Blanche Neige et le Chasseur

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Oh My Gore » 23 Avril 2012, 11:13

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Scénariste(s) : Evan Daugherty, John Lee Hancock
Genre(s) : Action | Adventure | Drama
Pays : USA
Sortie France : 2012-06-13
Sortie US : 2012-06-01

Avec

Chris Hemsworth, Kristen Stewart, Charlize Theron, Toby Jones, Ian McShane, Ray Winstone, Sam Claflin, Nick Frost, Vincent Regan, Lily Cole

Dans une réécriture du conte des frères Grimm, le chasseur supposé tuer Blanche-Neige dans les bois devient son protecteur et son mentor afin de vaincre la Reine maléfique.
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Messagepar Oh My Gore » 23 Avril 2012, 11:13

Universal Pictures a publié 2 bandes-annonces ainsi qu'un teaser de "BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR", qui sortira sur les écrans US le 1er Juin prochain (le 13 Juin chez nous).

http://www.ohmygore.com/media-blanche-n ... -8761.html
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Messagepar BRUNO MATEI » 06 Septembre 2012, 06:46

BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR
Titre d'Origine: Snow White and the Huntsman
Réalisateur: Rupert Sanders
Année: 2012
Origine: U.S.A
Durée: 2h07
Distribution: Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, Ian McShane, Sam Clafin, Nick Frost, Eddie Izzard, Bob Hoskins, Toby Jones, Eddie Marsan, Stephen Graham.

Sortie salles France: 13 Juin 2012. U.S: 01 Juin 2012

FILMOGRAPHIE: Rupert Sanders est un réalisateur anglais, né le 15 Janvier 1971 à Westminster.
2010: The Low Dweller
2012: Blanche Neige et le Chasseur

Le célèbre conte de Grimm revu et corrigé par un réalisateur néophyte, avec en tête d'affiche, la midinette de la saga docile Twilight, j'ai nommé Kristen Stewart ! C'est dire si ce blockbuster visant un public familial avait de quoi laisser dubitatif l'amateur d'aventures romanesques et d'héroic fantasy. Pourtant, à la vue de sa bande annonce privilégiant la scénographie d'un environnement naturel formel, quelques batailles homériques et la qualité inventive d'effets spéciaux prodigieux, on pouvait présager un bon spectacle ludique potentiellement attractif. A l'arrivée, cette réactualisation ténébreuse de Blanche Neige et les 7 nains réussit haut la main à enchanter son public de 10 à 77 ans ! D'un esthétisme raffiné dans ses décors naturels dantesques et transcendé par une photographie flamboyante, le célèbre conte des Frères Grimm se pare en l'occurrence d'un éclat nouveau pour cette relecture beaucoup plus sombre, voir même parfois horrifique si on le compare au chef-d'oeuvre de Walt Disney. Tout en respectant le matériau d'origine, Rupert Sanders prend soin de nous immerger dans un univers onirique où le merveilleux et l'effroi se télescopent pour mettre en lumière la lutte sempiternelle du Bien contre le Mal.

Afin de préserver son éternelle jeunesse, la reine maléfique Ravenna est contrainte de retrouver la princesse Blanche Neige, à peine échappée du cachot de son château, pour lui arracher son coeur. Réfugiée dans la forêt des ténèbres, Blanche va croiser sur sa route un valeureux chasseur puis septs nains débrouillards. Sur cette route semée d'embûches, ils vont devoir faire face à des rencontres hostiles ou pacifistes avec certaines créatures singulières. Mais leur alliance va surtout converger à l'offensive d'épiques affrontements afin de repousser l'armée hostile et annihiler la Reine.

Féérie, fantasy, aventures, action et fantastique sont les ingrédients habilement dosés d'un conte notoire destiné à émerveiller sans l'outrance de la fioriture. Si l'amateur se révèle facilement impliqué et conquis, c'est grâce à la densité des personnages vaillants et l'intégrité d'un metteur en scène renouant avec les émotions d'antan. Car en éludant la trilogie du Seigneur des Anneaux et quelques autres charmantes fantaisies du type Narnia, il faut remonter aux années 80 pour retrouver ce sentiment noble de l'émerveillement avec des oeuvres picturales comme Conan, Legend, Labyrinth, Dark Crystal, l'Histoire sans Fin, Ladyhawke, voir peut-être aussi à moindre mesure, Willow.

Autant dire qu'un véritable souffle romanesque, épique et poétique plane sur sur les épaules de nos héros engagés dans une flamboyante odyssée émaillée de bravoures et d'imprévus ! Et pour crédibiliser au possible cette aventure fantasmagorique, chaque comédien charismatique réussit à donner chair à leur personnage héroïque ou méprisable. Avec originalité pour confectionner des effets spéciaux en CGI bluffant de réalisme, certaines séquences se révèlent magnifiques ou impressionnantes dans leur aptitude à créer la demi-teinte d'un univers hybride. Que ce soit le refuge obscur de la forêt des ténèbres, le raffinement édénique du sanctuaire, le combat saisissant avec un troll géant ou les métamorphoses maléfiques de la reine ainsi que son miroir déformant.
Dans le rôle délétère de la Reine noire, Charlize Theron livre une fois encore une performance innée dans sa faculté à exprimer les tourments obsessionnels d'une femme hantée par sa beauté physique. Mais aussi la déchéance galvaudée d'une fille préalablement soutirée à sa mère, pour être plus tard envahie d'une rancoeur vindicative vouée au mal absolu ! Kristen Stewart nous avait déjà prouvé qu'elle pouvait être une comédienne persuasive dans Welcome to the Riley ou Speak. En l'occurrence, sans transcender ses rôles les plus saillants, elle incarne avec fragilité la beauté suave d'une Blanche Neige attendrissante, également pourvue d'une bravoure courageuse à daigner mettre un terme aux agissements nihilistes de sa rivale vénale. Enfin, Sam Clafin et surtout Chris Hemsworth (en chasseur viril !) incarnent avec sobriété le profil belliqueux de guerriers délibérés à protéger leur princesse contre les forces du Mal.

