Oh My Gore ! - Forum

[Oh My Gore]

Scénariste(s) : Mark Heyman (screenplay), Andres Heinz (screenplay),
Genre(s) : Drama | Thriller - Coming Soon
Durée : 103 min
Pays : USA
Sortie France : 2011-03-02
Langue(s) : English
Couleur : Color

Une danseuse ballerine d'expérience se retrouve en compétition avec une danseuse rivale, la pression se faisant de plus en plus ressentir à mesure que la grande performance s'approche. Cependant, il n'est pas très clair que la rivale ne soit pas une simple apparition ou que la protagoniste soit simplement victime d'hallucinations.

Voici quatre nouvelles affiches teaser pour "BLACK SWAN", le prochain film réalisé par Darren Aronofsky ("THE FOUNTAIN", "REQUIEM FOR A DREAM"), avec un casting composé de Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis, Barbara Hershey et Winona Ryder.

La sortie française est prévue pour le 02 mars 2011.

http://www.ohmygore.com/de-nouvelles-af ... -7608.html

[asath]

Darren Aronofsky un grand maitre du ciinéma juste sur 2 films!

[Oh My Gore]

Voici un spot TV "BLACK SWAN", le prochain film réalisé par Darren Aronofsky

http://www.ohmygore.com/un-spot-tv-pour ... -7672.html

[Lan]

Ecrit par Mark Heyman, Andres Heinz, John J. McLaughlin
Avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Barbara Hershey, Winona Ryder, Benjamin Millepied, Ksenia Solo

Année : 2010
Pays : USA
Durée : 108 min

.: L'HISTOIRE
Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l'ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...



.: LA CRITIQUE
Darren Aronofky nous a déjà gratifiés de petites merveilles depuis le début de sa carrière, de "REQUIEM FOR A DREAM" à "THE FOUNTAIN" en passant par "THE WRESTLER" plus récemment.
Faisant écho à l'univers brutal du catch professionnel, "BLACK SWAN" se déroule dans celui plus délicat - en apparence - de la danse classique. Plus proche donc des "CHAUSSONS ROUGE" que de "SHOW GIRLS", ce dernier film du réalisateur hors normes évoque autant l'ambition et les sacrifices que l'émancipation destructrice de la gracieuse Nina, la nouvelle « Reine des Cygnes » choisie par le chorégraphe Thomas Leroy au sein du prestigieux New York City Ballet.

Le rêve devient donc réalité pour la jeune ballerine : elle interprétera le double rôle du cygne blanc et du cygne noir dans la version la plus sombre du célèbre ballet de Tchaikovski. Un enjeu de taille pour celle que Thomas considère encore trop coincée pour accomplir sa métamorphose en cygne noir sur scène...
Et c'est précisément de cette transformation dont il est question dans "BLACK SWAN", alors que le destin de la danseuse semble lentement se substituer à l'intrigue même du « Lac Des Cygnes »...
D'une post-ado angélique et fragile pouponnée par une mère excessivement protectrice, le joli cygne blanc de pureté poussé au delà de ses limites, au prix d'humiliations et de souffrances physiques propres au métier, devra extérioriser son côté obscur et laisser échapper l'essence de sa féminité, prenant exemple sur Lily, la nouvelle recrue décomplexée et charmeuse à qui elle voue une véritable obsession.

Au contact de cette amie et rivale qui lui est complémentaire, Nina sombrera dans la folie, animée à tel point par son rôle, qu'elle commencera à en porter les stigmates sur son corps... Entre cauchemar et réalité, le conflit intérieur que le cygne noir fait ressortir se caractérise aussi par une mue physique, donnant lieu à quelques passages certes épars et à priori inoffensifs, mais qui valent bien les pires scènes gores !

C'est tout naturellement sur les épaules de son interprète principale que tout repose. Et la jolie Natalie Portman, impériale dans le rôle de Nina qui lui couta dix mois d'entrainement intensif de danse classique (bien qu'elle soit déjà familiarisée à cette discipline), est autant immergée dans son personnage que Nina l'est dans le sien. Si bien que le spectateur partage ses émotions les plus profondes, ses doutes et sa paranoïa croissante, pour en ressortir éprouvé, complètement vidé par l'intensité dramatique du film, qui atteint son paroxysme lors de l'interprétation en public du ballet, sublime et enchanteresse.

