Inseminoid

-> Le gros Gore qui tache et les films dégueux à vomir

Messagepar BRUNO MATEI » 07 Juillet 2011, 06:07

INSEMINOID
Réalisateur: Norman J. Warren.
Année: 1981.
Origine: U.K.
Durée: 1h36.
Distribution: Robin Clarke, Jennifer Ashley, Stéphanie Beacham, Steven Grives, Barry Houghton, Rosalind Lloyd, Victoria Tennant, Trevor Thomas, Heather Wright, David Baxt.

FILMOGRAPHIE: Norman J. Warren, né Norman John Warren le 25 Juin 1942 à Londres en Angleterre, est un réalisateur, producteur et scénariste anglais.
1967: Her Private Hell, 1968: Loving Feeling, 1976: l'Esclave de Satan, 1978: Le Zombie venu d'ailleurs, 1979: Outer Touch, la Terreur des Morts-vivants, 1981: Inseminoid, 1984: Warbirds Air Display, 1985: Person to person, 1986: Gunpowder, 1987: Les Mutants de la St-Sylvestre, 1992: Meath School, 1993: Buzz.

Première sortie en salles en Allemagne de l'Ouest le 23 Janvier 1981 sous le titre Samen des Bösen puis au Royaume-Uni le 22 mars 1981. En France, le film s'affiche le 30 Septembre 1981.

Norman J. Warren, modeste artisan du cinéma fantastique anglais réalise en 1981 son film le plus célébré et transgressif. Ce démarquage du chef-d'oeuvre de Ridley Scott, sorti 2 ans au préalable, réussit à maintenir l'intérêt du spectateur grâce à une progression de l'horreur malsaine, digne des délirantes bisseries ritales sorties durant la décennie 80.
A titre d'anecdote, Inseminoid a fait les beaux jours des vidéos clubs avec notamment cette accroche publicitaire énoncée par l'éditeur René Chateau : Les films que vous ne verrez jamais à la télévision !

Sur la planète Xeno, les membres d'une équipe archéologique vont faire l'hostile rencontre d'une forme extra-terrestre extrêmement pernicieuse. En effet, un cristal d'origine inconnue contamine l'esprit des êtres humains pour les plonger dans une folie meurtrière incontrôlée.

A l'époque de sa sortie, Inseminoid fut pour les amateurs de sanglantes séries B l'un des titres phares des années 80 dans son savant dosage d'horreur licencieuse (l'éditeur regretté Néo publiera d'ailleurs son dvd par l'accroche lucrative: le film qui a traumatisé toute une génération !). Une mise en image explicite audacieuse totalement assumée par un réalisateur peu ambitieux mais doté d'un certain sens de l'efficacité. D'ailleurs, le film va si loin dans la violence graphique putanesque et malsaine qu'on jurerait qu'il ait été réalisé par un cinéaste transalpin effronté !
Le scénario sommaire, dénué de suspense et de surprise est indubitablement inspiré de l'oeuvre fondatrice, Alien. Cet illustre huis-clos spatial d'une angoisse rarement rendue aussi tangible avec ce monstre hybride pourchassant inlassablement tout un équipage jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un survivant !
Norman J. Warren reprend ici le même concept efficace d'une course poursuite incessante entre une menace meurtrière nuisible et un groupe d'archéologues impuissants face à cette sauvagerie déployée. A défaut de moyens techniques précaires pour son cadre restreint, il place la majorité de ses décors dans le refuge caverneux d'une grotte remplie de galeries souterraines à la température réfrigérante.

S'ensuit donc à rythme régulier, une succession de péripéties cauchemardesques octroyées à ces protagonistes effarés, traqués par une jeune femme atteinte de folie meurtrière, juste après que celle-ci fut violée par un monstre extra-terrestre blafard. Dans un climat claustrophobe assez bien rendu et d'une musique électronique adéquate pour rythmer la progression de l'horreur perpétrée par une femme aliénée, Inseminoid réussit avec un certain savoir-faire particulièrement outrancier à ne jamais ennuyer le spectateur.

De surcroît, si l'interprétation globale est peu favorisée par des comédiens manquant de conviction, le jeu halluciné de la jeune Judy Geeson (Fear in the Night, Dominique) réussit honorablement à exacerber un sentiment de danger persuasif, davantage oppressant. Une prestance en demi-teinte, évoluant de victime impuissante à une meurtrière désaxée aux pulsions morbides appâtées par le goût du cannibalisme. Et il faut voir avec quel plaisir sadique implicite elle se met à perpétrer ses crimes ou contempler ses victimes moribondes dans sa frénésie administrée.

