Cannibal Holocaust

-> Le gros Gore qui tache et les films dégueux à vomir

Messagepar darquos » 08 Septembre 2005, 10:32

CITATION (Puda @ jeudi 08 septembre 2005, 11:24)
Bref je ne suis pas du tout passionnée par le gore :P

Bienvenue sur Ohmygore !!!!
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Messagepar Puda » 08 Septembre 2005, 10:59

loool ya pas que du gore hein :P et franchement ca me donne plus envie de vomir qu'autre chose donc c'est vrai que je n'en mate pas des masses! moi je fais du film d'horreur sur le site, le gore je n'y touche pas ^^
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Messagepar eddie » 24 Avril 2006, 19:08

J'ai pas pu le voire en entier,faut dire que j'avais 14 ans a l'epoque.Mais pour revenir a se que vous disiez tout à l'heure,je pense que rotten est 100 fois pire,car on montre des image sans interet pous satisfaire un desir macabre.
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Messagepar Epikt » 24 Avril 2006, 19:26

Surtout que Rotten ça n'a rien à voir. 100 fois pire, j'en sais rien, 100 fois moins d'intéret, c'est clair.
De grâce, arrétez (arrétons ?) d'amalgamer cinéma gore et toutes ces putasseries, il y a suffisemment de gens pour ça parmi les détracteurs du genre.

D'ailleurs, en un certain sens, Cannibal holocaust condamne ce genre de complaisance voyeuriste (certes, il l'utilise aussi à cette fin, ce qui en fait un film ambigu).
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Messagepar L'Ingénieur » 19 Mai 2006, 11:37

Je viens de voir pour la 1ère fois Cannibal Holocaust et j'ai trouvé ça passionnant. C'est vraiment un film sur la puissance des images et l'asservissement auquel elles nous obligent aujourd'hui, un peu comme Videodrome. Le scénario est original, complexe même, et assez proche de nous : quand on pense à la téléréalité ou aux jeunes qui filment des actes de violence gratuits sur leurs téléphones portables (je viens de lire "le Parisien" qui parlait de ça, le happy slapping comme on dit).

Bref, Cannibal Holocaust n'a rien d'un film de cannibales lambda, ça va beaucoup plus loin que cela. Il parle de notre fascination pour l'inhumain (Rotten.com n'en est que la version moderne, mais ça existe depuis toujours : les jeux romains, les exécutions et tortures publiques, etc.), la passion "documentaire" ou "anthropologique", qui peut aller très loin, jusqu'au voyeurisme pervers d'émissions gentilles mais finalement "cannibales" comme "Confessions Intimes" and co. ou jusqu'à Rotten.com.

Le titre du Parisien c'est "Et aujourd'hui, ils filment leurs crimes", sous-entendu : que feront-ils demain? Et à quand une émission qui s'appellerait "Je suis une célébrité, torturez-moi en live", ce sont des questions qu'on se pose aujourd'hui et que Cannibal Holocaust soulevait déjà.
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Messagepar Epikt » 19 Mai 2006, 12:01

Ce que dénonçait déjà Cannibal Holocaust, c'est que l'exposition médiatique entraine la violence, et plus précisemment une escalade dans la violence. Formellement, le happy slapping ne diffère en rien d'une tarte à la crême, c'est juste une hostoire d'emballement, auquel participent bêtement les média.
Mais 1/ les gens sont blasés des tartes à la crême; c'est un truc de gamin n'est-ce pas et 2/ avec le dévellopement des blog et autres youtube, chacun veut être au centre de l'attention - Umberto Eco avait raison (en 1978 !) lorsque dans De Superman au surhomme il parlait de la transition du "superman" à l'"everyman" comme point de focal médiatique- et fait tout pour l'attirer.


Quand à "je suis une célébrité torturez moi", le sujet a été en quelque sorte abordé par Christopher Priest dans The head and the hand (1971) dans laquelle un artiste se mutile en public et finit par se guillotiner en direct.
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Messagepar L'Ingénieur » 19 Mai 2006, 12:26

je suis d'accord, sauf que le "happy slapping" dépasse la tarte à la crème : en Angleterre, il y a eu un mort (44 fractures, hémorragie interne) plus un suicidé à cause de l'humiliation qu'il avait subi. Le phénomène est sans doute mineur, mais il a une importance morale réelle, qui dépasse le stade des tartes à la crème que se prend Bernard-Henri Lévy à chaque salon du livre.
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Messagepar Epikt » 19 Mai 2006, 13:47

D'où le "formellement" ;)
C'est le même genre d'exercice, sauf qu'il y a surenchère.
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Messagepar L'Ingénieur » 19 Mai 2006, 13:54

en même temps, la morale du film est peu crédible, puisque deodato fait exactement ce qu'il semble condamner, montrer toujours plus.
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Messagepar Epikt » 19 Mai 2006, 14:53

Oui, le film est très ambigu, du fait qu'il utilise exactement ce qu'il dénonce.
(mais perso ça me fascine)
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