Pontypool

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Oh My Gore » 15 Février 2009, 12:54

Scénariste(s) : Tony Burgess (written by)
Genre(s) : Horror | Thriller
Durée : Canada:95 min (Toronto International Film Festival)
Pays : Canada

Avec Stephen McHattie, Lisa Houle, Georgina Reilly, Hrant Alianak, Rick Roberts, Boyd Banks...

Réalisé par le canadien Bruce McDonald, "PONTYPOOL" s'orne d'une affiche explosive pour un sujet intriguant, puisque le film traite d'un virus qui infecte la langue anglaise et se transmet donc par la parole, ce qui pose de sérieux problèmes à la station de radio censée transmettre les infos dans une petite ville de l'Ontario. Ou quand balancer des news transforme les auditeurs en zombies !

Le film, basé sur la nouvelle "Pontypool Changes Everything", sera distribué par IFC Entertainment et sortira le 29 May prochain aux Etats-Unis. On retrouve notamment à l'affiche Stephen McHattie ("300", "WATCHMEN").

http://www.ohmygore.com/pontypool-une-a ... -5791.html
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Messagepar ottorivers » 15 Février 2009, 15:22

Un pitch intéressant et un teaser intrigant.
Après tout dépend du traitement d'une telle histoire, en tout cas ça attise la curiosité pour une fois. :)
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Messagepar SUSPIRIA » 19 Avril 2010, 20:29

Monteur, producteur, scénariste, acteur et réalisateur de diverses séries T.V (Regenesis, le messager des ténèbres, queer as folk) et de longs-métrages passés inaperçus chez nous (Hard Core logo, Identité suspecte et The Tracey Fragment datant de 2007), le canadien Bruce McDonald nous emmene ici gentiment par la main dans une destination proche de la 4è dimension !
Imaginez trois personnages sympathiques et côtonneux enfermés dans un studio de radio pendant que dehors, à l'extérieur, les gens semblent subitement être sous l'emprise d'une folie contagieuse les infectant par le simple don de parole, les mots délivrés de chaque bouche des uns et des autres, à travers nos mouvements de lèvres ! ??? Un virus impensable qui se transmet par la prononciation des syllabes soudainement contaminée !!!
Des mots anglais que l'on épèle normalement pour tout à coup les réinterpréter de façon saccadée et répétée, agrippant subitement l'emprise de votre psyché pour vous rendre dérangé et commettre des actes meurtriers abominables aux doux airs de forme de cannibalisme au vu des témoignages rapportés dans le studio par les fidèles auditeurs en libre-antenne.
Le début narratif ne se la raconte pas, il débutera doucement dans tout ce qu'il y a de plus orthodoxe et conforme au train de vie quotidien d'un animateur de radio et ses deux équipières mais rapidement la tension va s'investir à travers nos 3 personnages recroquevillés dans leur station un soir de temps hivernal et enneigé. Au fur et à mesure des témoignages improbables que l'on entend à la radio, dignes d'un canular à la Orson Welles, le pouvoir de suggestion est mis en place ! Pendant 1H35 nous ne quitterons quasiment pas nos héros de cet endroit clos.
Le spectateur va alors rapidement se sentir embrigadé dans ce huis-clos alerte. Il sera tour à tour intrigué, inquiet, indécis, hésitant, dubitatif mais happé par ses nombreux discours dénués de sens et cette ambiance davantage patibulaire. Il imagine amplement visuellement ses situations décrites à travers ces témoignages éloquents et terrifiants ! La machine est en route, le cauchemar est bel et bien présent alors que pendant la quai totalité du métrage nous ne verrons jamais à l'extérieur (ou si peu) ce qui s'y déroulera exactement ! on nage en pleine paranoia rapidement convertie à la folie où les situations les plus affolantes vont prendre emprise de nos 3 protagonistes en même temps que nous spectateur, témoin de cet évènement inédit, halluciné et impensable. Surtout quand l'un des trois héros va lui aussi se laisser librement aller et s'exécuter machinalement par le pouvoir maudit des mots !
L'art de Bruce McDonald est de retransmettre avec beaucoup de tact, subtilité et du pouvoir de suggestion un sens de la véracité sur les éléments inimaginables décrits, rapportés et filmés de manière froide où un vrai sentiment d'angoisse et opressant va rapidement envahir les lieux. On peut penser à des films comme "The Crazies" de Georges A. Romero ou plutôt "Rage" de David Cronenberg dans cette folie meurtrière incontrôlée et contagieuse. Au cinéma de Carpenter également dans son plaisir de l'art narratif, savoir conter une histoire ici hors du commun, dans son scope soigné, son faible budget, son climat angoissant, insinueux, son lieu-clos claustrophobe et ces personnages classieux très attachants. Des trognes magnétiques et veloutés au charme indiscutable dont le génial Stephen Mchattie en tête de liste dans le rôle du cow-boy serein mais apeuré qui déchantera rapidement à demi-parcours.
On pourra y voir aussi une métaphore sur le sens des mots, son utilisation machinale, son language coutumier, bafoué et qui montrera à la fin sa victoire sur son déraisonnement, sa méthode de désorganisation pour sauver l'humanité. Qu'en exemple "tuer" est "un baiser" et que seul l'amour pourra nous sauver.
Un nouveau film culte atypique est né, que l'on apprécie ou pas "Pontypool", il ne pourra laisser personne indifférent. Et parlez français ! cela pourrait vous sauver !
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Messagepar ottorivers » 22 Avril 2010, 10:24

