

>>Critique : Succédant au premier volet "TROIS HISTOIRES DE L'AU-DELA", ce sont encore une fois trois réalisateurs de renom qui se sont associés pour ce film à sketches au caractère horreur/épouvante. Le premier segment, "DUMPLINGS", signé Fruit Chan (à qui l'on doit notamment "DURIAN DURIAN", "MADE IN HONK-KONG" ou encore "LITTLE CHEUNG"), est assez surprenant... A travers un récit effroyable et non dénué d'humour noir, il est en fait question de la course au rajeunissement et du business de la beauté... Le second métrage, intitulé "CUT", est l'œuvre de Park Chan-wook, connu pour ses films "OLD BOY", "SYMPATHY FOR MR VENGEANCE", "JSA"... On reconnaît d'ailleurs très bien la griffe du réalisateur coréen, obsédé par la persécution et la vengeance, qui nous gratifie d'un huis clos aux scènes bien sanglantes... Le dernier segment, "THE BOX", réalisé par le célèbre Takashi Miike ("FUDOH", "AUDITION", "DEAD OR ALIVE"...), est de loin le plus étrange des trois, racontant, dans une ambiance foraine glauque, une histoire de jalousie entre deux sœurs à travers des rêves récurrents et oppressants...
Pour l'ensemble des courts-métrages, les décors et les couleurs sont magnifiques, les scénarios originaux et terrifiants, bref, une seconde expérience très persuasive à l'instar de son prédécesseur !



"SYMPATHY FOR LADY VENGEANCE" – 2005
avec Lee Young-ae, Choi Min-sik, Kim Si-hu, Kim Bu-sum
Accusée de l'enlèvement et du meurtre d'un petit garçon de cinq ans, Geum-ja va passer treize ans de prison au cours desquels elle va préparer sa vengeance...

>>Critique : Troisième variation sur le thème de la vengeance, "LADY VENGEANCE" clôture la trilogie de Park Chan-wook, succédant avec panache à "OLD BOY" et "SYMPATHY FOR MR VENGEANCE". Bourré de références religieuses, ce dernier volet offre une perspective du sujet un peu différente des deux autres longs métrages, puisque cette fois c'est une femme qui est l'habile instigatrice d'un châtiment à double vitesse. Côté casting, l'on retrouve plusieurs protagonistes de "OLD BOY" et "MR VENGEANCE", parmi lesquels le duo Song Kang-ho/Shin Ha-kyun, mais surtout Choi Min-sik, dans le rôle de l'impitoyable instituteur kidnappeur d'enfants, et Lee Young-ae héroïne tantôt angélique, tantôt vénéneuse.
Une femme cherchant à exorciser la culpabilité qui la ronge depuis 13 ans, par cette vengeance à vocation justicière et rédemptrice dont elle est finalement plus le cerveau que l'instrument.
Dans une atmosphère digne des grands maîtres du suspens, le final se joue comme dans un roman d'Agatha Christie, à la croisée des "DIX PETITS NEGRES" et du "CRIME DE L'ORIENT EXPRESS"... illustrant à merveille l'expression selon laquelle "la vengeance est un plat qui se mange froid"...



"JE SUIS UN CYBORG" - 2006
avec Im Soo-jung, Jung Ji-hoon, Lee Young-nyeo, Sohn Young-soon
Internée, Young-goon est persuadée d'être un cyborg et refuse donc de s'alimenter, préférant sucer des piles... Un garçon va tomber fou amoureux d'elle et tenter de la ramener vers le réel...

>> Critique : Voir plus haut la critique complète du film dans la section Panorama




.: REGARD SUR LE TRAVAIL DE JAMES LEE :.

Né le 13 décembre 1973 à Ipoh en Malaisie, James Lee étudie les arts graphiques puis devient comédien et metteur en scène de théâtre. Il est sur les planches dans de nombreuses pièces d'avant garde comme « Chicken Parts »,
« Expat Comes to Town », « Box of Delights » et « Marriage Proposal » de Anton Chekov. Il met en scène pour le théâtre « Love Letters », « Changi »,
« Betrayal » ou encore « The Dumb Waiter » de Harold Pinter. Cinéaste autodidacte, James Lee écrit et réalise en 2001 son premier long métrage, « Snipers », un thriller tourné en Mini DV. Après « Ah Beng Returns », un film expérimental narrant les aventures existentielles des membres d'un gang chinois , il tourne « Room to Let », un drame présenté au Festival du Film Asiatique de Deauville 2003. « The Beautiful Washing Machine », son quatrième film tourné en Mini DV, remporte de nombreuses récompenses dont le Prix du Meilleur Film et le Prix de la Critique du Festival de Bangkok 2005. James Lee signe ensuite « Before We Fall in Love Again » et vient de terminer son sixième long métrage, « Things We Do When You Fall in Love », qu'il présente cette année à Deauville.
James Lee est également le producteur d'autres films malais, comme le documentaire « The Big Durian » de Amir Muhammad (2003), « Sanctuary » de Ho Yuhang (2004) et « Company of Mushroom » Tan Chui Mui (2005). Il travaille aussi régulièrement comme directeur de la photographie sur des courts métrages et d'autres films indépendants, notamment « Love Conquers All » de Tan Chui Mui (2006).



