DREDD de Pete Travis, 2012

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DREDD de Pete Travis, 2012

Messagepar BRUNO MATEI » 04 Janvier 2013, 07:51

Réalisateur: Pete Travis
Origine: Angleterre/Afrique du Sud
Année: 2012
Durée: 1h40
Distribution: Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey, Domhnall Gleeso.

Sortie salles France: 16 Septembre 2012, uniquement en avant-première à l'Etrange Festival.
U.S.A. 21 Septembre 2012. Belgique: 21 Novembre 2012

FILMOGRAPHIE: Pete Travis est un réalisateur britannique né à Manchester en Angleterre.
2008: Angles d'attaque
2009: Endgame
2012: Dredd


Si le nanar risible Judge Dredd, campé par un Stallone cabotin, avait été un échec cuisant lors de sa sortie en 1995, sa réactualisation entreprise aujourd'hui par un réal novice va définitivement inhumer le pudding édulcoré de Danny Cannon.

Dans une société futuriste totalitaire régie par des juges pugnaces, Dredd et sa nouvelle recrue, Anderson, vont devoir faire face à un cartel de la drogue manoeuvré par une psychopathe notoire. Alors qu'ils sont sur le point de mettre sous les verrous l'un de ses alliés, la matriarche "ma-ma" décide de boucler l'immeuble pour les embrigader en invoquant à la population de les assassiner.

Ceux qui attendaient désespérément une version cinématographique emblématique du comics créé par John Wagner risquent fort de jubiler à la vue de cet actionner bourrin dédié à la subversion ultra violente. Caractérisé par un scénario simpliste mais redoutablement haletant dans son enchaînement d'action décomplexée, Dredd nouveau cru est un plaisir coupable à la générosité imperturbable.
Avec peu de décors (l'essentiel de l'action se focalisant derrière les murs anti-atomiques d'une gigantesque tour), le réalisateur Pete Travis réussit louablement à nous immerger de plein fouet dans l'urbanisation d'une cité futuriste en décrépitude. Un monde irradié et déshumanisé où drogue et criminalité sont un fléau permanent sous l'allégeance d'une criminelle sanguinaire (elle dépèce vivant ses adversaires qui empiètent sur son territoire avant de les droguer et les éjecter du haut de 200 étages !). Avec sa photographie cristalline saturée de teintes fluos, cette mouture hardgore utilise harmonieusement une palette de couleurs criardes afin de mettre en exergue les nombreuses effusions sanguinolentes qui en émanent. Notamment quelques plages de poésie fantasmagorique comme ces effets hallucinogènes de la nouvelle drogue "slo-mo" produisant chez le sujet un effet de ralentissement sur la notion temporelle ! Pour ce qui concerne les péripéties encourues chez nos deux baroudeurs pourvus d'armes high-tech (gadgets à l'appui !), Pete Travis ne cesse de leur faire subir moult épreuves de survie au sein d'un immeuble infesté de tueurs et de quidams corrompus. A la manière d'une compétition, nos deux héros vont devoir affronter subterfuges et rixes cinglantes face à des antagonistes toujours plus déterminés (comme cette embuscade furibonde à la sulfateuse !) et tenter d'obstruer la mégère dégénérée.

Dans le rôle titre, Karl urban s'en sort avec les honneurs pour incarner le nouveau justicier impassible.
S'il peut paraître au départ un poil rigide dans sa posture héroïque d'une mâchoire contractée, il réussit rapidement à s'imposer en héros flegmatique, sensiblement épris d'une conscience humaniste par l'indulgence de sa co-équipière. C'est la charmante Olivia Thirlby qui prête son talent pour endosser de façon circonspecte une mutante douée de pouvoirs psychiques, mais aussi de compassion pour les déshérités. Enfin, en baronne de la drogue burinée d'une cicatrice sur le visage, Lena Headey se révèle aussi délectable que méprisable dans ses agissements sanguinaires pour prouver son autorité inébranlable à une population disciplinée.

Ultra violent, bourrin, gore, immersif et jouissif en diable, Dredd se coltine en prime d'une bande son électronique émoustillante afin de scander les péripéties explosives qui empiètent le récit. Honteusement ignoré en salles dans l'hexagone, ce film d'action furibond insuffle une vigueur et un charisme animal face à la déliquescence urbaine d'une société en perdition. Juste avant de lever un voile d'espoir en la présence clairvoyante d'une mutante clémente.
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Re: DREDD

Messagepar samael666 » 05 Janvier 2013, 12:30

Pas le scénario du siècle, mais j'ai beaucoup aimé, une très bonne surprise cette année...
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Re: DREDD de Pete Travis, 2012

Messagepar Lan » 08 Février 2013, 12:22

Image
Ecrit par Alex Garland
Avec Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey
Année : 2012
Pays : USA
Durée : 95 min

L'HISTOIRE
Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu'un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d'autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s'y confronter.

