Lucio Fulci

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Messagepar Killjoy » 20 Décembre 2005, 18:44

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Né en 1927, artisan du cinéma populaire italien, avant de devenir incroyable réalisateur de films monstrueusement gore qui allaient révolutionner ce genre, Fulci est un personnage à part dans le cinéma fantastique, une icône, un mythe, une légende, un incontournable qui allait rafraichir ce genre qui commençait à s'essouffler, bref un précurseur, un inventeur, un dieu, tout simplement !
Après quelques séries B allant du western ("Le temps du massacre") au polar ("Carole, les salopes vont en enfer", "la machination") voire même la comédie (Fulci réalisa des films avec le comique italien Toto).
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Vers la fin des années 70, notre cinéaste décide de revisiter le mythe des morts vivants (sans doute le "Dawn of the dead" de Romero et son immense succès planétaire lui a mis la puce à l'oreille) et là Fulci lance LA bombe, LA référence, LA clef de voûte du gore rital, à savoir "L'enfer des zombies" (aka Zombi 2, Zombies Flesh eaters)...
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... Suivront coups sur coups "L'au delà", "Frayeurs", "La maison près du cimetière", films incroyablement Gore et avec le style unique propre à Fulci, coloré, chaud, réaliste et en même temps glauque, craspec et dégoulinant de sueur et de sang
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Peu après, une autre bombe gore, mais pas avec des zombis cette fois là, débarque dans sa filmo, à savoir "L'éventreur de New York", giallo gore saisissant de cruauté et d'un réalisme incroyable, mettant en lumière les obsessions du réalisateur pour les climats poisseux et cradingues... une réussite incontestable !!!!
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Sans omettre de citer "La guerre des gangs" aka "Contraband" aka "The smuggler" petit bijou de polar violent et sympathiquement gore
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et "Nightmare concert" sorte de pastiche de sa carrière reprenant des scènes de ses films...
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Fulci s'est éteint en 1996 à l'âge de 69 ans, il a rejoint les zombies pour toujours, ceux qu'ils savaient mieux que personne mettre en scène... RESPECT !!! :devil: :devil:

Filmographie de Lucio Fulci (du plus récent au plus ancien) :

Voix Profondes (Voices from Beyond) (1994)
Les portes du silence (1992)
Hansel et Gretel
Demonia
Nightmare Concert (1990 )
The House of clocks (TV)
The Sweet house of Horrors
Les fantômes de Sodome
Touch of the death
Zombi 3 (1988)
Aenigma( 1987)
Le miel du diable (Dangerous Obsession) (1986)
Murderock (1984)
2072, les mercenaires du futur (1983)
La Malédiction du Pharaon (Manhattan Baby)
L'éventreur de New York (The New York Ripper) (1982)
Le chat noir (Il gatto nero)
La maison près du cimetière (The House by the Cemetery)
L'au-delà (The Beyond) (1981)
L'Emmurée Vivante
Frayeurs (City of the living dead) (1980)
L'enfer des zombies (Zombie 2) (1979)
The Psychic ( 7 note in nero) (1977)
Les Quatre de l'Apocalypse (I quattro dell'apocalisse) (1975)
Croc Blanc
La longue nuit de l'exorcisme (Dont' torture a duckling) (1972)
Les Salopes vont en Enfer (Carole, Le venin de la peur) 1971
Beatrice Cenci, liens d'amour et de sang (1969)
Perversion Story (Una sull'altra) (1969)
Le Temps du Massacre (1966)
I Maniaci (1964)
I Ladri (1959)
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Messagepar Sir Gore » 20 Décembre 2005, 19:12

Un monument. Une légende même.

L'au-delà se présentant selon moi comme LA référence ultime en matière d'horreur, comme la quintessence du genre, je ne peux que vouer une admiration solennelle envers ce grand génie, ce maître, ce dieu de la poésie morbide définitive.

Et que dire sur l'énorme L'enfer des zombies, film d'horreur brut, à l'atmosphère moite et étouffante, qui n'a pas été dit ?


Mon bilan fulcien du moment (dans l'ordre chronologique):

- L'emmurée vivante -- 9/10
- L'enfer des zombies -- 10/10
- Frayeurs -- 10/10
- L'au-delà -- 10/10
- La maison près du cimetière -- 10/10
- L'éventreur de New York -- 6/10
- Demonia -- 8/10
- Nightmare Concert -- 7/10

Et j'ai encore bien des merveilles à découvrir dans la richissime (quoiqu'inégale, avouons-le) filmographie du maestro.

