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Critique du film 11ème Festival du Film Asiatique de Deauville

11EME FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE

Année : 2009
Pays : Deauville, France
Note du rédacteur : 10 / 10

LA CRITIQUE

Du 11 mars au 15 mars 2009

Au fil des ans, Deauville Asia semble s'étioler, soulevant davantage d'interrogations à chaque édition. Passant de quatre à deux salles de projections, le festival aura également réduit le nombre de rétrospectives et supprimé son salon, certes peu riche en exposants, mais qui aurait certainement gagné à prendre plus d'ampleur.
Si cette année le festival s'est associé à Pusan pour la promotion du cinéma Coréen, quelques raretés provenant d'Asie centrale sont venues étoffer les rangs des films en compétition. Une ouverture vers d'autres horizons fort appréciable quand les précédentes éditions ne présentaient essentiellement que des métrages Japonais, Chinois/HK, et Coréens.
Restent malheureusement encore trop souvent absents de la programmation des représentants d'Asie du sud est, pour que le nom du festival prenne tout son sens !

Quoiqu'il en soit, cette année fut un aussi bon cru que les précédentes malgré une sélection toujours très discutable en particulier dans la catégorie action. Des choix qui cette fois encore laissent perplexe...


Compétition officielle :


"ALL AROUND US" de Ryosuke HASHIGUCHI (Japon)
avec : ANDO Tamae, BAISYO Mitsuko, Lily FRANKY, KIMURA Tae, TERAJIMA Susumu, YASHIMA Norito...
Kanao est un dessinateur qui fait des croquis d'audiences au tribunal. Il observe en silence les crimes et scandales les plus médiatisés des années 90 et le déclin des valeurs japonaises. Chez lui, heureux en mariage, il suit calmement la première grossesse de sa femme. Quand leur enfant meurt, le couple est bouleversé par cette tragédie mais Kanao fait son possible pour soutenir son épouse qui sombre dans la dépression.

>> Critique : Considéré comme le loser de service par l'entourage de sa femme, Kanao s'épanouit professionnellement grâce à son nouvel emploi d'illustrateur judiciaire. Lorsque Shoko sombre dans une profonde dépression suite à la perte prématurée de leur premier enfant, Kanao prend sur lui, mettant tout en œuvre pour l'aider à surmonter ce deuil difficile et reprendre goût à la vie... Jusqu'à ce que l'espoir renaisse enfin...
Portrait d'un couple ordinaire, soudé face aux drames de la vie, "ALL AROUND US" est un film touchant et altruiste à l'humour subtil. Malgré la nonchalance apparente de Kanao, celui-ci n'en demeure pas moins sensible et particulièrement attentionné vis-à-vis de sa femme, en proie au désespoir. Depuis sa récente embauche, le jeune homme voit et entend les pires horreurs... Et c'est aucun doute cela qui lui permet de dédramatiser les plus funestes évènements. Bien que peu communicatif, il s'exprime par le dessin et aidera bientôt Shoko à en faire de même avec la peinture, une thérapie par la représentation picturale de fleurs qui lui sera salutaire.
Un très joli film, sobre et efficace, signé par le réalisateur de "HUSH !".


"BREATHLESS" de YANG Ik-june (Corée du Sud)
avec : KIM Kkobbi, LEE Hwan, YANG Ik-june...
Sang-hoon, dont la mère et la sœur meurent devant ses yeux lorsqu'il était encore enfant, a grandi avec la rage au ventre et une haine farouche envers son père, jugé responsable du drame. Un jour, Sang-hoon fait la connaissance de Yeon-hee, une jeune adolescente. Au fur et à mesure de leurs rencontres, ils vont se retrouver eux-mêmes...

>> Critique : Ecrit, réalisé et produit par Yang Ik-june, "BREATHLESS" - dont il est également l'acteur principal - raconte l'histoire d'amitié improbable qui naît un beau jour entre une lycéenne et un voyou recouvreur de dettes. Yeon-hee et Sang-hoon se sentent très vite proches car ils partagent un triste point commun : leur expérience des brutalités familiales et la haine qui s'est immiscée en chacun d'eux.
De génération en génération, les violences semblent naturellement se perpétuer, comme si le sort s'acharnait sur les victimes, transformées à leur tour en bourreaux... Devenu ce qu'il a toujours abhorré par-dessus tout, Sang-hoon, tente néanmoins de reprendre son destin en main, lui qui malgré un tempérament bagarreur et incontrôlable se montre particulièrement attentionné envers son neveu et sa nouvelle protégée. Ce personnage bourru au grand cœur parviendra-t-il à soigner ce mal qui le ronge, tout en acceptant de pardonner au seul responsable de sa détresse affective ?
Bien que très critiqué pour ses effusions d'insultes ainsi que pour la violence crue de certaines scènes, "BREATHLESS" aura tout de même remporté le Lotus du meilleur film ainsi que le Prix de la critique internationale.


"CHANT DES MERS DU SUD" de Marat SARULU (Kirghizstan)
avec : Ajzhan AJTENOVA, Dzaidarbek KUNGUZHINOV, Vladimir YAVORSKY ...
Ivan est russe, son voisin Assan est kazakh. Ils vivent en voisins dans un petit village kazakh. Quand la femme d'Ivan donne naissance à un enfant brun et quelque peu bridé, Ivan suspecte sa femme de l'avoir trompé avec Assan...

>> Critique : Très peu connu en occident, le cinéma kirghiz est pour la première fois représenté à Deauville Asia, pour la plus grande satisfaction des festivaliers en quête d'ouverture. Quatrième film du réalisateur Marat Sarulu, "CHANT DES MERS DU SUD" propose une réflexion sur les préjugés raciaux et l'acceptation des différences ethniques, religieuses, culturelles et sociales, à travers la quête d'identité que poursuit Ivan, alors que sa femme vient d'accoucher d'un enfant trop basané à son goût. Au fil de son voyage et de ses retrouvailles avec son grand-père, l'homme russe découvre enfin la vérité sur ses origines, lui qui a toujours été rejeté par sa belle famille cosaque, considérant qu'un moujik n'y a pas sa place... œuvre cinématographique touchante et pleine d'humour, "CHANT DES MERS DU SUD" vise à enrailler l'intolérance dans un contexte où se côtoient, parfois avec difficulté, russes et kazakhs, musulmans et chrétiens, blonds aux yeux bleus et bruns à la peau mate...
Filmées dans les grands espaces des steppes d'Asie centrale, les images véhiculent une forme de liberté qui semble inaccessible. De magnifiques panoramas, entrecoupés par des animations de marionnettes d'ombres illustrant poétiquement l'expédition du personnage d'Ivan.