"AH BENG RETURNS" - 2001
avec Loh Bok Lai, Amy Len, Lee Swee Eong, Ee Chee Wei
Les membres d'un gang chinois vont être confrontés à de multiples abus, à la fin des illusions, à la trahison mais aussi au manque d'amour.



"ROOM TO LET" - 2002
avec Berg Lee, Kiew Set Kim, Andrew Low, Ling Tan
Berg vient d'emménager dans une garçonnière. Tout en faisant connaissance avec ses co-locataires, il tente d'éclaircir la mystérieuse disparition de l'un d'entre eux.



"THE BEAUTIFUL WASHING MACHINE" - 2004
avec Loh Bok Lai, Patrick Teoh, Amy Len, Berg Lee
La petite amie de Teoh le quitte et emporte avec elle toutes ses affaires, y compris la machine à laver. Teoh se retrouve incapable de se débrouiller seul et de faire ses lessives.



"BEFORE WE FALL IN LOVE AGAIN" - 2006
avec Amy Len, Pete Teo, Chye Chee Keong
Ling Yue, l'épouse de Chuan, a disparu depuis un mois. Personne ne sait où elle est, ni même si elle est toujours en vie. Elle n'a laissé aucun message, aucune indication qui puissent aider à la localiser. Un jour, Chuan rencontre un homme dans la rue qui prétend avoir été l'amant de sa femme...

>> Critique : Voir plus haut la critique complète du film dans la section Panorama


"THINGS WE DO WHEN WE FALL IN LOVE" - 2007
avec Loh Bok Lai, Amy Len
Un homme et une femme qui sont amants décident de quitter la ville, espérant résoudre leurs problèmes ou du moins ne plus y penser pendant quelques temps...




.: DOCUMENTAIRES SUR LA COREE DU NORD PAR DANIEL GORDON :.

"THE GAME OF THEIR LIVES" - 2002
Coupe du monde de football, 1966. À la surprise générale, l'équipe de Corée du Nord élimine l'Italie, et se retrouve en quart de finale...



"A STATE OF MIND" - 2004
Deux jeunes filles nord-coréennes s'entraînent pour les Mass Games, la parade humaine la plus grande et la plus élaborée au monde.



"CROSSING THE LINE" - 2006
Le soldat américain James Joseph Dresnok raconte pour la première fois son histoire. En 1962, à l'apogée de la guerre froide, il change de camp et déserte de son poste de garde-frontière de la zone démilitarisée de Corée du Sud pour rejoindre la République Populaire communiste de Corée du Nord.




Palmarès 2007 :


LOTUS DU MEILLEUR FILM | BEST FILM
"SYNDROMES AND A CENTURY" de Apichatpong WEERASETHAKUL (Thaïlande - Thailand)
LOTUS DU JURY | JURY PRIZE
"KING AND THE CLOWN" de LEE Jun-ik (Corée du Sud - South Korea)
LOTUS AIR FRANCE | CRITICS' PRIZE
"AD LIB NIGHT" de LEE Yoon-ki (Corée du Sud - South Korea)
LOTUS ACTION ASIA | BEST ACTION ASIA FILM
"DOG BITE DOG" de Soi CHEANG (Hong Kong)

Remerciements à Public Système Cinéma, ainsi qu'à tout le personnel du festival pour son accueil. Petit clin d'œil également à Bastian pour cette entrevue très plaisante ;)
Note de : 10 sur 10
Publiée le
9ème Festival du Film Asiatique de Deauville
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Sharita Termeer - 07/08/2014 à 09:46
# 3

Properly just considered i'd say howdy. Terrific web site Ian.

Sharita Termeer - 07/08/2014 à 07:05
# 2

Properly just considered i'd say howdy. Terrific web site Ian.

Sharita Termeer - 01/08/2014 à 14:46
# 1

Properly just considered i'd say howdy. Terrific web site Ian.

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