Entièrement d'accord sur ce coup la. La critique arrive bientôt. ;)

Un réalisateur à suivre.
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Messagepar Oh My Gore » 29 Août 2010, 16:03

.: L'HISTOIRE
Pontypool, Ontario. Grant Mazzy, autrefois grande star de la radio nationale, se dirige, comme chaque matin à la station radio de la ville, située dans le sous-sol de l'église. Il y rejoint Sydney et Laurel, la productrice et l'ingénieur son. Mais en plein milieu de la matinée, des émeutes font rages dans la région : un terrible virus vient d'être relâché. L'équipe n'a pas le choix : rester dans le sous-sol et informer la population.

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.: LA CRITIQUE
Spectateurs, préparez-vous à frissonner. Contrairement à ce qu'on peut lire sur le reste du net, "PONTYPOOL" n'est PAS un film de zombies. Ici, pas de massacres, ni de corps décharnés. Il y est certes question d'un étrange virus, qui va peu à peu rendre fous nos protagonistes.
Tourné en quinze jours, le réalisateur Bruce McDonald - plus connu pour son travail pour la TV américaine - a réussi la prouesse d'instaurer un climat particulièrement effrayant sans que l'on ne voit rien de ce qu'il se passe effectivement dans la petite ville de Pontypool.

Le film se déroule dans un seul lieu : la station de radio, et pendant une heure et demie, la tension va aller crescendo. Stephen McHattie, déjà vu dans "WATCHMEN", interprète Grant Mazzy, l'animateur radio à la voix de crooner qui aurait mieux fait de rester au lit. En cette fameuse journée, quelque chose ne semble pas tourner rond chez ses auditeurs. Il reçoit tout d'abord un mystérieux témoignage : une prise d'otage aurait eu lieu dans sa paisible bourgade. Puis, les appels suivants deviennent carrément effroyables. Les témoins parlent de gens qui se piétinent, meurent par centaines. Il se passe quelque chose, mais personne ne sait exactement quoi.
Plus les témoignages deviennent «graves», plus notre attention s'accroît. Le spectateur écoute incrédule, comme Grant, les propos décousus et de plus en plus délirants qui viennent de l'extérieur.

Dans ce film, tout se joue grâce aux dialogues échangés entre nos trois personnages et surtout, entre Grant Mazzy et les personnes de l'extérieur. Plus l'on avance dans le film et plus ce que l'on nous rapporte du monde extérieur devient effrayant et absurde : une annonce diffusée en français - d'où l'importance de regarder le film en VO... - retentit dans le studio et ordonne de ne plus parler à ses proches et de ne communiquer qu'avec les bébés, tout en évitant de parler anglais. Plus tard, une personne sur le terrain fait parvenir à la radio une étrange voix déformée d'enfant qui appelle à l'aide...