"CLAUSTROPHOBIA" de Ivy HO (Hong Kong)
Ekin CHENG, Andy HUI, Karena LAM, Felix LOK, Derek TSANG, Eric TSANG, Chucky WOO ...
Pearl, la vingtaine, travaille au sein du département marketing d'une entreprise. Elle se sent de plus en plus attirée par son supérieur, Tom, marié et père de famille. Elle est à son service depuis quelques temps déjà. Tom est un patron agréable, aimable et tolérant autant que faire se peut. Mais personne ne sait vraiment qui se cache derrière ce visage avenant.

>> Critique : Premier film réalisé par la scénariste de "COMRADES: ALMOST A LOVE STORY" et "JULY RHAPSODY", "CLAUSTROPHOBIA" réunit un casting de stars sous la forme de scènes rétrospectives. Mais malgré la présence de Karena Lam, Ekin Cheung et Tsang père et fils, cette histoire d'amour impossible entre Pearl et son patron peine à émouvoir... Film d'auteur d'une grande platitude bien qu'intelligemment écrit, "CLAUSTROPHOBIA" est truffé de plans interminables, souvent à l'intérieur de la voiture de Tom, dans laquelle toute l'équipe se retrouvent à la fin de la journée pour se faire raccompagner.
Les non-dits et le peu d'échanges entre les personnages principaux finissent par rendre marquantes les quelques conversations d'une banalité affligeante entre collègues de travail. Si la tension est cependant palpable entre ces deux êtres aussi déprimés l'un que l'autre, l'attente passive et infructueuse de la jeune femme désespérément amoureuse et constamment pensive agace autant que le manque de prise de risque de l'homme marié malheureux en ménage. Chacun se complait donc dans sa propre souffrance, étouffé par le poids de sentiments inexprimés, et incompatibles avec la notion de stabilité sociale ...
Un peu décevant...


"FIRAAQ" de Nandita DAS (Inde)
avec : Naseeruddin SHAH, Shahana GOSWAMI, Sanjay SURI, Tisca CHOPRA, Deepti NAVAL, Paresh RAWAL, NOWAZ, Mohammad SAMAD
A la suite d'émeutes survenues entre les communautés hindoues et musulmanes, une femme au foyer hindoue trouve le salut de son âme en engageant un jeune orphelin musulman. Pendant ce temps, alors qu'un musicien musulman de renom refuse de comprendre le monde qui l'entoure, une femme qui s'était cachée avec son mari pendant les violences revient chez elle et découvre une maison ravagée...


"ISLAND ETUDE " de En CHEN (Taiwan)
avec : CHIANG Ming-hsiang, SAYA, YANG Li-yin, WU Nien-chen, Darren CHIANG
Avant de terminer ses études universitaires, un jeune homme malentendant décide de longer les côtes taiwanaises a vélo, sa guitare en bandoulière, afin de faire le tour de l'île en sept jours...



"L'ENFANT DE KABOUL" de Barmak AKRAM (Afghanistan)
avec Hadji GUL, Valery SHATZ, Amelie GLENN, Mohammad CHAFI SAHEL, Helena ALAM
Kaboul. Afghanistan. Khaled, un chauffeur de taxi, découvre dans son véhicule un bébé abandonné par une femme voilée. Comment la retrouver ? Comment se débarrasser de cet encombrant colis ? Et s'il gardait le petit garçon, lui qui n'a que des filles ?

>> Critique : Premier long métrage de Barmak Akram "L'ENFANT DE KABOUL" est également le troisième film produit en Afghanistan après la chute des Talibans. Le réalisateur, qui lors de la projection invita chacun de nous à soutenir le cinéma de son pays natal, souhaitait avant toute chose montrer la vie à Kaboul après 25 années de guerre. A travers cette sorte de road movie documentaire dans les rues de la capitale en ruines, le spectateur découvre le quotidien d'un peuple qui panse ses blessures, guidé par Khaled le chauffeur de taxi.
Des scènes de vie ordinaire montrent également la condition des femmes, encore précaire aujourd'hui malgré un certain effort de tolérance, ainsi que celle des enfants pauvres ou orphelins, nombreux à grandir dans les rues de la ville. Malgré d'évidentes bonnes intentions, "L'ENFANT DE KABOUL" ne suscite aucune vive émotion. Si l'on appréciera la cocasserie de certaines situations, comme la fabrication maison d'un biberon avec une bouteille de Coca Cola, la distance dans les relations qu'entretient Khaled avec les femmes de sa vie (il n'a que des filles) et également dans celle qui s'instaure avec l'enfant, met parfois mal à l'aise. Alors... incompréhension ou décalage culturel ?


"MEMBERS OF THE FUNERAL" de BAEK Seung-bin (Corée du Sud)
avec : LEE Ju-seung, KIM Byul, YOO Ha-bok, PARK Myung-sin, KIM Won-sik
Une famille, composée d'un père, d'une mère et de leur fille, se retrouve aux obsèques d'un jeune garçon. Ils ignorent la nature de la relation que chacun d'entre eux entretenait avec le défunt. Ils sont aussi les personnages principaux d'un livre écrit par le défunt avant de mourir.

>> Critique : Lors des funérailles de Hee-joon, trois membres d'une même famille sont réunis. Par flashbacks, le spectateur découvrira bientôt le lien qui unissait chacun d'entre eux au défunt jeune homme, de complexes relations qu'il consignait dans un mystérieux ouvrage.
La mère, son professeur particulier, est un écrivain raté dont le grand père, une ordure notoire, méprisait les femmes ambitionnant ce métier. Le père, lui, employé dans un club de sport, se montrait un peu trop attiré par l'adolescent, qu'il incitait à l'appeler « papa »... Quant à leur fille, Ami, elle travaille comme préparatrice de corps dans une entreprise de pompes funèbres et partageait avec Hee-joon un goût particulièrement prononcé pour le morbide, photographiant des animaux morts à la moindre occasion ...
Malgré un scénario intéressant, Baek Seung-bin livre un premier film assez confus. Pour ceux qui n'auront pas lu le synopsis, il sera sans doute laborieux de saisir quel rapport entretiennent les trois personnages présents aux obsèques. Bien qu'on ait du mal à comprendre où le réalisateur veut réellement en venir, "MEMBERS OF THE FUNERAL" reste un film original et plutôt inspiré.


