John Carter

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Lan » 17 Mars 2012, 11:46

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Ecrit par Andrew Stanton, Mark Andrews, Michael Chabon, Edgar Rice Burroughs
Avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Willem Dafoe

Année : 2012
Pays : USA
Durée : 132 min

L'HISTOIRE
L'ancien capitaine John Carter, las de la guerre civile qui ravage les États-Unis en cette fin de XIXe siècle, se retrouve mystérieusement envoyé sur la planète Barsoom, où il se laisse entraîner malgré lui dans un terrible conflit entre Tars Tarkas et la fascinante princesse Dejah Thoris. Dans un monde au bord du gouffre, Carter redécouvre son humanité en prenant conscience que la survie de cette planète et de ses habitants est entre ses mains.

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.: LA CRITIQUE
Après avoir subi une première adaptation cinéma via Asylum ("LES CHRONIQUES DE MARS", avec Antonio Sabato Jr. et Traci Lords !), le premier tome de la saga du "Cycle de Mars" écrite par Edgar Rice Burroughs (également à l'origine de "Tarzan") au début du 20ème siècle, est de nouveau transposé à l'écran, cette fois par les Studios Disney, et par conséquent, avec un budget infiniment plus important.

Mix entre "CONAN LE BARBARE", "STAR WARS", "STARGATE", "AVATAR", "LE CHOC DES TITANS" ou encore "PRINCE OF PERSIA", l'univers Heroic Fantasy de l'auteur, à mi-chemin entre antiquité et science fiction et popularisé par des illustrateurs comme Frank Frazetta, constitue à lui-seul toute une mythologie, à l'image de ce qu'avait crée J.R.R. Tolkien avec "Le Seigneur des Anneaux".
Sur cette planète Barsoom (autrement dit Mars), le terrien John Carter, se retrouvera au cœur d'une guerre tribale, côtoyant tour à tour Tharks, Héliumites, Therns et Zodangiens, après avoir été téléporté accidentellement...
Traversant paysages désertiques et montagneux à la découverte de civilisations inconnues, bravant batailles en vaisseaux spatiaux et combats épiques à l'épée, les péripéties du capitaine Carter, officier pendant la Guerre de Sécession, ont été une source d'inspiration intarissable pour une foule d'artistes, et notamment de réalisateurs.

Loin de l'érotisme véhiculé par bon nombre d'illustrations qui ont fait fantasmer plusieurs générations de geeks, "JOHN CARTER" s'adresse davantage à un jeune public, avec son lot d'aventures fantastiques dans l'espace et de romance un peu cul-cul entre le héros et la plantureuse princesse Dejah Thoris, incarnés par le duo Taylor Kitsch/Lynn Collins, déjà au casting de "X-MEN ORIGINS : WOLVERINE".
Dans cette même logique, on aura droit à d'agaçantes pointes d'humour ainsi qu'à une bonne dose de bons sentiments, constamment accompagnés par une bande originale pompeuse à souhait, comme on pouvait s'y attendre.
Mais sans avoir lu le matériau d'origine, difficile d'évaluer si la version cinéma est réellement fidèle à l'esprit du roman. Ceci étant, au regard de la carrière cinématographique d'Andrew Stanton (spécialisé dans l'animation avec des films comme "LE MONDE DE NEMO", "WALL-E" et le génial "1001 PATTES"...), on peut aisément imaginer une approche plus "familiale". Par ailleurs, il est nécessaire d'être un tantinet indulgent devant les considérations d'ordre scientifique qui nous sont fournies - le livre ayant été écrit au début du 20ème siècle, sans les connaissances astrophysiques que nous avons aujourd'hui - pour pouvoir apprécier pleinement le spectacle.

Malgré son exaspérante naïveté, "JOHN CARTER" constitue un divertissement sympathique et dépaysant, qui, bien que doté des meilleurs innovations technologiques, ne laisse pourtant pas un souvenir impérissable.
La saga littéraire comportant pas moins de 11 tomes, il ne serait, en outre, pas surprenant de voir débarquer plusieurs suites dans les années à venir...

Note de Lan : 5.5 sur 10

Critique du film "JOHN CARTER"
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Messagepar BRUNO MATEI » 23 Mai 2012, 06:51

D'après l'adaptation d'un roman d'Edgar Rice Burroughs (Une Princesse de Mars, publié en 1912) et réalisé par un spécialiste du film d'animation (Le Monde de Nemo, Wall-E de l'écurie Pixar !), John Carter aura malencontreusement bénéficié d'une promotion désastreuse de la part des nouveaux dirigeants de Disney. Vendu comme un blockbuster mercantile conçu pour rameuter un public juvénile de moins de 12 ans, dévalorisé par une affiche puérile et d'un trailer compromis au simulacre, John Carter aura finalement essuyé un échec commercial au box-office. Cette défaite aura comme conséquence la démission de Rich Ross, président des Walt Disney Studios, puisque le film était un des plus gros budgets jamais enregistrés pour la compagnie (250 000 000 dollars !).

