.: L'HISTOIRE
Deux lycéens Rickie et JT décident de sécher les cours et se retrouvent dans un hôpital voisin désaffecté. Ils font sur place une macabre découverte : le corps dénudé d'une jeune femme enchaînée à une table et recouverte de plastique.
.: LA CRITIQUE
Pour un premier long métrage, le duo américain Marcel Sarmiento et Gadi Harel réalise quelque chose d'assez original...
Profitant d'un banal exercice d'évacuation au sein de leur lycée, JT incite Rickie à faire l'école buissonnière. Sous une chaleur torride, ils se retrouvent face à un ancien asile abandonné, dans lequel ils décident de passer un peu de bon temps avec quelques bières.
Mais très vite, en visitant les sous-sols de l'hôpital désaffecté, ils tombent sur une pièce bien gardée qui renferme un étrange secret... une jeune femme nue et attachée sur une table qui semble tout droit sortie de l'enfer...
D'abord tous deux terrifiés par cette découverte, JT décide très rapidement d'en faire une esclave sexuelle, qu'il compte bien partager avec son ami Rickie... Plutôt réticent à cette idée, celui-ci n'a d'yeux que pour la belle Joann, la nana du plus populaire joueur de foot du lycée, et accessoirement son ancien amour d'enfance, qui le snobe sans grand ménagement.
Alors que les deux amis s'étaient fait la promesse de garder le secret pour eux, voila qu'un troisième larron un peu bébête et surtout très bavard se joint à cette orgie macabre...
Trahi par JT, Rickie tente de libérer la prisonnière, qui selon toute vraisemblance fût le sujet de mystérieuses expériences... Mais face à la férocité de cette créature qui réagit comme un animal sauvage dénué de toute conscience humaine, et devant la montée en puissance de la perversité de son ami, la situation devient très vite incontrôlable...
Pendant que cet abruti de Wheeler ne peut s'empêcher de vanter ses prouesses sexuelles, l'on assiste à la naissance d'un autre monstre, avide de ce nouveau pouvoir dont il est le chef d'orchestre, prêt à tout pour assouvir son désir de domination. En cela, le personnage peut d'une certaine manière rappeler celui d'Al Pacino dans "SCARFACE", ou pour les fans de mangas animés celui de Harry dans "GUNGRAVE".
A cette période confuse de la vie qu'est l'adolescence, les personnalités de chacun se dessinent... L'insouciance laissant place à une fascination quelque peu morbide et à des jeux pervers poussés à l'extrême pour l'un ; une empathie naturelle pour l'autre, profondément sentimental et foncièrement humain.
Les deux acteurs principaux sont chacun excellents dans le rôle qu'ils incarnent, en particulier le magnétique Shiloh Fernandez, au style rebelle de Johnny Depp et au regard troublant de Joaquin Phoenix.
La fin d'une amitié, un voyage vers l'horreur. Qui est « humain » et qui ne l'est pas, qu'est-ce que l'humanité d'ailleurs, et comment est-elle récompensée... "DEADGIRL" c'est tout cela à la fois. Un scénario sobre et très bien pensé (de Trent Haaga, également à l'origine du très fun "CITIZEN TOXIE: THE TOXIC AVENGER IV"), doté d'un épilogue d'un cynisme non dissimulé !
Preuve que les Etats-Unis possèdent beaucoup d'autres ressources que les remakes et les slashers aseptisés pour teenagers !
Note de Lan : 7.5 sur 10
Critique de DEADGIRL sur Oh My Gore !