"NAKED OF DEFENSES" de ICHII Masahide (Japon)
avec MORIYA Ayako, KONNO Sanae, NISHIMOTO Ryuki, NAKAMURA Kuniaki, KAKINUMA Naoko, KUMANOMIDO Aya, ASAMA Yuki, ICHII Hayate
Chinatsu, enceinte de plusieurs mois, est engagée dans une usine située dans un village à la campagne. Elle y fait la connaissance de Ritsuko, une employée de longue date, qui l'aide à s'adapter à son nouvel environnement. Au contact de Chinatsu, Ritsuko se souvient d'un évènement douloureux de sa vie passée et réalise peu a peu qu'elle mène une vie malheureuse.

>> Critique : Ritsuko mène une vie insipide et déprimante dans une région paumée du Japon. Tout juste bonne à jouer les fées du logis auprès d'un mari qui l'ignore, la jeune femme a oublié de prendre soin d'elle depuis des années maintenant, certainement depuis l'époque où elle fît une fausse couche... Malheureusement, Ritsuko ne s'épanouit pas non plus dans son travail répétitif à l'usine de fabrique de jouets en plastique... Elle se laisse bercer par cette existence monotone à l'écart de ses collègues de travail, jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle employée, enceinte jusqu'au cou et heureuse en ménage. Une relation se noue entre les deux femmes. Mais la future maman éveille en Ritsuko des émotions ambiguës et contradictoires, allant de la bienveillance à la haine, tantôt complice avec Chinatsu, tantôt jalouse de son bonheur...
Film d'auteur à la fois dramatique et comique sous certains aspects, NAKED OF DEFENSES manque d'intensité, souffrant d'un rythme trop lent et d'une ambiance déprimante à souhait...


"THE SHAFT" de ZHANG Chi (Chine)
avec LUO Deyuan, LI Chen, ZHENG Luoqian, HUANG Xuan, GUAN Siting, GONG Qiya
Trois histoires racontent la vie d'une famille de mineurs dans les montagnes de la Chine Occidentale. La fille veut démarrer une nouvelle vie mais doit choisir entre l'amour ou la réalisation de ses rêves. Son frère veut devenir chanteur plutôt que mineur. Enfin, le père, tout juste retraité, essaie de retrouver sa femme disparue.

>> Critique : Dans une province chinoise où la plupart des habitants vivent de la mine, une jeune fille sacrifie son histoire d'amour pour aller se marier à Pékin dans l'espoir d'une vie meilleure. Son frère, un étudiant médiocre, aspire à une carrière de chanteur. Après s'être acoquiné à un ami magouilleur, il s'apprête à reprendre le poste de son père, un mineur à l'aube de la retraite.
La misère qui règne dans les campagnes chinoises, le désarroi et les désillusions d'une jeunesse sans autre perspective d'avenir qu'un emploi à la mine, voilà ce que "THE SHAFT" dépeint. Ce film d'auteur typiquement chinois, s'interroge sur la concrétisation de ses rêves à travers ces trois personnages, notamment celui du père, malade, qui décide après une longue vie de labeur de partir retrouver la mère de ses enfants.
De beaux paysages, peu de dialogues, une tristesse ambiante... "THE SHAFT" se laisse regarder sans pourtant susciter un enthousiasme excessif.


"TRIVIAL MATTERS" de PANG Ho-cheung (Hong Kong)
avec Jan LAMB, CHAN Fai-Hung, Krustal TIN, Edison CHEN, Stephanie CHENG, Eason CHAN, Isabel CHAN, Kenny KWAN, Angela BABY, Patrick TAM, Stephy TANG, Gillian CHUNG, Juno MAK, Chapman TO, ZHANG Zheng, FENG Xiaogang, Peter KAM, Shawn YUE, Conroy CHAN
Sept histoires courtes sur le libre arbitre qui sont en fait le reflet de la comédie humaine agencée par Dieu pour s'amuser. Certaines histoires se terminent sur des malentendus, d'autres commencent par des malentendus...

>> Critique : Comme à son habitude, le réalisateur hongkongais livre un long métrage drôle, original et complètement fou. Doté d'un casting impressionnant (Shawn Yue, Edison Chen, Chapman To, Eason Chan...), "TRIVIAL MATTERS" prend la forme d'un film à sketches composé de sept chapitres. Notamment ce couple qui raconte chacun de son côté ses déboires sexuels avec son conjoint devant le même psy ; l'apprenti tueur à gages qui se paie quelques splifs avec sa future victime dans les coulisses d'un bowling ; Ah Fu, pour lequel la moindre fête du calendrier est prétexte à demander une fellation à sa compagne ; ou encore ce jeune homme qui décrit à une demoiselle dans une discothèque, le civisme dont il fait preuve lorsqu'il urine dans des toilettes publiques pour nettoyer les traces laissées dans la cuvette par ses prédécesseurs indélicats...
Une série de malentendus et de mésinterprétations qui conduisent forcément à des situations loufoques, ou des scènes de vie ordinaires qui prennent soudain une dimension humoristique sous la caméra du génial réalisateur de "A.V.", "MEN SUDDENLY IN BLACK" ou encore "EXODUS", projeté l'année dernière à Deauville.
Voilà ce qui attend le spectateur de cet excellent cru dans un esprit très "PULP FICTION", qui n'a pourtant gagné aucun prix !




Action Asia


"FIREBALL" de: Thanakorn PONGSUWAN
avec : Preeti BARAMEEANANT, 9 Million Sam, Kumpanat OUNGSOONGNERN, Khanutra CHUCHUAYSUWAN, Phutharit PROMBUNDARN, Anuwat SAEJAO, Kannut SAMERJAI, Arucha TOSAWAT
Tai sort de prison et découvre que son frère jumeau est dans un coma profond depuis un an. Ce dernier avait été laissé pour mort lors de sa participation à un tournoi de Fireball, un jeu violent dérivé du Basket-ball qui est organisé clandestinement par des bandes de criminels. Tai accepte d'intégrer l'équipe de Den afin de retrouver l'homme qui a brutalement blessé son frère.

