Dream Home

-> Le gros Gore qui tache et les films dégueux à vomir

Messagepar BRUNO MATEI » 29 Décembre 2010, 17:14

DREAM HOME
Titre Original: Wai dor lei ah yut ho
Rélisateur: Pang Ho-Cheung.
Année: 2010.
Origine: Hong-Kong.
Durée: 1H36.
Distribution: Eason Chan, Michelle Ye, Josie Ho, Norman Chu, Anthony Wong, Kwok Cheu-Sang, Hee Ching Paw.

Sortie française: courant 2011.

FILMOGRAPHIE: Pang Ho-Cheung est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur Hongkongais né en 1973.
2001: You Shoot, I Shoot
2003: Men Suddenly in Black
2004: Beyond Our Ken
2005: A.V.
2006: Isabella
2007: Exodus, Trivial Matters
2010: Love in a Puff, Dream Home

CATEGORIE 3.
Retour en fanfare chez nos Hongkongais pour l'horreur hardgore (mais ludique) avec un métrage dans la droite lignée des fameux Catégories 3 (interdit au moins de 18 ans). Autant avertir d'emblée les curieux qu'il s'agit encore d'un de ces métrages extrêmes baignant dans l'immoralité et la violence crue comme seul les asiatiques effrontés ont le secret.

A travers une trame horrifique vindicative et punitive alignant en intermittence une succession de meurtres d'un réalisme sidérant mais heureusement volontairement dénaturée par un humour acide exutoire, Dream Home décrit le calvaire financier qu'une jeune fille, Cheng Lai-sheung, doit traverser pour pouvoir s'approprier une demeure de luxe.
Parce que durant son enfance, elle pouvait admirer le paysage radieux du quartier Victoria de Hong-Kong depuis sa fenêtre d'appartement familial, Cheng Lai-sheung s'était jurée de posséder un logement semblable situé en bord de mer. Mais comme la ville est en perpétuelle évolution industrielle et que l'urbanisation envahissante a délaissé l'écologie contre la beauté harmonieuse de la nature, le rêve de notre héroïne sera une éprouvante labeur, surtout que le marché de l'immobilier davantage en inflation ne cesse de progresser. De ce fait, Cheng entreprend deux emplois successifs pour pouvoir concrétiser son rêve et son père, gravement malade, pourrait lui laisser une somme conséquente en guise d'assurance vie. Mais l'attente insupportable des prêts immobiliers va sérieusement contraindre la jeune fille de se lancer dans le meurtre expéditif auprès des habitants de l'immeuble. De sorte à dissuader les futurs acquéreurs pour sélectionner un des appartements.

Le film démarre brutalement avec un meurtre d'anthologie par strangulation mis en scène avec une virtuosité que n'aurait pas renié Dario Argento (le magnifique pré-générique qui juxtapose une succession de building high-tech n'est pas non plus en reste !). La caméra agile multipliant les angles de prise de vue et les cadrages alambiqués incessants dans une parfaite fluidité.
Le calvaire moribond que va subir cet agent de sécurité lapidé est long, viscéral et désespérément vain dans ses tentatives de se raccrocher au fil de sa vie. L'homme essayant de se délier à l'aide d'un cutter pour tenter de sectionner le cordon acéré autour de son cou. Sauf qu'à force de vouloir ciseler la cordelette à l'aveuglette dans un état d'affolement incontrôlé, c'est sa gorge qu'il atteindra par petites coupures successives lui entaillant la peau, jusqu'à ce qu'il périsse étouffé dans sa mare de sang.

La suite immuable tient ses promesses en variant continuellement une série de meurtres inventifs, soigneusement concoctés et sacrément impressionnants dans des FX hyper réalistes et perfectibles sans toutefois verser dans l'insoutenable nauséeux.
C'est son savant dosage de cynisme sarcastique qui va dédramatiser chaque situation extrême, redoutée pourtant avec appréhension, puisque chaque meurtre envisagé se révèle ultra sanglant, violent et sans concession admise.
Cette farce grotesque au ton incongru entamée dans un climat déroutant séduit les amateurs d'horreur brute avec en prime l'intelligence de dénoncer un message social tout à fait actuel sur la spéculation immobilière, davantage intransigeante et perfide envers le citoyen lambda tributaire du "toujours travailler plus" (l'héroïne pratiquant 2 emplois succincts).
Seul bémol cependant envers quelques flashs-back un peu rébarbatifs, volontairement déstructurés à propos de l'enfance de notre jeune héroïne. Des va et vient désordonnés un peu trop appuyés et insistants jusqu'à semer la confusion dans l'esprit du spectateur futilement désorienté.
Tandis que le final extravagant, Tarantinesque dans son absurdité sanguinaire commise en défaveur de ses témoins indirects va se concrétiser dans un bain de sang débridé, (in)volontairement déraisonné !