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LA CRITIQUE
Mettons d'ores et déjà les choses au clair... J'ai lu trop souvent que "DREDD" présentait des similitudes particulièrement troublantes avec le film d'action Indonésien "THE RAID", qui a fait son petit buzz l'an dernier... Effectivement, pour diverses raisons, "THE RAID" est sorti avant "DREDD". Mais l'important n'est pas la date de sortie Messieurs les mauvaises langues, mais la date de production. Le tournage de "DREDD" s'est déroulé de novembre 2010 à février 2011 (source : imdb.com), tandis que celui de "THE RAID" a débuté en mars 2011 (source : le dossier de presse du film), soit un mois après la fin du tournage de "DREDD"... Bref.

Après une première adaptation cinématographique du comic book réalisée en 1995 par Danny Cannon et interprété par Sylvester Stallone qui divise encore aujourd'hui les cinéphiles, le Judge Dredd revient au cinéma sous la forme d'un remake/reboot. Cette pratique est très à la mode en ces temps de disette d'idées neuves (pourtant certains en ont, mais les studios et les producteurs Américains – bien que le phénomène soit grosso-modo mondial – semblent de plus en plus frileux et prennent de moins en moins souvent de risques). Ce film est-il donc bien légitime – l'adaptation de 1995 étant imparfaite (même s'il s'agissait d'une très agréable série B à gros budget) ? La réponse est oui.

Cette nouvelle version, semble bien plus fidèle au matériau d'origine (excepté le contexte géopolitique du comic book, qui y est totalement absent). Mais attendez... "DREDD" est un film de bourrin, fait pour les amateurs de films bourrins, je vais donc aller à présent droit au but !
En effet, après une courte introduction sous forme de poursuite motorisée plutôt bien gérée, nous voilà enfermés en compagnie du Judge Dredd (Karl Urban, monolithique) et d'une jeune recrue féminine (Olivia Thirlby, vue dans "THE DARKEST HOUR") dans un immense building contrôlé par Ma-Ma (Lena Headey, la Sarah Connor de la série qui comptait ses chroniques). Coincés à l'intérieur pour avoir arrêté l'un des sbires de cette "bad girl" plutôt babass (dommage que l'effet de sa cicatrice soit si laid), les deux juges décident de passer à l'offensive. Ils gravissent alors, à la façon d'un jeu vidéo, les différents niveaux du bâtiment pour arriver au sommet, trouver Ma-Ma et la mettre hors d'état de nuire.
Sur leur chemin, les 2 juges trouveront des dizaines d'hommes de mains lourdement armés, qu'ils se feront un plaisir d'envoyer ad patres dans des scènes de carnages fort réjouissantes pour l'amateur d'action hardcore, de sang et de tripaille (le film est plutôt très violent, voire gore par moments).

"Judgment Is Coming" nous annonce l'accroche sur la jaquette du Blu-Ray de "DREDD", le film n'ayant pas eu les honneurs de la salle en France. Réalisé par Pete Travis, celui-ci jouit d'une facture visuelle très agréable : l'image est léchée, les couleurs sont vives, la direction artistique est pertinente (décors, costumes, lumière). La mise en scène s'avère efficace et parfois même inventive. En effet lorsqu'un personnage prend la fameuse drogue appelée "Slo-Mo" (soit "Slo-Motion" qui signifie "ralenti" en Anglais) le réalisateur a choisi d'utiliser une caméra à grande vitesse de type Phantom permettant des plans au ralenti de toute beauté.
En raison d'un rythme soutenu et d'une durée relativement courte, on ne s'ennuie pas devant cet actionner à 50 millions de $. On peut certes critiquer la maigreur de l'intrigue proposée par le scénariste Alex Garland (fidèle collaborateur de Danny Boyle) mais si l'on est peu regardant sur ce qui pourrait être considéré comme des défauts (dialogues débiles, fin expédiée, interprétation faiblarde...), on passe un excellent moment devant ce "DREDD" cru 2012, un moment suffisamment agréable pour attendre une suite, qui d'ailleurs viendra peut-être...

En attendant, pour les amateurs de "THE RAID", sachez qu'une suite est en chantier, toujours réalisée par Gareth Evans, qui supervisera de loin le remake Américain du premier opus actuellement en pré-production.

Note de vincethecrock : 7 sur 10

Critique du film "DREDD" : http://www.ohmygore.com/critique-dredd-1063.html
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