>> Critique : Un an après le peu reluisant "OPAPATIKA", Thanakorn Pongsuwan présente cette année "FIREBALL", qui selon ses propres dires, est un mix original entre les sports orientaux et occidentaux, avec un focus sur les problèmes personnels des différents protagonistes... Et si ce second film semble résolument plus abouti que son précédent, il n'en demeure pas moins presque aussi mauvais... entre un "KUNG FU DUNK" et un "SHAOLIN SOCCER" pas drôle qui aurait été inspiré par la violence d'un "DOG BITE DOG" ou d'un "ONG BAK".
Le Fireball, mélange de Muay Thai et de Basket Ball, est un sport clandestin qui se pratique dans les bas fonds de Bangkok. Les participants combattent par équipe et ce jusqu'à leur dernier souffle. Seuls les plus résistants sont en mesure de survivre, pour la plus grande satisfaction des parieurs chanceux, mais surtout des bookmakers qui s'en mettrent plein les fouilles !
Sous d'incessants et fatigants mouvements de caméra, les coups (aux bruitages ultra exagérés) pleuvent dans tous les sens, limitant l'action à de la violence purement gratuite. Si le scénario manque cruellement de subtilité, que penser des affreux écueils véhiculés par les thèmes abordés (vengeance, complots, trahisons, amour...) non sans une certaine fierté par le réalisateur et co-scénariste, qui pense vraisemblablement être à l'origine d'une pièce maîtresse du cinéma d'action thaï !


"THE CHASER" de NA Hong-jin (Corée du Sud)
avec : HA Jung-woo, KIM Yoon-suk, SEO Young-hee
Joong-ho, un ancien policier devenu proxénète, reprend du service lorsqu'il se rend compte que ses filles disparaissent les unes après les autres. Il réalise rapidement qu'elles avaient toutes rencontré le même client, identifié par les derniers chiffres de son numéro de portable. Joong-ho se lance alors dans une chasse à l'homme, persuadé qu'il peut encore sauver Mi-jin, la dernière victime du tueur...

>> Critique : Face à l'inefficacité des forces de police, Joong-ho se met à mener sa propre enquête sur la disparition successive de plusieurs de ses prostituées. Il espère ainsi sauver la dernière en date, Mi-jin, qui laisse derrière elle une petite fille de sept ans. Entre les restes de son ancienne profession et ses connaissances du « milieu », il découvre bientôt l'identité du coupable et se lance à sa poursuite à travers la ville de Séoul. Un duel entre l'ex-policier reconverti en proxénète et le serial killer psychopathe débute alors...
Inspiré de faits réels, "THE CHASER" s'inscrit dans la veine de thrillers comme "MEMORIES OF MURDER", "PUBLIC ENEMY" ou "BITTERSWEET LIFE". Efficace et rythmé malgré quelques « déjà vus », ce premier long métrage du réalisateur, fort d'un succès colossal en Corée, sera même présenté hors compétition au Festival de Cannes !
Violent et sombre, le film - tourné la plupart du temps en nocturne - met en scène deux personnages diamétralement opposés. Malgré le caractère inconvenant de sa nouvelle carrière, Joong-ho a conservé une certaine humanité, au contraire de Young-min, meurtrier sans concession et sans conscience, dont les motivations profondes resteront énigmatiques...
Bien sûr, des rumeurs de remake américain avec Leonardo Dicaprio dans le rôle principal circulent déjà...


"THE DIVINE WEAPON" de KIM Yoo-jin (Corée du Sud)
avec : AHN Sung-ki, HAN Eun-jung, HUH Joon-ho, JUNG Jae-young
Pendant le règne du roi Sejong, la dynastie coréenne Joseon était l'incarnation parfaite de l'état. Pour la dynastie chinoise Ming, prétendant au pouvoir impérial, Joseon représentait un obstacle à son expansion territoriale. Afin de défendre son royaume, le roi Sejong développa secrètement une arme d'une puissance inégalée...

>> Critique : "THE DIVINE WEAPON" peut bien se targuer d'avoir bénéficié d'une production de plus de huit millions de dollars, le résultat de cet investissement s'avère pourtant peu convaincant. Fresque historique barbante et interminable, le film possède cependant quelques atouts esthétiques dans ce qu'il comporte de décors et de costumes, aux dépends d'un scénario totalement insipide où tout est affreusement prévisible.
Retraçant l'invention semée d'embûches de « Singijeon », une arme à feu superpuissante type lance-roquettes capable de décocher une centaine de flèches simultanément, "THE DIVINE WEAPON" ne manque pas de verser dans la romance pour tenter de persuader un large public. Malheureusement la sauce ne prend pas (sauf en Corée si l'on en croit les chiffres du box office local...), et ce malgré quelques scènes de combats bien chorégraphiées mais sans grand intérêt, comme le film dans son ensemble en somme...

"THE MOSS" de Derek KWOK (Hong Kong)
avec : Louis FAN, Susan SHAW, Gill Mohinderpaul SINGH, Shawn YUE, Liu Ka CHI...
La mousse est une plante qui n'a pas besoin d'attention particulière. Elle s'épanouit dans le noir et l'humidité et peut survivre avec juste un peu d'eau et de soleil. Les policiers corrompus, les prostitués sans papiers, les assassins, les membres des triades sont comme cette plante. Leurs histoires commencent ou bien s'achèvent à Shamshuipo, une ville gangrenée par le crime depuis toujours.

>> Critique : Polar crasseux made in HK comme il en existe déjà une tripotée, "THE MOSS" restera cependant efficace pour les adeptes du genre, comme ont pu l'être dernièrement des films comme "DOG BITE DOG" ou "ONE NIGHT IN MONGKOK".
A Shamshuipo, ville de tous les pêchers, Jan, un flic corrompu se retrouve au beau milieu d'une guerre de gangs, entre les clans Tong et Chong. Partagé entre ses démêlés avec la mafia locale et son affection pour Lulu, une prostituée qui vit avec sa jeune cousine Fa, Jan devra bientôt se frotter à un mystérieux vagabond, expert en arts martiaux et tueur à gages à ses heures (incarné par Louis Fan, le héro du cultissime "STORY OF RICKY" !)...
Pour son second film, Derek Kwok nous conduit dans les ruelles sombres d'un quartier malfamé de Hong Kong qu'il connaît bien. Dans une atmosphère étouffante à souhait, la population, pauvre et désenchantée, survit tant bien que mal... c'est le cas de la petite Fa, fraîchement débarquée pour suivre les traces de sa cousine prostituée. Fleur parmi la vermine, elle incarne à elle seule l'unique lueur d'espoir dans cet univers de violence et de vice...
Sans rien révolutionner "THE MOSS" se suit néanmoins avec plaisir !