Vincent Cassel - le professeur exigeant qui joue constamment l'ambigüité - et Mila Kunis - la séductrice qui incarne l'ennemie intérieure de Nina - ne sont pas en reste, formant - avec la nouvelle danseuse vedette - un triangle amoureux troublant sous la bande sonore du fidèle Clint Mansell, une partition du « Lac des Cygnes » subtilement revisitée.

Une œuvre sensorielle, envoutante et pleine de grâce, qui devrait séduire les amateurs de la sensibilité du réalisateur.

Note de Lan : 10 sur 10

Critique du film "BLACK SWAN"

[BRUNO MATEI]

Celui qui ne tend pas toujours à un plus haut degré de perfection ne connaît pas ce que c'est la perfection. La recherche de la perfection est la poursuite de la mort. (Pierre Baillargeon)

UNE ETOILE EST NEE.
Après l'uppercut The Wrestler qui illustrait à la manière d'un reportage l'ultime ascension d'un ancien catcheur notoire sur le déclin, Darren Aronofsky nous établi aujourd'hui l'introspection du monde de la danse avec le portrait bouleversant d'une jeune ballerine refoulée et torturée, profondément ébranlée par sa quête de perfection et la peur irrépressible de l'échec.

Nina est une jeune ballerine ambitieuse au potentiel incontestable pour sa tâche artistique exercée dans le New York city Ballet. Introvertie et timide, elle vit reclus avec sa mère dans un modeste appartement, loin des soirées branchées et des éventuelles sorties amicales aléatoires.
Alors que la prochaine représentation du lac des cygnes va bientôt avoir lieu dans une salle à guichet complet, son directeur artistique porte son choix sur celle-ci pour interpréter le rôle principal du cygne blanc alors que sa rivale, Lilly, pourrait incarner celui du cygne noir. Davantage dubitative de ces capacités artistiques, Nina va lentement sombrer dans une schizophrénie paranoïaque qui pourrait sérieusement remettre en cause son état mental et la réussite artistique de son ballet tant escompté.

A la lisière fantastico-horrifique des univers baroques soumis aux portraits schizophrènes du Locataire ou de Répulsion de Polanski, Darren Aronofsky nous entraine insidieusement par la main dans la demi-teinte d'un ballet cauchemardesque d'une beauté gracile sans égale sur fond de perte identitaire compromise par la réussite sociale.
Dans une ambiance anxiogène étouffante où chaque séquence trouble est exacerbée par une réalisation épurée au plus près des sentiments déchus, Black Swan retranscrit avec une sensibilité écorchée le destin pathétique d'une jeune danseuse étoile terrorisée à l'idée d'accomplir sa réussite professionnelle, obsédée par l'emprise de la défaite, profondément déstabilisée par l'autorité drastique de son directeur Thomas Leroy.
Totalement refoulée et repliée sur elle-même, à l'exception de sa vie commune et maternelle avec sa mère chérissant beaucoup trop possessive et envahissante, Nina va lentement perdre pied dans sa réalité pour empiéter dans un monde dérangé apte aux visions démoniaques et perfides. Cette lente progression dans sa folie hallucinogène, nous la subissons de manière sensorielle avec empathie et un sentiment d'angoisse sous-jacent permanent, comme si nous étions nous mêmes à l'intérieur de son psyché d'une acuité fragile à fleur de peau. La terreur obsessionnelle de Nina d'affronter et relever ses propres défis se répercute dans ses délires fantasques sur son physique en constante mutation. Comme si elle craignait que le fait de réussir artistiquement son ballet des cygnes ne l'oblige à se métamorphoser véritablement en un démon ailé symbolisé par l'interprétation suggérée du cygne noir.
Car ce n'est qu'après avoir accompli dans ses délires fantasmés l'horreur réprimandée que Nina va enfin pouvoir accéder à la quête absolue de perfection, si cet idéal vaniteux existe réellement. Mais à quel prix pourra t-elle s'y résoudre ?