John Carter, soldat de la guerre de sécession, se retrouve téléporté sur Mars après avoir manipulé un étrange médaillon. Débarqué sur une contrée désertique à gravité défaillante, il se surprend à se déplacer de manière furtive en perpétrant des bonds extraordinaires dans les airs. Rapidement, d'étranges créatures extra-terrestres affublées de quatre bras viennent à sa rencontre. Kidnappé de force, il se retrouve soumis à l'esclavage du peuple des Tharks. Dans une autre contrée, la princesse Dejah Thoris de la cité d'Helium est contrainte d'épouser contre son gré le roi de zodanga, Sab Thran, délibéré à éradiquer sa ville. John Carter va se retrouver mêler aux affrontements entre clans rivaux et devoir user de bravoure pour contrecarrer les ambitions belliqueuses des guerriers de Zodanga.

Epopée fantastique non dénuée de lyrisme et de souffle épique dans ses diverses batailles homériques, John Carter est un spectacle flamboyant comme on pouvait en savourer durant l'époque bénie des années 80. Le genre de divertissement familial intègre car entièrement voué à nous immerger dans une aventure échevelée hors du commun. Si le scénario touffus et désordonné peut parfois provoquer une certaine confusion dans l'esprit du spectateur, sa richesse visuelle d'un univers dépaysant et la dimension humaine inscrite dans l'héroïsme des personnages transcendent ses menus défauts. En affiliant le western, le péplum, l'aventure et le space opéra, John Carter nous traduit sans excès d'esbroufe une planète rouge sur le déclin où des nations rivales se disputent un bout de terrain.
Au milieu de ce conflit peuplé de guerriers pugnaces, de créatures humanoïdes et de monstres hybrides, un terrien va se retrouver projeté sur leur galaxie et devoir méditer sur l'intérêt à s'impliquer dans une guerre déloyale. Ses pouvoirs démesurés, permettant de se déplacer dans les airs à une vitesse vertigineuse va également attiser la curiosité des clans en rivalité. Mais c'est surtout sa rencontre romanesque avec une jeune princesse asservie, livrée aux noces d'un odieux affabulateur qui va lui permettre de redorer un sens à sa nouvelle existence pour s'improviser en héros rédempteur.

Avec tempérance et refus de facilité spectaculaire, le réalisateur Andrew Stanton établit dans sa première partie une importance capitale à représenter ses personnages autoritaires, compromis à une guerre de clans pour la survie de la cité d'Helium. Ce florilège de protagonistes hétéroclites caractérisés par une hiérarchie drastique d'extra-terrestres opiniâtres et de leaders antinomiques renforcent son caractère d'authenticité à daigner retranscrire un univers fantasmagorique ! Tandis que des créatures extravagantes (la vaillance du chien-monstre royalement fidèle, les Thern, humanoides perfides ayant la faculté de changer d'apparence humaine ou les deux singes blancs déliés dans l'arène), participent autant à sa vraisemblance topographique.
La romance tourmentée entre notre héros John Carter épris d'affection pour la princesse Dejah Thoris accentue également une certaine densité émotionnelle dans leur psyché contradictoire dont l'enjeu est de favoriser une croisade guerrière au nom de la liberté.
C'est durant cette seconde partie échevelée, multipliant diverses rixes (aériennes ou terriennes) de bataille rangée que l'action intrépide se structure au sein de décors démesurés inscrits dans un environnement naturel (non artificiel !).

Dépaysant en diable, naturellement attachant, fertile en péripéties et rempli de personnages haut en couleurs, John Carter est le genre de divertissement déférent, entièrement voué à créer un univers atypique. En dépit de la convention d'une narration balisée mais néanmoins épaulée par quelques astuces judicieuses (l'alchimie du médaillon du 9è rayon, les véritables motivations des Therns et l'épilogue à rebondissements !), ce spectacle familial rend honneur à l'intelligence du spectateur parce qu'il ne se complaît jamais dans une surenchère ostentatoire. Suffisamment trop rare pour le mettre en exergue, d'autant plus qu'une certaine réflexion sur la cause guerrière est habilement soulignée. Essuyant un échec commercial compromettant une trilogie augurée, nos traditionnelles baudruches lucratives continuent de s'accaparer sans vergogne du box-office international (Battle Los Angeles, Prince of Persia, Transformers 3, le Choc des Titans, Battleship et consorts...).
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