"THE SNIPER" de Dante LAM
avec : Edison CHEN, Richie JEN, Wilfred LAU, Huang XIAOMING...
Hartman a la réputation d'être le meilleur tireur d'élite de la police. Lincoln, son ancien co-équipier et tireur émérite, vient de sortir de prison après avoir purgé une peine pour avoir tué accidentellement un otage. Pensant que Hartman et la police sont les vrais responsables, il a juré de se venger...

>> Critique : Lorsque OJ intègre l'unité de snipers de l'officier Hartman, il découvre que son chef a eu des démêlés avec l'un de ses collègues plusieurs années auparavant, un dénommé Lincoln. Fraîchement sorti de prison après avoir été condamné pour une bavure policière, ce dernier se ligue avec une bande de malfrats contre son ancienne unité, défiant son ex-équiper qu'il tient pour responsable de son incarcération.
Les deux hommes, qui entretenaient déjà à l'époque une certaine rivalité de part l'antagonisme de leur méthode de travail, s'affrontent sous les yeux de l'influençable OJ, qui ambitionne de devenir le nouveau meilleur tireur d'élite des forces spéciales...
En avant-première mondiale au festival de Deauville (quelle chance alors !), le dernier Dante Lam verse, comme souvent dans sa filmographie, dans le polar d'action. Bourré de clichés à l'américaine, "THE SNIPER" porte particulièrement bien son titre puisque l'essentiel du film est constitué de scènes de tirs... Ici, le héro n'est ni OJ, ni Hartman (malgré un beau casting), mais l'arme en tant qu'instrument de défense... ou d'attaque !
Pas terrible...




Panorama


"24 CITY" de JIA Zhang-Ke (Chine)
avec : Joan CHEN, CHEN Jianbin, LU Liping, ZHAO Tao
Chengdu, aujourd'hui. L'usine 420 et sa cité ouvrière modèle disparaissent pour laisser place à un complexe d'appartements de luxe : "24 city". Trois générations, huit personnages : anciens ouvriers, nouveaux riches chinois, entre nostalgie du socialisme passé pour les anciens et désir de réussite pour les jeunes, leur histoire est l'histoire de la chine.



"A FROZEN FLOWER" de YOO Ha (Corée du Sud)
avec : JOO Jin-mo, SONG Ji-hyo, ZO In-sung
Treizième siècle. Devant la montée de l'influence politique de la dynastie Yuan sur la dynastie Goryeo, le roi de Goryeo décide de créer une garde rapprochée d'élite. Il tombe sous le charme de Hong lim, le commandant en chef de cette unité. Un jour, le roi lui ordonne de coucher en secret avec la reine, plutôt qu'avec lui, afin de lui donner un fils qui sera son successeur et renforcera ainsi l'indépendance de Goryeo.


"ALL ABOUT WOMEN" de Tsui HARK (Hong Kong)
avec : Stephen FUNG, KWAI Lun-mei, Kitty ZHANG, ZHOU Xun
Arrive enfin le jour où trois jeunes femmes très différentes rencontrent l'homme idéal. Tanglu, habituée à avoir tous les hommes à ses pieds, tombe éperdument amoureuse d'un universitaire qui la rejette... Fanfan séduit les hommes grâce à une technique endoscopique très élaborée. Bien qu'ils couchent avec elle, voudront-ils l'épouser un jour ? Enfin, pour Tieling, l'homme parfait reste un rêve éveillé jusqu'au jour où il apparaît en chair et en os...


"BEASTIE BOYS" de YOON Jong-bin (Corée du Sud)
avec : HA Jung-woo, YOON Kye-sang, YOON Jin-seo
Deux jeunes hommes, Seung-woo et Jae-hyun, travaillent comme escort boys dans un club privé de Séoul réservé aux femmes. Dans cette ville moderne en pleine mutation, ces deux jeunes gens essayent de vivre comme tous ces gens insouciants et fortunés qu'ils côtoient, amassant un maximum d'argent sans se soucier de leur vie intime qui part à la dérive.

>> Critique : "BEASTIE BOYS" nous plonge dans l'univers un peu glauque de la prostitution de luxe, à travers les déboires financiers et amoureux de deux escort boys aux caractères diamétralement opposés. L'un est un ancien du métier et menteur invétéré qui se sert des femmes pour se faire entretenir ; l'autre, nouvelle recrue très appréciée par les clientes, est d'une jalousie maladive et ne supporte pas que sa petite amie se livre aux mêmes activités professionnelles que lui...
Dans les décors nocturnes d'une capitale occidentalisée en ébullition, Seung-woo et Jae-hyun sont les victimes d'un matérialisme destructeur où l'amour n'a pas sa place, et qui ne laisse que peu d'espoir de salut. Glamour, luxe, argent facile... tout cela a un prix. Une vie de débauche contre un bonheur inaccessible ou impossible...
Second film du réalisateur coréen après "THE UNFORGIVEN" qui traitait de l'excès de virilité dans l'armée, difficile de comprendre où Yoon Jong-bin veut réellement en venir. On supposera néanmoins au vu de son prédécesseur, qu'il souhaitait dénoncer les dessous d'un phénomène de société très populaire en Corée du Sud (et véritable institution au Japon) à travers ces portraits de personnages désenchantés, plus que de raconter l'histoire dramatique de deux destins croisés.
Au final "BEASTIE BOYS" s'enlise un peu, trop long et confus...


"DEPARTURES" de TAKITA Yojiro (Japon)
avec : HIROSUE Ryoko, MOTOKI Masahiro, SASANO Takashi, YAMAZAKI Tsutomu, YO Kimiko, YOSHIYUKI Kazuko
Daigo, un violoncelliste, retourne dans son village natal afin de chercher un nouvel emploi après la dissolution de son orchestre. Il est engagé dans une entreprise de pompes funèbres mais n'arrive pas à l'avouer à sa femme car il a honte. Ce travail, que personne ne veut faire et que Daigo lui-même n'aurait jamais pensé faire, va transformer aussi bien les morts que leurs proches encore en vie...