Grâce à l'efficacité de sa violence subversive illustrée avec une surenchère assumée et d'un climat glauque scandé par une partition musicale caverneuse de John Scott, Inseminoid préserve en l'occurrence son pouvoir attractif d'un plaisir coupable prescrit pour les amateurs de bisserie démentielle. En dehors de ses scènes d'horreur sadique, on n'oubliera pas d'évoquer une séquence de viol particulièrement véreuse commise par un E.T globuleux et les hurlements de douleurs assénés à la femme enfantée, réfugiée dans un taudis rubigineux pour accoucher douloureusement de deux bambins décrépis. Favorablement, la qualité artisanale des effets-spéciaux techniques (justement récompensé à Fantafestival) n'est pas à négliger au vu de la minceur du budget accordé.

Récompense: Prix des Meilleurs effets spéciaux, au Fantafestival, en Italie, en 1982.
Nomination: Meilleur film à Fantasporto.

Les conditions de tournage: Pour un budget de 1 000 000 de livres, le tournage s'est déroulé durant 3 semaines dans les grottes de Chislehurst (35 kms de long), dans le sud-est du grand Londres et deux jours sur l'île Gozo, située à 4 kms de l'île de Malte. Le reste des décors a été établi en studio pour un tournage d'un semaine, dans la banlieue de Wembley (Londres).
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BRUNO MATEI
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Messagepar Lan » 09 Mai 2012, 19:59

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Ecrit par Nick Maley et Gloria Maley
Avec Robin Clarke, Jennifer Ashley, Stephanie Beacham...

Année : 1981
Pays : USA
Durée : 93 min

L'HISTOIRE
Au cours d'une expédition archéologique sur une planète hostile, l'équipage d'un vaisseau subit les assauts répétés d'une présence extra-terrestre...

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.: LA CRITIQUE
"Le film qui a traumatisé toute une génération", "version interdite aux moins de 18 ans", "malsain", "choquant"... Ça donne envie, non ? Et pourtant, "INSEMINOÏD" n'est qu'un remake non avoué et totalement raté d'"ALIEN", par un réalisateur à la filmographie limitée et peu attrayante ("LA TERREUR DES MORTS-VIVANTS", "SATAN'S SLAVE").
Alors que deux cosmonautes explorent une grotte, un accident survient et l'un d'eux se retrouve inconscient, le casque brisé. S'ensuivront d'étranges évènements, à l'intérêt parfois discutable, avec bon nombre de scènes rappelant d'ailleurs le classique de Ridley Scott, en particulier celle du repas. Heureusement, Warren n'a quand même pas poussé le plagiat jusqu'à faire exploser le ventre d'un de ses acteurs pour en faire sortir une bébête !

Et les bébêtes justement ? Les rares qui apparaissent à l'écran sont ridicules : des morceaux de caoutchouc par-ci par-là, quelques grognements et le tour est joué !
A la place des bestioles bien baveuses, c'est une femme qui s'apprête à massacrer les membres de l'équipage de la station spatiale (baptisée "Xeno").
Alors que l'on déplore déjà le manque d'originalité du film, la créature à forme humaine interprétée par (Judy Geeson (au casting du prochain Rob Zombie, "LORDS OF SALEM") n'a pas grand chose d'extra-terrestre et ne nous offrira par ailleurs aucune mutation physique.

En voulant créer un climat de tension permanente, le réalisateur rate son coup et ne fait que décourager le spectateur, devant cet "INSEMINOÏD" d'une mollesse incroyable...
Hormis quelques passages susceptibles de nous sortir de la léthargie (comme la séquence du rêve, paradoxalement), rien ne parvient réellement à maintenir l'attention, d'autant que tout ce que l'on est en droit d'attendre n'arrive jamais : pas d'hécatombe sanglante, pas de monstres assoiffés et enragés...
Mais y a-t-il quelque chose à sauver ? Peut-être la musique, qui reste à peu près potable.
Mais un conseil, ne regardez jamais ce film en VF ! Sinon, plus rien ne vous empêchera d'éteindre votre lecteur DVD avant la fin. On vous aura prévenus...

Note de Cannibalor : 2 sur 10

Critique du film "INSEMINOÏD"
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