VAMPYRES de José Ramon Larraz, 1974

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VAMPYRES de José Ramon Larraz, 1974

Messagepar BRUNO MATEI » 09 Mars 2013, 08:28

Titre d'Origine: Daughters of Darkness
Réalisateur: José Ramón Larraz
Année: 1974
Origine: Angleterre
Durée: 1h32
Distribution: Marianne Morris, Anulka, Murray Brown, Michael Byrne, brian Deacon, Sally Faulkner, Karl Lanchbury.

FILMOGRAPHIE: José Ramón Larraz, dit parfois Gil, Dan Daubeney ou Watman (né en 1929 à Barcelone en Espagne) est un auteur de bande dessinée et réalisateur espagnol.
1970: l'Enfer de l'Erotisme. 1971: Déviation. 1973: La Muerte Incierta. 1974: Emma, puertas oscuras. 1974: Les Symptomes. (Symptoms/The Blood Virgin). 1974: Vampyres. 1974: Scream... and die ! 1977: Luto Riguroso. 1977: Le Voyeur. 1977: La Fin de l'Innocence. 1978: l'Occasion. 1978: La Visita del vicio. 1979: The Golden Lady. 1979: l'Infirmière a le feu aux fesses. 1980: Estigma. 1981: Las Alumnas de madame Olga. 1981: La Momia Nacional. 1982: Les Rites sexuels du diable. 1983: Polvos Magicos. 1983: Juana la loca... de vez en cuando. 1987: Repose en paix. 1988: Al filo del hacha. 1990: Deadly Manor. 1992: Sevilla connection.

Auteur de bandes dessinées, l'espagnol José Ramon Larraz est aussi le cinéaste méconnu de plusieurs longs-métrages quasi introuvables en France. D'ailleurs, l'un de ses premier essais présenté à cannes, Les Symptomes, est une oeuvre aujourd'hui invisible car faisant partie du Top 10 des 75 films les plus recherchés par le FBI.
La même année, il entreprend Vampyres, un film d'exploitation alliant sans vergogne sexe et horreur. Largement occulté depuis des décennies par les spécialistes du genre, cette série B british se révèle pourtant une petite perle du genre à situer entre le cinéma onirique de Jean Rollin et celui, plus trivial, de Norman J. Warren. Le scénario linéaire est un prétexte pour aligner des séquences érotico-gores particulièrement corsées. Deux femmes autrefois assassinées par un mystérieux individu reviennent sous l'apparence de vampires pour assassiner les automobilistes égarés. Propriétaires d'un manoir, nos châtelaines entraînent quelques quidams esseulées dans leur gothique demeure pour s'adonner au plaisir de la chair et du sang.

Ce qui frappe d'emblée dans ce conte fantasmatique où le temps semble dilué c'est le soin alloué à l'atmosphère opaque irrésistiblement envoûtante. Que ce soit à travers sa nature crépusculaire en clair-obscur, à l'intérieur d'un château gothique où les chambres tamisées prédominent le cadre, ou dans le sous-sol étroit d'une cave éclairée de bougies. Avec l'apparition onirique de deux beautés charnelles entr'aperçues aux abords d'une forêt mais originaires de nulle part, José Ramon Larraz joue la carte de la poésie. Mais c'est l'érotisme ardent qui prédomine toute l'intrigue puisque ces vampires vêtus de cape noire (mais éludées de canines aiguisées !) occupent leur temps à l'échangisme d'ébats sexuels au sein d'un manoir isolé. La mise en scène soignée compense la maigreur de l'intrigue par une ambition formelle à façonner un climat d'étrangeté prégnant. En prime, la verdeur des attaques sanglantes commises par les lesbiennes sur les mâles démunis se révèlent inopinément cruelles par leur hargne incontrôlée. Superbement campées par Marianne Morris et Anulka, nos deux comédiennes impudentes réussissent avec un naturel trouble à nous aguicher par leur silhouette voluptueuse, leur regard magnétique et leur poitrine opulente. Les séquences érotiques généreusement explicites accusent donc une certaine redondance sans que jamais le spectateur ne se laisse accaparer par l'ennui. Leur efficacité résulte surtout dans l'élaboration d'un climat gothique chargé de mystère diffus, dans ses éclairs de violence inattendus et dans le pouvoir de fascination imparti aux deux maîtresses insatiables.
ATTENTION SPOILER !!! Le final surprend par son ton fantaisiste et son originalité afin de justifier les motivations revanchardes des vampires compromises à revenir hanter les lieux du crime sous l'apparence de fantômes. FIN DU SPOILER.

La Chair et le Sang
En dépit d'une narration décousue et de la défaillance des dialogues, Vampyres réussit à fasciner et envoûter de manière prégnante en plongeant le spectateur dans l'antre d'un rêve érotico-sanglant régi par des nymphomaniacs ! A découvrir sans tarder !
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BRUNO MATEI
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