>> Critique : Après la dissolution de son orchestre, Daigo, violoncelliste de profession, se reconvertit dans les pompes funèbres sur un malentendu, alors qu'il croyait postuler pour une agence de voyage... D'abord réticent à l'idée de préparer des cadavres, celui-ci se prend finalement de passion pour ce métier injustement dénigré par tout un chacun... Jusqu'à ce que les mêmes personnes qui méprisaient ouvertement les choix professionnels du jeune homme aient fatalement recours à ses services pour la mise en bière de l'un de leurs proches fraîchement décédé, et réalisent à leur tour toute la portée de cet acte à la fois respectueux du défunt, beau et poétique. Plus qu'un simple rite funéraire usité au Japon, ce cérémonial complexe et pointilleux s'apparente à un véritable art traditionnel !
Petite perle de ce festival, "DEPARTURES" fut sans doute l'une des trouvailles les plus intéressantes présentées cette année. Récompensé par un certain nombre de prix, notamment un Oscar, le film de Takita Yojiro ("YING YANG MASTER", "ASHURA"...) s'aventure au cœur d'un tabou : le rapport à la mort. Mal vu dans le village car considéré comme morbide et malsain, le nouveau métier de Daigo reste au contraire profondément humain, véritable hymne à la vie qui continue, celle de ceux qui restent, mais également celle redonnée momentanément aux disparus le temps de la cérémonie.
"DEPARTURES" s'aventure au delà des idées reçues à travers l'amour que Daigo porte à son métier. Entre tragique et comique, il parvient à émouvoir sur un sujet sensible tout en restant léger comme pour dédramatiser la mort et peut-être permettre aux endeuillés de porter un autre regard sur la vie...


"GOSHU LE VIOLONCELLISTE" de Isao TAKAHATA (Japon)
Goshu est un apprenti musicien qui souhaite pouvoir un jour égaler son maître : Ludwig Van Beethoven. Souvent blâmé par le chef de son orchestre, il décide de répéter sérieusement en vue d'un important concert. Un groupe de petits animaux composé d'un chat, d'un coucou, d'un raton laveur et d'une souris va lui inculquer des vertus telles que la patience et la rigueur...

>> Critique : Si "GOSHU" n'est certainement pas le plus réussi des films d'animation de Isao Takahata, la griffe du réalisateur japonais est incontestablement présente dans ce prédécesseur du "TOMBEAU DES LUCIOLES", "POMPOKO" et "MES VOISINS LES YAMADAS". Quelques années avant la création des studios Ghibli avec son ami Hayao Miyazaki, Takahata adapte donc à l'écran la nouvelle de Kenji Miyazawa avec la volonté de donner un cadre typiquement japonais à son histoire. Projet bénévole conçu par des passionnés sur une durée de six ans, le film raconte avec poésie et humour comment Goshu, un jeune musicien approximatif mais finalement persévérant, apprendra les secrets de l'art musical grâce à ses rencontres nocturnes avec de petits animaux. Un message de partage, d'ouverture et d'écoute qui sera diffusé dans bon nombre d'écoles de musique au Japon et qui remportera l'un des prix les plus prestigieux pour un film d'animation.



"JAY" de Francis Xavier PASION (Philippines)
Baron GEISLER, Coco MARTIN, Carlo MENDOZA, Angelica RIVERA, Flor SALANGA...
Jay, un instituteur homosexuel, est brutalement assassiné. Avant même que sa famille n'apprenne la nouvelle, un producteur de télévision, qui s'appelle également Jay, se rend dans la maison du défunt avec son équipe de caméramans afin d'être le premier à recueillir le témoignage des proches. Le producteur persuade la famille de le laisser filmer la veillée funèbre et l'enterrement pour les besoins d'une émission de télé-réalité.

>> Critique : Projecteur sur les Philippines avec cette sorte de docu-fiction sur les dérives de la télé-réalité. A l'instar du "SLINGSHOT" de Brillante Mendoza présenté l'année passée (et dans lequel Coco Martin interprète également l'un des rôles principaux), "JAY" est d'un réalisme à la fois saisissant et hyper glauque.
Avec ce film, le réalisateur dénonce le goût immodéré du public pour le sensationnel (si morbide et graveleux soit-il) à travers cette histoire dans laquelle des médias exploitent sans scrupules la mort d'un professeur gay en suivant sa famille et ses proches pendant ses funérailles. Les journalistes, d'une déconcertante désinvolture (en particulier lorsqu'ils prennent plaisir à photographier un poussin mort), n'hésitent pas à fouiner dans les affaires personnelles du défunt devant les téléspectateurs, alors que ses proches, eux, feignent le chagrin devant la caméra, retournant même des scènes de pleurs sensées être spontanées en présence d'un autre cadavre ...
D'un cynisme absolu, le présentateur, homo et homonyme du défunt, manipule sans scrupule l'entourage de la victime, allant jusqu'à draguer son ancien petit ami histoire de récolter quelques confidences, tout en prenant soin de couper au montage ce qui s'avère dérangeant ou peu vendeur !
Malgré la compassion éprouvée pour les familles en début de film, celles-ci n'inspirent finalement qu'un profond dégoût, se révélant encore plus cupides que ceux qui profitent de leur malheur, en jouant la comédie pour de l'argent. En plus de dénoncer les pratiques douteuses des médias philippins en quête de scoops, Francis Xavier Pasion met également en exergue la pauvreté de la population dans l'un des pays asiatiques les plus occidentalisés mais aussi l'un des plus catholiques...


"MY DEAR ENEMY" de LEE Yoon-ki (Corée du Sud)
avec : HA Jung-woo, JEON Do-youn
Sans travail, trentenaire et célibataire, Hee-so est une jeune femme malheureuse. Un jour, elle part à la recherche de son ancien petit ami, Byoung-woon. Ce n'est pas l'amour qui va les réunir à nouveau, mais une somme d'argent que Byoung-woon lui a empruntée un an plus tôt. Également sans ressources, ce dernier est toujours ravi de rencontrer des filles prêtes à lui donner de l'argent.


