Etrange Vice de Mme Wardh, L'

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar SUSPIRIA » 30 Décembre 2009, 21:13

Titre original: Lo Strano vizio della Signora Wardh
Genre: Giallo
Année: 1970
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Sergio Martino
Casting: George Hilton, Edwige Fenech, Conchita Airoldi, Ivan Rassimov, Alberto de Mendoza...

MON AVIS: Julie Wardh (edwige fenech) cache un secret ambigu derrière son passé de femme perturbée mais un mystérieux assassin au rasoir sévit dans la ville, tandis qu'une vieille connaissance liée à son secret refait bizarrement surface.
Un giallo dans la tradition du genre comportant son lot de meurtres stylisés couleur rouge sang sous sa forme la plus érotique, femmes voluptueuses intégralements nues, suspense et rebondissements jusqu'à l'ultime révélation finale qui en clouera plus d'un même si au bout d'une heure quinze de métrage on se plait à deviner un élément important du fil de l'intrigue mais détrompez vous car le dernier quart d'heure risquerait de tout remettre en question ! (j'ai beaucoup aimé également cette dernière séquence à connotation fantastique dans cette apparition fantomatique)
Sergio Martino s'en sort plutôt bien dans sa réalisation assez habile et surtout inventive comme ce plan magnifique ou l'on regarde un meurtre en direct à travers une paire de lunettes ou le tempo de ce coeur qui bat de plus en plus lentement pour annoncer au spectateur une mort certaine. Belle science du suspense. Il y a aussi une séquence très efficace dans un ascenseur ou l'on devine qu'une main gantée va subitement faire irruption, procédé classique et 100 fois vus sauf qu'ici on se surprends à sursauter de l'effet de surprise attendu !!! Il y a aussi cette vision suréelle du radiateur qui coule des goutelettes de sang. Mais l'idée la plus forte et la plus ingénieuse restera la séquence du faux suicide avec ce glaçon qui fond lentement coincé dans un barillet de serrure pour arranger un meurtre et faire croire que la porte était fermée de l'intérieur ! jubilatoire ! Martino étudie aussi le plus soigneusement possible certains plans baroques de toute beauté.
Le début du film commence de manière assez classique avec un meurtre tous les quarts d'heure en moyenne puis le rythme s'accélère, le récit devient plus inquiétant, plus prenant, les personnages deviennent plus intéressants et les rebondissements et coups de théatre font leur apparition à intervalle régulier jusqu'à ce que l'on s'aperçoit au bout d'une heure que l'assassin est enfin stoppé ! mais chut ne déflorons pas l'intrigue machiavélique qui se lie au bout du compte en vous laissant savourer un giallo des plus réussis sublimé par l'apparition d'Edwige Fenech en haut de tête d'affiche aussi rayonnante vêtue que dénudée, elle reste d'une beauté charnelle et d'une présence érotique qui enflamme presque tous les plans. A moins d'être trop inconditionnel de son "physique" ! un regard et des yeux noirs pénétrants à damner un saint, lol.
Les décors particulièrement soignés, en priorité l'aspect intérieur des maisons au niveau de l'ameublement, de la décoration des murs avec une utilisation élégante des couleurs qui complètent l'écran offrent un attout supplémentaire au charme de ce giallo comme ce songe cauchemardesque sado maso visuellement splendide qui rappelera aux fans une séquence célèbre du "Venin de la peur" de Lucio Fulci et la musique entêtante de Nora Orlandi ne laissera non plus personne indifférent.

Mathias je crois que tu seras aux anges...

8/10.
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SUSPIRIA
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Messagepar Oh My Gore » 15 Mars 2010, 19:45

.: L'HISTOIRE
A Vienne, des crimes sadiques sont commis par un mystérieux tueur au rasoir. Julie Wardh en séjour à avec son mari semble être menacée. Son passé trouble refait surface en la personne de son ancien amant, et elle rencontre un jeune playboy désireux de l'aider. Mais à qui peut elle faire confiance et surtout qui cherche à la tuer?

.: LA CRITIQUE
Le début des années 70 a vu l'apogée du film de genre Italien qui remplissait les salles obscures et vendait à tout va à l'étranger dans des genres tout aussi différents que les "westerns spaghetti", les "thrillers et policiers d'action", et les comédies sexy. C'est après s'être attaqué à ces divers genre que Sergio Martino décida de s'en prendre au "Giallo" rendu célèbre depuis quelques années par ses compatriotes Mario Bava et Dario Argento pour ne citer qu'eux (parce qu'il y avait aussi Umberto Lenzi et Lucio Fulci, entre autres qui s'y étaient déjà frottés, mais bon on ne les cite pas).
Grand bien lui en pris puisque Sergio Martino signa par la suite certaines des meilleures réussites du genre avec des titres comme: "LA QUEUE DU SCORPION/LA CODA DELLO SCORPIONE", "TOUTES LES COULEURS DU VICE/TUTTI I COLORI DEL BUIO", "IL TUO VIZIO E UNA STANZA CHIUSA E SOLO IO NE HO LA CHIAVE" ou bien "TORSO/I CORPI PRESENTANO TRACCE DI VIOLENZA CARNALE", souvent avec Edwige Fenech, comme c'est le cas ici, qui était (coïncidence) la petite amie de l'époque de son frère Luciano Martino, producteur de ses films.
Peut importe, le résultat est toujours aussi prenant malgré les années, et cette nébuleuse histoire de meurtres est rondement menée, les meurtres sanglants se succèdent sans temps morts, les personnages louches abondent, les situations érotiques s'égrènent sans s'éterniser et on prend un malin plaisir à suivre l'intrigue jusqu'au rebondissement final inattendu de rigueur.
Alors qu'elle est perdue au milieu de ses sentiments entre son mari, son amant et son psychopathe d'ex , Julie Wardh tente d'échapper au meurtrier ganté de cuir et à l'arme blanche vindicative, se payant entre temps quelques séquences hallucinatoires bien jouissives et toujours extrêmement bien mises en scène, soulignées par l'envoutante musique jazzy et sensuelle de Nora Orlandi.
George Hilton est toujours impeccable en bellâtre pas si net que ça et le génial Ivan Rassimov, avec sa "gueule" de sadique et de coupable désigné, nous fout les jetons à chaque regard glaçant. Edwige Fenech use à bon escient de ses charmes et rend crédible son rôle de victime même s'il n'est pas très étoffé contrairement à certains autres de sa filmographie.
Comme souvent dans le genre de superbes compositions, des plans cadrés au millimètre et des couleurs chatoyantes zébrant l'obscurité, achèvent de faire de "L'ETRANGE VICE DE MME WARDH" un des must du genre.
Au lieu de vous faire chier avec "AMER" découvrez ou redécouvrez les chefs d'œuvre du cinéma "Jaune" (Giallo) avec ses classiques qui sortent un à un chez nous en DVD dans de très bonnes copies, en espérant que ça continue et que ce "patchwork enfantin" Français relance l'engouement pour un genre trop méconnu qui mérite bien mieux que l'oubli.

Note de ottorivers : 8 sur 10

Critique du film "L'ETRANGE VICE DE MME WARDH"
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Messagepar Forensick » 17 Mars 2010, 09:00

Ah ça donne envie !!!!!
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