Michelle Ye qui incarne le rôle d'une meurtrière en demi-teinte dans sa quiétude mêlée d'inquiétude est totalement étonnante, singulière dans son physique neutre, sa personnalité trouble et austère, d'un calme confondant dans ces agissements meurtriers. Froide, inflexible et déterminée dans ses ambitions matérielles axées sur le confort et la tranquillité dans une société de consommation inéquitable.
ATTENTION SPOILER !!!!!Une meurtrière d'autant plus ambivalente qu'elle ira jusqu'à délaisser son paternel agonisant pour volontairement le laisser périr dans ses derniers souffles suppliciés d'une chambre d'hôpital. Une manière indocile, plus furtive à pouvoir encaisser l'assurance vie garantie. FIN DU SPOILER.

C.L.S CHERCHE APPARTEMENT.
Dans une réalisation soigneusement ciselée variant les ruptures de ton, Dream Home se révèle un excellent divertissement horrifique, sardonique et extrême dont les nombreuses séquences chocs percutantes et rigides sont exécutées avec un sens spectaculaire jouissif expurgé d'un potentiel malaise rigoureux par son humour noir libérateur.
Le scénario, loin de se réduire au canevas basique et orthodoxe du genre symptomatique se permet en sus de dénoncer l'abus de spéculation immobilière qui touche les pays du monde entier (comme il l'est spécifié à la toute fin du métrage). Une dérive quotidienne vécue à travers le destin baroque, immoral d'une jeune fille dépitée de son existence morne et désillusionnée, avide de renommée par le pouvoir capital.
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BRUNO MATEI
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Messagepar Lan » 20 Janvier 2011, 20:53

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Ecrit par Pang Ho-Cheung, Derek Tsang, Jimmy Wan
Avec Josie Ho, Eason Chan, Juno Mak, Lawrence Chou, Derek Tsang, Norman Chu, Michelle Ye

Année : 2010
Pays : Hong Kong
Durée : 96 min

.: L'HISTOIRE
Enfant, Cheng Lai-sheung pouvait admirer le quartier Victoria de Hong Kong depuis les fenêtres de l'appartement familial. Elle s'est juré qu'un jour elle s'offrirait un appartement sublime avec la même vue. Les années ont passé, et Cheng n'a pas oublié son serment. Elle assume deux jobs en même temps et va même jusqu'à voler des données pour les revendre à la concurrence. Mais elle ne va pas en rester là !

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.: LA CRITIQUE
Pour son neuvième long-métrage Edmond Pang Ho-cheung se tourne vers quelque chose de beaucoup plus horrifique qu'à l'accoutumée, dans un registre mi-comique, mi-dramatique. Ainsi, le ton général de "DREAM HOME" (dans lequel les personnages masculins sont de sombres mufles) se rapprocherait plutôt d'un "EXODUS" que d'un "A.V.", bien qu'à l'instar de la grande majorité des films du réalisateur hongkongais, c'est résolument l'humour - noir - qui prime.

Le film démarre avec une scène de strangulation sur un agent de sécurité, qui se terminera en un véritable bain de sang, mené avec la plus grande originalité... On reconnait bien là l'esprit complètement déjanté d'Edmond Pang, qui cette fois mettra ses talents au service d'un scénario riche en scènes gores à souhait façon Catégorie III !
Massacres à la chaine (même une femme enceinte y passera !) avec les outils de feu son père ou les appareils électroménagers de la femme au foyer type, mais jusqu'où ira Cheung pour accéder au logement de ses rêves avec vue sur la mer ?

Car bien évidemment, le propos de "DREAM HOME" ne se borne pas à de simples exactions gratuites particulièrement drôles et jouissives, puisqu'ici il est avant tout question du marché de l'immobilier et des conséquences sur les citoyens d'une ville de Hong Kong, déjà surpeuplée. Et c'est ainsi que le générique d'intro affiche déjà les intentions du film, avec ses magnifiques plans de forêts d'immeubles - standing et dortoirs - où s'entassent près de 7 millions d'habitants pour 1104 km2 !
En plus de travailler dans une banque en proposant des prêts aux clients, son père est un ancien du bâtiment, qui a probablement collaboré à la construction des résidences tant convoitées... Un comble pour la jeune fille qui cumule déjà plusieurs jobs et qui, malgré ses économies et son acharnement, ne parvient pas à acheter l'appartement qu'elle désire plus que tout !

Co-produit par la société de l'actrice principale Josie Ho, "DREAM HOME" n'est sans doute pas le film le plus indispensable de la carrière d'Edmond Pang (qui en signe le scénario avec son fidèle acolyte Derek Tsang). Malgré tout l'esthétisme apporté aux images, la singularité du récit et le cynisme assez jubilatoire dont il fait preuve (sans oublier bien sûr les séquences de pure boucherie), l'incursion permanente dans le passé de l'héroïne au beau milieu des scènes d'action risque de perturber les moins attentifs.
Reste le plaisir de revoir à l'écran quelques habitués de la caméra du réalisateur comme Eason Chan, Juno Mak, Lawrence Chou et Derek Tsang, sans oublier le vétéran Norman Chu !

Note de Lan : 7 sur 10

Critique du film "DREAM HOME"
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Messagepar Forensick » 26 Janvier 2011, 08:50

Ouep pas mal ce film.
Pas non plus exceptionnel mais les meurtres sont bien degues et bien réalistes (ce qui les rends bien entendu plus degues).
On a quand même du mal a croire à ce personnage mais bon ...
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