"SECRET SUNSHINE" de LEE Chang-dong
avec : JEON Do-youn, SONG Kang-ho
A la suite du décès de son mari, Shin-ae vient s'installer dans la ville de Milyang avec leur petit garçon. Partagée entre ses cours de piano, ses nouvelles voisines et le patron d'un garage qui semble avoir des sentiments pour elle, cette jeune femme douce et discrète commence une nouvelle existence... jusqu'au jour où la tragédie frappe à nouveau. Anéantie, Shin-ae va pourtant essayer de redonner un sens à sa vie.

>>Critique : Alors que Shin-ae part s'installer avec son fils dans la ville natale de son défunt mari, le répit ne sera que de courte durée puisqu'un second drame encore plus terrible l'attend...
Le corps du petit Jun est retrouvé peu de temps après son kidnapping. Anéantie par la mort de son fils, Shin-ae se tourne alors vers la paroisse du village et devient une fervente pratiquante protestante. Jusqu'au jour de sa visite au parloir de la prison, là où l'assassin de Jun lui confie avoir lui aussi trouvé la foi et obtenu le pardon du seigneur...
Trahie par Dieu, comme autrefois par son mari volage, toutes ses nouvelles convictions s'effondrent. C'est le début d'une descente aux enfers pour la jeune femme, qui ne croit plus en rien et s'enferme dans la solitude, incomprise de tous, y compris du fidèle Jong-chan, le garagiste amoureux un rien envahissant.
Très beau quatrième film du réalisateur, dont le tournage fut interrompu par ses activités de Ministre de la Culture et du Tourisme, "SECRET SUNSHINE" dresse le portrait d'une femme brisée qui cherche désespérément à se reconstruire. Si le rôle de Shin-ae est incarné avec brio par l'actrice Jeon Do-youn, comment ne pas être impressionné par la prestation de l'excellent Song Kang-ho, comme d'habitude est d'une justesse incroyable !


"YAMAGATA SCREAM" de TAKENAKA Naoto (Japon)
avec : NARUMI Riko, SAWAMURA Ikki, TAKENAKA Naoto...
Un homme d'affaires et des lycéennes en voyage de classe réveillent accidentellement les guerriers samouraïs de Yamagata. Ces derniers, transformés en zombies, retournent dans le village d'Oshakabe pour se venger des descendants des habitants et mettre ainsi fin à leur malédiction.

>> Critique : Une sortie scolaire tourne au vinaigre lorsque trois samouraïs reviennent d'entre les morts pour terroriser quatre lycéennes, leur prof complètement allumée, ainsi que tous les habitants du village peu fréquenté d'Oshakabe !
Seul film apparenté horreur de cette édition 2009, "YAMAGATA SCREAM" semblait bien prometteur avec ses zombies samouraïs aux looks excentriques et ses petites écolières en uniforme ! Grosse déception néanmoins pour ce patchwork de tous les plus gros clichés japonais dans un univers très typé manga. Pourvu d'une galerie de personnages loufoques et de situations exagérément burlesques, le dernier film de l'acteur Takenaka Naoto bascule rapidement dans l'humour gras et lourdingue sans finalement offrir au spectateur les scènes gores escomptées. On s'ennuie ferme, malgré quelques passages amusants...



Hommage à LEE Chang-dong

Né le 1er avril 1954 à Daegu en Corée du sud, Lee Chang-dong obtient un diplôme de littérature coréenne à l'université Kyungbuk de Daegu en 1980. La Corée du sud subit à cette époque une dictature militaire et Lee Chang-dong prend part aux manifestations étudiantes contre le régime. Il se consacre parallèlement à l'écriture et à la mise en scène de pièces de théâtre et, après avoir enseigné brièvement le coréen au lycée, écrit son premier roman, Chonri (1983), qui évoque les émeutes sanglantes de 1980 à Kwangju. Lee Chang-dong se place dans un registre polémique qu'il conservera dans toutes ses œuvres futures et devient l'un des auteurs les plus reconnus dans son pays avec Burning Papers (1987) et Nokcheon (1992). Son entrée dans le milieu du cinéma se fait par l'entremise de Park Kwang-su, considéré comme le leader du nouveau cinéma coréen, qui lui propose l'écriture de deux scénarios : "TO THE STARRY ISLAND" (1993) et "A SINGLE PARK" (1995). Lee Chang-dong décide de passer derrière la caméra en 1997 avec "GREEN FISH", dont il est également le scénariste. Cette critique de la société sud-coréenne, qui raconte l'ascension d'un jeune homme dans l'univers du crime, est un succès et son film est présenté dans de nombreux festivals internationaux. Son deuxième long métrage, "PEPPERMINT CANDY" (1999), est présenté à la quinzaine des réalisateurs. Le film met une nouvelle fois en exergue les séquelles de la dictature militaire (le massacre de Kwangju, la torture dans les commissariats, la crise économique de 1997...). Son troisième film, "OASIS", l'histoire d'amour atypique entre un jeune homme attardé souffre-douleur et une handicapée physique, le consacre définitivement avec près d'un million et demi d'entrées en Corée du sud et trois prix obtenus lors du festival de Venise en 2002, dont le prix de la mise en scène. Début 2003, Lee Chang-dong est nommé Ministre de la Culture de la Corée du sud au gouvernement du président Roh Moo-hyun et doit faire face à l'imposition de quotas sur les productions américaines, permettant ainsi un développement des productions locales. Il quitte son poste l'année suivante, éreinté par cette expérience dans un monde qui lui est étranger. En octobre 2006 Lee Chang-dong est fait chevalier de la légion d'honneur pour "sa contribution au maintien des quotas afin de promouvoir la diversité culturelle en tant que Ministre de la Culture". En 2007, il présente son dernier film, "SECRET SUNSHINE", en compétition officielle au Festival de Cannes. Jeon Do-yeon, la comédienne principale de ce mélodrame, obtient le prix d'interprétation féminine.


"GREEN FISH" - 1997
avec HAN Seok-kyu, HAN Seon-kyu, OH Jee-hye, YU Yeon-su
Après avoir servi dans l'armée sud-coréenne, Bae taekon revient chez les siens. il retrouve une famille divisée et un quartier transformé par le progrès économique. Ne trouvant pas de travail régulier, il se fait embaucher comme garde du corps par un caïd de séoul.