Visuellement splendide, d'une féérie teintée d'horreur dans ses élans poétiques singuliers et agrémenté de batailles homériques, Blanche Neige et le Chasseur élude la mièvrerie redoutée dans le moule aseptisé du produit familial. Avec une certaine audace, il se réapproprie même des rôles majeurs impartis aux stéréotypes en leur privilégiant une personnalité plus névrosé ou farouche. Ce qui permet aussi de préconiser la dimension humaine et les enjeux dramatiques impartis à chaque personnage préoccupé. Alors que l'épilogue teinté d'ironie sous-jacente se prend un main plaisir à contourner le traditionnel happy-end idyllique imposé dans le conte de Grimm !
Pour parachever, un excellent spectacle haut en couleurs réalisé avec modestie et dominé par la présence ensorcelante de Charlize Theron. Et rares sont les films où l'on se surprend à éprouver un soupçon d'empathie (la larme à l'oeil !) envers le coeur ruiné d'une mécréante.
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Messagepar Lan » 06 Septembre 2012, 09:15

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Ecrit par Evan Daugherty, John Lee Hancock, Hossein Amini
Avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron

Année : 2012
Pays : USA
Durée : 127 min

L'HISTOIRE
Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l'unique enfant d'un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l'ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l'histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l'orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n'a plus rien d'une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l'art de la guerre par le chasseur qu'elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l'impitoyable Ravenna.

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.: LA CRITIQUE
Enième adaptation du célèbre conte de fée, "BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR" s'éloigne du classique des frères Grimm pour prendre un certain nombre de libertés plus ou moins bienvenues. Tout juste quelques semaines après la comédie "MIRROR MIRROR" de Tarsem Singh, le premier long-métrage de Rupert Sanders s'aventure dans un registre bien plus sombre, qui tire vers une épopée épique dans un contexte fantastique, à mi-chemin entre l'"ALICE AU PAYS DES MERVEILLES" de Tim Burton (l'excentricité en moins) et "LE SEIGNEUR DES ANNEAUX" de Peter Jackson.

Pour incarner la jeune fille au teint blanc comme neige, aux cheveux noirs comme l'ébène et aux lèvres rouges comme le sang, la production a misé sur l'inexpressive Kirsten Stewart, l'égérie des teenagers fans de romance vampirique, qui peinera à s'imposer face au charisme de Charlize Theron. Loin du traditionnel personnage d'adolescente ingénue, cette Blanche Neige-ci – que beaucoup trouveront sans doute un peu fadasse – se muera progressivement en une guerrière façon Jeanne d'Arc, revêtue d'une armure et menant les soldats à la reconquête de son royaume, avec l'aide des 7 nains interprétés par quelques noms connus (Ian McShane, Bob Hoskins, Nick Frost..., pas tous nécessairement reconnaissables au premier coup d'œil) et de Chris Hemswoth, qui, après ses récentes apparitions aux premiers plans dans "AVENGERS" et "CABIN IN THE WOODS", ne pouvait décemment pas n'être relégué qu'au simple rôle du chasseur bienveillant...

Seule la cruelle marâtre reste un tant soit peu fidèle au récit que l'on connait et se verra même apparentée à une sorte de Comtesse Báthory, qui n'hésite pas à user de pouvoirs maléfiques pour rester jeune et belle. Dommage que le scénario n'ait pu s'empêcher de justifier ses actes et sa méchanceté par un passé qui nous est livré sous forme de flash back, lorsque que la seule quête de beauté et d'immortalité semblait amplement suffisante et crédible.
Et c'est justement cette volonté permanente de se démarquer à tout prix des conventions établies par le conte qui plombe le film, dénaturant quelque peu l'essence du matériau d'origine et sombrant parfois même dans le ridicule. Plutôt que de s'employer à broder sur les antécédents des différents protagonistes et d'imaginer de nouveaux enjeux, n'aurait-il pas mieux valu soigner davantage les dialogues – qui, il faut l'avouer, ne volent pas bien haut – et apporter davantage d'intensité émotionnelle aux personnages ?

Bien heureusement, l'univers visuel de "BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR" est suffisamment riche et impressionnant pour apprécier le film. Toutes les images, absolument somptueuses, témoignent du soin apporté aux décors, aux costumes, ainsi qu'aux divers effets visuels. La garde-robe de la reine se montre particulièrement spectaculaire, que les tenues soient ornées de dorures ou de plumes de corbeaux, tandis que les différents tableaux sont tous plus bluffants les uns que les autres, des jardins enneigés du château aux paysages désolés et au sinistre trône du royaume usurpé, avec toutefois la présence d'une forêt féerique – curieusement très influencée par Miyazaki et notamment par "PRINCESSE MONONOKE" – peuplée d'animaux en images de synthèses (moins réussis) et de créatures surnaturelles dont on se serait bien passé...
A côté de toutes ces indéniables qualités esthétiques, les effets spéciaux rivalisent d'efficacité et de fluidité : les apparitions de l'homme miroir, le vieillissement (ou le rajeunissement) accéléré de la reine ou encore ses ablutions dans un bain de lait et ses mutations en nuées de corbeaux... C'est certainement cela que l'on retiendra de "BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR", plus que les défauts scénaristiques et que les nains en érection devant les danses, pourtant peu lascives, de Blanche Neige au coin du feu.

Note de Lan : 6.5 sur 10

Critique du film "BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR"
http://www.ablazine.com/
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