La lumineuse Natalie Portman se révèle indubitablement divine et criante de naturel refoulé dans son rôle déférent de jeune ballerine chétive et torturée. Avec son regard empli de douleur inscrit dans le désespoir et son corps élancé malade de l'intérieur de l'âme, l'actrice élève son personnage de danseuse aliénée à un niveau émotionnel d'une intensité sensitive à fleur de peau ! Jusqu'à ce que le spectateur hypnotisé par son cheminement abrupt plonge avec elle dans les abîmes des ténèbres inéquitables.
L'ambitieux Vincent Cassel et son ton expressif sarcastique en directeur castrateur apporte avec austérité déloyale une présence prégnante, une densité dramatique irréversible dans ses démarches sournoises portant gravement atteintes aux tourments psychologiques de sa nouvelle élue, Nina.

DANSE MACABRE.
Soutenu par le classicisme d'une partition musicale tour à tour distillée et inquiétante, Black Swan est un somptueux et funèbre spectacle d'amour et de mort octroyé à l'élégance des corps endiablés, envoutés par le chant des cygnes et transis par leur danse immaculée.
Cette bouleversante introspection d'un ange déchu qui redoutait autant qu'elle l'escomptait sa victoire rédemptrice illustre de manière lucide une réflexion sur la perte de l'innocence, sur la sexualité refoulée, sur la quête individuelle vers l'ambition de la perfection dans l'activité professionnelle. Un métier artistique auquel les commanditaires impliquent une doctrine davantage intransigeante, indocile et dénué d'empathie, portant gravement préjudice pour ceux qui souhaiteraient s'élever au premier rang du podium.
ATTENTION SPOILER !!!
Le final déchirant clôturant le destin de Nina sur un spectacle divin d'une beauté morbide rend inoubliable la fatalité d'une vie brisée par la convoitise et la cupidité de ces adversaires subordonnés à l'opportunisme totalitaire. FIN DU SPOILER.
Cette fable cauchemardesque et rugueuse disséquant les sentiments en émoi est un chef-d'oeuvre viscéral aussi limpide que diaphane.

[jaimelaviande]

Raaahhhhhhh...... Je veux le voir!!!!!!!!!!!!!! (désolé de ne pas lire vos critiques pour le moment mais je préfère y aller en en connaissant le moins possible...)

[Lan]

Raaahhhhhhh...... Je veux le voir!!!!!!!!!!!!!! (désolé de ne pas lire vos critiques pour le moment mais je préfère y aller en en connaissant le moins possible...)

T'as bien raison !

[jaimelaviande]

Vu!! Bon bah pas grand chose à rajouter après vos très justes chroniques...
C'est (encore!) un trés bon film de Darren Aronofsky. Les dialogues sont savoureux au possible, souvent drôles et quelques rares situations sont assez comiques, ce qui désamorce un peu la tension ambiante, rendant le film peut-être plus facilement "accessible" que si le spectateur était constamment plongé dans la noirceur... "je vais te donner des devoirs à faire à la maison..." et globalement toute cette scène dans l' appartement de Cassel, j'en rie encore
Il n'y a rien à dire sur la prestation de Nathalie Portmann, elle est juste bluffante... Mais j'ai trouvé Vincent Cassel parfait également.
Trés bon film donc, mais qui ne détrônera pas The fountain en ce qui me concerne...

[Killjoy]

pour ma part j'attends qu'il sorte en Blu ray

[Forensick]

Bof bof, je l'ai vu hier et c'est loin de m'avoir transcendé.
Nathalie Portman joue très bien , c'est elle qui fait le film d'ailleurs.
Après c'est vraiment convenu, on se doute dès le debut de ce qui va se passer et de comment ça va finir.
C'est super classique comme scenario et il n'y a pas vraiment de rebondissements, au final c'est même soporifique, on peut très bien faire la vaiselle en même temps.
Dommage je pense que ça aurait pu être un peu plus surprenant.