.: L'HISTOIRE
Inquiet pour la santé de sa fille autiste, un père décide de la retirer de l'hôpital où elle est suivie. Mais au moment de l'évasion une panne d'ascenseur les empêche de partir. Quand les portes s'ouvrent de nouveau, l'hôpital semble désert, mais des corps mutilés sont rapidement trouvés et des créatures d'un autre monde font leurs apparitions. La fillette semble être le seul moyen de survie du groupe.
.: LA CRITIQUE
Sarah, la fille autiste de Ben, pique une crise de panique au beau milieu d'un examen médical au scanner. Son père décide de la sortir de l'hôpital le soir même contre l'avis de son infirmière attitrée. Mais une fois dans l'ascenseur, un incident se produit, plongeant ses six passagers dans l'obscurité pendant que l'un d'entre eux se remet d'une attaque cardiaque. Lorsque les portes se réouvrent enfin, ils découvrent des lieux abandonnés, coincés dans les couloirs lugubres de cet établissement, qui deviendra le théâtre de phénomènes terrifiants et de présences démoniaques...
Alors qu'ils sont confrontés à une apparition fantomatique des plus effrayantes, le groupe sera bientôt attaqué par une succession de monstres tout droit sortis des profondeurs infernales, au fil des dessins frénétiques de Sarah, impassible sur son fauteuil roulant.
Comme pris au piège dans une sorte de monde parallèle où le temps semble s'être brusquement arrêté, Ben tente d'extirper sa fille de la convoitise de créatures aux desseins mystérieux avec l'aide d'Emily, tous trois perdus dans le dédale des étages, véritables labyrinthes jonchés de cadavres...
Esthétiquement ultra soigné, ce film qui met en scène les Finlandais de Lordi bien connus des fans de Heavy Metal et plus récemment du grand public pour avoir remporté le concours de l'Eurovision 2006 a été tourné par Pete Riski, également à l'origine de toutes les vidéos du groupe. Cela s'en ressent d'autant plus que "DARK FLOORS", dont le récit manque un peu de consistance, ressemble plus à un clip sans chanson d'une heure et demie qu'à un long-métrage à part entière.
Voyons plutôt cela comme une ambition enfin concrétisée qui tenait fortement à cur aux membres du crew musical, y incarnant d'ailleurs leurs propres personnages de scène. Momie, comtesse vampire, homme-alien, et autres ambassadeurs des enfers... une galerie de monstres aux interventions efficaces mais malheureusement insuffisamment fréquentes pour conférer tout son sens à un tel projet.
Imaginée en partie par Mr Lordi himself, l'histoire ne se limite pas aux déambulations parfois ennuyeuses de survivants qui tentent d'échapper à une horde de créatures sanguinaires, prenant également soin de brouiller les pistes en évoquant une autre dimension temporelle, probablement provoquée de toute pièce par l'imagination d'une fillette atteinte de troubles neurologiques...
Outre la sympathie que suscite Lordi et son bestiaire horrifique, ce premier film de Pete Riski, bien qu'imparfait sous divers aspects (notamment l'interprétation de certains acteurs et les lacunes du scénario), reste une pièce intéressante aux décors et effets spéciaux particulièrement convaincants. "DARK FLOORS" aura au moins le mérite de ne pas avoir choisi la simplicité, au prix d'un effort de réflexion de la part du spectateur et peut-être aussi d'une certaine confusion, volontaire ou non...
Rappelons simplement à ses détracteurs que le groupe existe depuis le début 90's, par conséquent bien avant sa participation à l'Eurovision, et que son concept costumé à la croisée de la musique et du cinéma justifie à lui seul l'existence d'un tel film, qu'il faut cesser de percevoir comme un simple outil promotionnel. Et d'ailleurs celui-ci ne compte qu'un seul titre de Lordi... au générique de fin !
Note de Lan : 6 sur 10
Critique du film "DARK FLOORS"