Le monde extérieur semble devenir fou... Malheureusement, nos trois héros commencent eux aussi à répéter les mêmes mots et à avoir un comportement dérangeant... Qu'est-ce qui provoque cette étrange attitude ? D'où pourrait venir ce virus qui contamine même nos héros cloitrés dans le studio ? Je vous laisse regarder "PONTYPOOL" pour le découvrir. Nul doute que certains d'entre vous auront du mal avec l'explication de cette étrange maladie, plutôt floue mais largement originale ! En tout cas, le film vaut largement le coup d'œil. Les dialogues sont incisifs, l'angoisse ne cesse de monter et on se surprend à frissonner. Si ce film a réussi à retenir l'attention du public survolté du BIFFF 2010, ce n'est pas pour rien...

Restez bien après le générique, le réalisateur vous a concocté un dernier petit délire entre le personnage de Grant et sa productrice. Ça n'apporte rien de plus mais c'est drôle !

Note de Myrtle : 8 sur 10

Critique du film "PONTYPOOL"
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Messagepar alberto » 20 Mars 2011, 11:58

n'importe quoi ce film, si les scénaristes américains sont en panne d'idée je peux leur en passer une dans le même genre:
un virus qui se propage par les pets transforment les gens en zombies dans une petite ville qui s'appelle pontyprout.
2/10
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Messagepar ottorivers » 20 Mars 2011, 15:46

ça existe déjà plus ou moins et c'est sortit chez TROMA, ça s'appelle Buttcrack (1998).

Évidemment, c'est à chier. :D
http://www.troma.com/films/buttcrack/
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Messagepar alberto » 20 Mars 2011, 18:16

lol j'ai pas vu ce troma la mais j'imagine un film serieux sur le ton de pontypool avec une histoire a base de pets moi je trouverai ça pas pire que cette histoire de mots qui rendent fous, vraiment j'ai pas accroché du tout a ce truc
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Messagepar lirandel » 26 Mars 2011, 18:58

alberto @ 20.03.2011 à 12:58 a écrit: n'importe quoi ce film, si les scénaristes américains sont en panne d'idée je peux leur en passer une dans le même genre:
un virus qui se propage par les pets transforment les gens en zombies dans une petite ville qui s'appelle pontyprout.
2/10


Alberto à dit

"n'importe quoi ce film, si les scénaristes américains sont en panne d'idée je peux leur en passer une dans le même genre:
un virus qui se propage par les pets transforment les gens en zombies dans une petite ville qui s'appelle pontyprout.
2/10"


C'est pas faux , le scénario est novateur car inutilisé ...et encore... par l'esprit et le rêve il y aurait des tas d"erzats ...C'est déjà fait.

Par le vocabulaire il tentait à rejoindre les plus beaux feuilletons d'X files...
Je l'ai vu comme cela sans autre prétentions.


L'égout et les couleurs...
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Messagepar Maniak » 27 Mars 2011, 11:37

Le truc le plus incroyable et novateur que j'ai vu depuis très longtemps!
Le scénario est parfaitement ficelé et nous conduit à chaque instant de surprises en surprises! La mise en scène est juste parfaite, digne des meilleurs Romero et Carpenter, le huis clos est super tendu et oppressant.

Et surtout, tout ça est une fantastique réflexion sur le rôle de la peur, des médias avec cette idée géniale de contamination par le langage! J'y vois une allégorie du caractère contagieux de la peur et du sentiment d'insécurité, qui transite par les médias et qui s'auto-génère (en parlant d'insécurité on crée l'insécurité). Rarement un huis clos n'aura été aussi vertigineux par les répercussions des thèmes qu'il évoque! Et avec le final, le réalisateur lance un véritable appel à la poésie face à la désinformation.

sublime!
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