Respect.
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Messagepar moviemaniac » 22 Décembre 2005, 00:38

Clair un grand monsieur de l'horreur :) dont mon film préféré pour l'instant car je les ai pas encore tous vu reste encore et toujours L'Au delà. L'ambiance, la musique, l'angoisse, le gore tout y est parfait. J'ai un petit faible aussi pour Aenigma que je trouve un peu "écrasé" par ses films de zombies et dont on ne parle pas assez à mon gout.
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Messagepar YoUtH » 22 Décembre 2005, 02:39

Un de mes réalisateur préférer, ceux que j'ai vue pour l'instant :

The Beyond - 10/10
Zombi 2 - 10/10
City of the living Dead - 10/10
House by the Cemetary - 9/10
The New-York Ripper - 8/10
Four of the Apocalypse - 7/10
Touch of Death - 6.5/10
Demonia - 7/10
Contraband - 8/10
House of Clocks - 6.5/10
Cat in the Brain - 8/10
Aenigna - 6/10
L'emmurée Vivante - 8/10
Voices From Beyond - 6.5/10
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Messagepar Remy » 04 Juin 2006, 10:41

hummm comment dire .... un dieu de l'horreur une reference !
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Messagepar The Trooper » 11 Juillet 2006, 11:51

1. L'Au-Delà (9/10)
2. L'Enfer des Zombies - Zombi 2 (8/10
3. La Maison Près du Cimetière (8/10)
4. Frayeurs (8/10)
5. Manhattan Baby (5/10)
6. L'Emmurée vivante (4/10)
7. Hansel e Gretel (pas vu)
8. Soupçons de Mort (pas vu)
9. Demonia (pas vu)
10. La Casa Nel Tempo (pas vu)
11. La Dolce Casa degli Orrori (as vu)
12. Croc-Blanc (4/10)
13. Voix Profondes (5/10)
14. Nightmare Concert (5/10)
15. La Guerre des Gangs - Contraband (6/10)
16. Aenigma (6/10)
17. L'Eventreur de New York (8/10)
18. Le Chat Noir (2/10)
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Messagepar Sir Gore » 11 Juillet 2006, 13:29

The Trooper @ 11.07.2006 à 12:51 a écrit: 1. L'Au-Delà & Les Portes du Silence (9/10)


T'as pu mater Les Portes du Silence, troopie ? :woot:

Comment tu te l'es procuré ? Et tes impressions ?
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Messagepar The Trooper » 11 Juillet 2006, 13:34

autant pour moi, erreur du copier/coller que j'avais fait du thred qui a sauté.
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Messagepar Sir Gore » 11 Juillet 2006, 13:46

Pas grave. :P :)
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Messagepar Maniak » 11 Juillet 2006, 15:04

Parfait représentant du cinéma bis rital, l’enfer des zombies se présente comme une fausse préquelle au ZOMBIE de Romero. Ce film a la prétention d’expliquer l’origine des évènements se déroulant dans le film de Romero. Fulci situe l’action de son film sur une île des caraïbes, et explique l’origine des zombies par le vaudou. Mais le film de Fulci n’entretient que très peu de rapports avec son illustre modèle, seuls le titre original (Zombi 2, les italiens n’avaient pas froid aux yeux à cette époque et repompaient littéralement les titres, il existe même un Terminator 2 rital)et l’histoire renvoient vaguement à ZOMBIE.
La différence majeure entre les deux films c’est les zombies. Ceux de Romero ont encore un maquillage assez approximatif et le sang orangé qu’ils repandent est assez peu réaliste. Ceux de Fulci ne sont pas plus réalistes, mais versent dans l’excès le plus total. Décrépis et putréfiés, couverts d’asticots qui rongent leur chair brunâtre, les yeux arrachés, les membres lacérés… Fulci donne ses lettres de noblesse au gore, et le scénario de son film n’est finalement qu’un prétexte pour enchaîner les mutilations, dépeçages, éventrations, et autres morts violentes. On retiendra ainsi de nombreuses scènes jamais vues à l’époque et devenues cultes aujourd’hui : Un mémorable combat sous marin entre un zombie et un requin (!), un oeil arraché par une écharde, ou encore cette scène ou quatre zombies dévorent lentement une jeune femme…
Même si le scénario est plutôt pauvre et ne sert que de prétexte au gore, l’histoire est bien menée et ne souffre d’aucun manque de rythme. Et saluons enfin une interprétation plutôt bonne, chose finalement assez rare dans le cinéma bis.