"PEPPERMINT CANDY" - 1999
avec KIM Yeo-jin, MOON So-ri, SOL Kyung-gu
Un homme qui semble instable psychologiquement se suicide. A travers une série de flashbacks sur sa vie, le spectateur va découvrir une existence tourmentée. Derrière ce fait divers, se cache la politique, et derrière la politique, une histoire d'amour malheureuse.



"OASIS" - 2002
avec MOON So-ri, SOL Loung-gu
A peine sorti de prison, un délinquant simple d'esprit multiplie les incartades. il fait aussi la connaissance d'une jeune femme handicapée physique laissée seule par son frère. Une histoire d'amour peu conforme va alors se nouer entre les deux jeunes gens.



"SECRET SUNSHINE" de LEE Chang-dong
avec : JEON Do-youn, SONG Kang-ho
A la suite du décès de son mari, Shin-ae vient s'installer dans la ville de Milyang avec leur petit garçon. Partagée entre ses cours de piano, ses nouvelles voisines et le patron d'un garage qui semble avoir des sentiments pour elle, cette jeune femme douce et discrète commence une nouvelle existence... jusqu'au jour où la tragédie frappe à nouveau. Anéantie, Shin-ae va pourtant essayer de redonner un sens à sa vie.

>> Lire la critique plus haut




Regards sur le travail de LEE Yoon-ki

Né le 1er juillet 1965 à Daejon en Corée du sud, Lee Yoon-ki suit des études commerciales à l'université de Southern California (USC) aux Etats-Unis. De retour dans son pays natal, il entame une carrière de producteur et réalise plusieurs courts métrages. Son premier long métrage, "THIS CHARMING GIRL", dont il a également écrit le scénario, remporte le prix de la révélation au Festival de Pusan en 2004. Ce portrait intimiste d'une jeune fille solitaire est ensuite sélectionné dans de nombreux autres festivals internationaux, dont le Festival du film asiatique de Deauville où il obtient le Prix du Jury. Son second film, "LOVE TALK", entièrement tourné aux Etats-Unis, raconte les difficultés d'adaptation rencontrées à Los Angeles par des expatriés d'origine sud-coréenne. Son troisième long métrage, "AD LIB NIGHT", un drame au style épuré sur la douleur intérieure, est présenté dans le cadre du forum du Festival de Berlin en 2006 et remporte le Prix de la Critique au Festival du film asiatique de Deauville. "MY DEAR ENEMY" est son quatrième long métrage.


"THIS CHARMING GIRL" - 2004
avec HWANG Jung-min, KIM Ji-soo, KIM Hye-ok, LEE Dae-yeon, LEE Geum-ju
Jeong-hae mène une vie paisible et monotone à séoul. Suite à un événement anodin, certains souvenirs de son passé font resurgir des traumatismes jusqu'alors enfuis au plus profond d'elle-même...



"LOVE TALK" - 2005
avec BAE Jong-ok, CHOI Ban-ya, PARK Jin-hee, PARK Hee-sun
Un groupe d'expatriés sud-coréens vivant dans les environs de Los Angeles éprouve des difficultés à s'adapter à leur vie américaine.



"AD LIB NIGHT" - 2006
avec HAN Hyo-joo, KIM Young-min, CHOI III-hwa, KIM Joong-ki, LEE Hyun-jeong, SHIN Young-jin, YEO Min-goo
Trois hommes persuadent une jeune fille de Séoul de les accompagner à la campagne où elle doit se faire passer pour la fille d'un homme qui va bientôt mourir et dont la dernière volonté est de revoir sa fille, partie des années auparavant.

>> Critique : "THIS CHARMING GIRL" avait déjà obtenu un prix à Deauville en 2005, voilà que "AD LIB NIGHT" en reçoit en 2007... décidément, le cinéma de Lee Yoon-ki ne laisse pas indifférent !
Adapté d'une nouvelle de l'écrivain japonais Taira Azuko, "AD LIB NIGHT" renoue avec le portrait de femme, un thème visiblement très cher au réalisateur coréen, adepte du drame intimiste.
Bo-kyung accepte de suivre deux inconnus, qui la supplient d'endosser le rôle d'une certaine Myeung-eun auprès d'un père sur son lit de mort. Cette aventure improbable et insolite dans la peau d'une autre conduira la jeune femme à une réflexion sur sa propre existence. Sous ses silences et cette complaisance dans le mensonge, se cache une profonde solitude et un manque affectif, exacerbé par l'entourage familial de l'absente, en réalité bien plus présente que Bo-kyung elle-même...
En seulement neuf jours de tournage, Lee Yoon-ki nous délivre un film personnel et profond qui séduira les amateurs de cinéma d'auteur.


"MY DEAR ENEMY" - 2008
avec HA Jung-woo, JEON Do-youn
Sans travail, trentenaire et célibataire, Hee-so est une jeune femme malheureuse. Un jour, elle part à la recherche de son ancien petit ami, Byoung-woon. Ce n'est pas l'amour qui va les réunir à nouveau, mais une somme d'argent que Byoung-woon lui a empruntée un an plus tôt. Également sans ressources, ce dernier est toujours ravi de rencontrer des filles prêtes à lui donner de l'argent.



Palmarès 2009 :

LOTUS DU MEILLEUR FILM | BEST FILM
"BREATHLESS" de YANG Ik-june (Corée du Sud)

LOTUS DU JURY | JURY PRIZE
"ALL AROUND US" de Ryosuke HASHIGUCHI (Japon)
"THE SHAFT" de ZHANG Chi (Chine)

LOTUS AIR FRANCE | CRITICS' PRIZE
"BREATHLESS" de YANG Ik-june (Corée du Sud)

LOTUS ACTION ASIA | BEST ACTION ASIA FILM
"THE CHASER" de NA Hong-jin (Corée du Sud)

Remerciements à Public Système Cinéma, ainsi qu'à tout le personnel du festival pour son accueil.
Note de : 10 sur 10
Publiée le
11ème Festival du Film Asiatique de Deauville
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Sharita Termeer - 07/08/2014 à 09:46
# 3

Properly just considered i'd say howdy. Terrific web site Ian.

Sharita Termeer - 07/08/2014 à 07:05
# 2

Properly just considered i'd say howdy. Terrific web site Ian.

Sharita Termeer - 01/08/2014 à 14:46
# 1

Properly just considered i'd say howdy. Terrific web site Ian.

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