Un très bon film gore, à voir absolument pour les fans du genre…

Deux ans après le succès international de l’ENFER DES ZOMBIES, Lucio Fulci réalise un deuxième film de zombies : FRAYEURS.
Alors que L’ENFER DES ZOMBIES abandonnait toute originalité pour profiter du succès du ZOMBIE de Romero, FRAYEURS se veut plus original et assez différent. Tout d’abord on peut affirmer que l’éclatante réussite de ce film tient à son atmosphère macabre et envoûtante si particulière à Lucio Fulci. Les superbes décors du film contribuent beaucoup à l’installation de cette ambiance, ainsi on voit les personnages évoluer dans de vieux cimetières envahis par la brume, ou dans des intérieurs magnifiés par une lumière surnaturelle… L’excellente musique de Fabio Frizzi (qui avait déjà composé un très bon score pour L’ENFER DES ZOMBIES) vient ajouter une dimension lourde et funèbre au film. En plus de cela, le film développe toute une imagerie de la mort : le cimetière, les cercueils, les zombies, la salle d’embaument, les asticots, la ville désertée de ses habitants… Tout le film baigne dans cette ambiance funèbre, on pourrait presque dire que Frayeurs est une ode à la mort et à ce qui s’y rattache…
L’ambiance, la musique et les décors s’accordent parfaitement pour illustrer cette histoire inspirée des écrits de lovecraft. Ici les zombies viennent directement de l’enfer, allégorie de notre mort prochaine. Là où les zombies de Romero illustraient une satire sociale féroce, ceux de Fulci servent un sous-texte religieux et surnaturel.
Un autre point fort du film est qu’il ne se borne pas à enchaîner les attaques de zombies, il nous livre au contraire une grande variété de scènes d’horreur, devenues aujourd’hui anthologiques, comme celle où une femme se retrouve enterrée vivante dans un cercueil, ou encore cette superbe introduction où le prêtre se pend au milieu d’un cimetière nimbé d’une brume surnaturelle, et bien sûr les scènes gores. Fulci retrouve le maquilleur Gino de Rossi qui nous présente des effets spéciaux répugnants et excessifs. En effet on a droit à une femme vomissant littéralement ses entrailles, à des zombies putréfiés et rongés par les vers et à cette scène hallucinante et totalement gratuite où Giovanni Lombardo Radice (que l’on a déjà vu émasculé dans CANNIBAL FEROX) se fait brutalement assassiner à la perceuse. Et comme toujours chez Fulci, les bruitages qui accompagnent ses effets gores sont amplifiés à l’extrême et nous mettent le cœur au bord des lèvres. On entend tout : les bruits visqueux des entrailles découpées, la chair déchirée les bouillonnements du sang qui gicle…

Un très bon film gore, à l’ambiance et à la musique exceptionnelles. FRAYEURS n’a pas vieillit et son impact sur le spectateur reste intact même après plus de 20 ans…

Un an après FRAYEURS, Fulci récidive dans le film de zombies avec L’AU DELA. Il s’entoure à nouveau de Fabio Frizzi et de Gino de Rossi. Avec L’AU DELA, Lucio Fulci a clairement l’ambition d’aller « plus loin » que FRAYEURS : plus de gore, plus de zombies, de victimes… pourtant malgré de très nombreuses qualités, L’AU DELA reste inférieur à son prédécesseur.
Le film commence par une magistrale scène d’introduction, où on voit un peintre torturé par les villageois vindicatifs. Le pauvre homme est d’abord lacéré à coups de chaînes, puis crucifié et brûlé à la chaux vive. On est immédiatement avertit : le film sera gore. Et il l’est : des yeux arrachés, un homme dévoré par des araignées, des zombies plus décrépis et putréfiés que jamais… le film est un carnaval d’atrocités toutes plus sanglantes les une que les autres… On y voit même une aveugle dévorée par son chien ( référence évidente à Argento, l’autre « maestro » de l’horreur italienne).
Comme dans FRAYEURS on retrouve une ambiance macabre et baroque, servie par la très belle musique de Frizzi. Cependant les décors, bien que toujours très réussi, sont inférieurs à ceux de FRAYEURS. De plus, l’histoire compliquée et chaotique ne nous permet jamais de nous imprégner totalement de cette atmosphère si savoureuse que seul Fulci sait nous faire vivre. Et c’est un peu dommage que cette ambiance soit sacrifiée au profit d’un scénario qui sert un peu de prétexte aux nombreuses scènes gores gratuites…
De plus si les effets spéciaux de Gino de Rossi pour FRAYEURS et L’ENFER DES ZOMBIES restent toujours réussis et ignobles actuellement, ceux de L’AU DELA souffrent un peu de leur âge. Impossible de ne pas deviner la supercherie, notamment lors de la célèbre scène des araignées.

Mais malgré ces quelques défauts, L’AU DELA reste un excellent film, dans lequel on retrouve toutes les obsessions de Fulci (la mort, les zombies, les yeux…).
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