UNIVERSAL SOLDIER : LE JOUR DU JUGEMENT de John Hyams, 2012

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UNIVERSAL SOLDIER : LE JOUR DU JUGEMENT de John Hyams, 2012

Messagepar BRUNO MATEI » 05 Février 2013, 07:51

Tire d'origine: Universal Soldier: Day of Reckoning
Réalisateur: John Hyams
Année: 2012
Origine: U.S.A.
Durée: 1h55
Distribution: Scott Adkins, Jean Claude Van Damme, Dolph Lundgren, Kristopher Van Varenberg, Andrei Arlovski, Mariah Bonner.

Sortie DTV France: 23 Janvier 2013. Sortie salles U.S: 30 Novembre 2012. Russie et Malaisie: 4 Octobre 2012

FILMOGRAPHIE: John Hyams est un réalisateur, scénariste et producteur américain.
1997: One dog Day. 2002: The Smashing Machine. 2003: Fight Day (télé-film). 2006: Rank. 2006: Bull Sessions: The Making of Rank. 2009: The Razzle Dazzle. 2009: Universal Soldier: régénération. 2012: Universal Soldier: le jour du jugement. 2012: Dragon Eyes.

Après une sympathique série B matricielle initiée par Roland Emmerich et deux suites mercantiles en demi-teinte (le 3è épisode plus sombre et violent se révélait plus ambitieux que l'antécédent), Universial Soldier: le jour du jugement continue de s'opposer au caractère docile et pittoresque de son modèle. Déjà responsable du 3è volet, John Hyams nous livre ici un film d'action aussi étrange que furibond, déployant à intervalle régulier des séquences homériques d'une barbarie jusqu'au- boutiste ! Ca démarre sec avec un prologue meurtrier d'une rare brutalité pour le massacre d'une famille prise en otage par une bande de malfrats encagoulés. Passage à tabac du père de famille avec le fer d'un tisonnier puis exécutions de la mère et sa fille, sommairement assassinées d'une balle dans la tête ! Passé cette séquence choc particulièrement crapuleuse, on continue dans la même veine cinglante avec l'entrée en scène d'un barbu renfrogné au sein d'un hôtel de passe en rut ! Coups de chevrotine fugaces envoyés sur chacun des clients alors que certaines de leur partenaire vont se retrouver projetées contre les murs par l'impact des balles assénées.

D'une sauvagerie inouïe dans son ultra-violence pourfendeuse et extrêmement spectaculaire dans ses combats chorégraphiés, le long métrage de John Hyams est une série B d'une audace subversive pour illustrer sans concession la quête identitaire d'une ancienne machine à tuer, délibéré à retrouver ses assaillants. Sans faire preuve d'originalité pour son scénario quelque peu décousu (voir parfois aussi expérimental dans les liens télépathiques qu'entretiennent les UniSol), Universal Soldier: le jour du jugement est suffisamment bien troussé et efficace pour prémunir l'intérêt du spectateur, constamment ébranlé par sa puissance épique !
Course poursuite endiablée contre véhicules, baston interminable entre deux antagonistes au sein d'un foyer délabré ou dans l'enceinte d'un commerce sportif et échanges de tirs méthodiques contre un groupe de mercenaires centralisés en camp militaire.
Si l'interprétation reste tout juste honorable et que Scott Adkins tente comme il peut d'insuffler une certaine densité dans sa rancune vindicative, Jean Claude Vandamme véhicule une présence glaçante pour endosser l'icone mystique d'un leader aussi mutique qu'impassible. Alors que son fidèle allié campé par le vétéran Dolph Lundgren fait preuve d'un sarcasme mêlé de mépris afin d'intimider ses adversaires.

D'une férocité aussi incongrue que rigoureuse, Universal Soldier: le jour du jugement est une série B effrontée déployant sans répit des séquences homériques à l'impact foudroyant !
Si son scénario indécis et mal structuré l'empêche de dépasser le stade conventionnel du film d'action, son caractère trouble lié à la quête identitaire et au rapport émotif de nos réminiscences survole notamment une certaine réflexion existentielle. A découvrir sans préjugés pour les amateurs d'action frontale !
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BRUNO MATEI
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Re: UNIVERSAL SOLDIER : LE JOUR DU JUGEMENT de John Hyams, 2

Messagepar Lan » 08 Février 2013, 12:25

Image
Ecrit par John Hyams, Doug Magnuson, Jon Greenhalgh
Avec Scott Adkins, Dolph Lundgren, Andrei Arlovski, Jean-Claude Van Damme
Année : 2012
Pays : USA
Durée : 114 min

L'HISTOIRE
L'anarchie règne sur le monde, les UniSols (Universal Soldiers) Luc Devereaux et Andrew Scott, affranchis des ordres du gouvernement, veulent créer un nouvel ordre. Pour y parvenir, ils doivent éliminer les plus faibles parmi leurs rangs afin de constituer une armée invincible...

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LA CRITIQUE
La saga Universal Soldier, c'est un peu une enfant bâtarde dans le cinéma Américain. Au fil des années, on constate en effet des éléments troublants... Tout d'abord, étalés sur près de 20 ans, les 6 épisodes (et oui !) ne se suivent pas réellement d'un point de vue narratif. Ensuite, certains d'entre eux ont été conçus pour le cinéma, d'autres pour une exploitation directe en vidéo ou simplement pour la télévision. Retour sur l'une des rares franchises qui ignore toutes les règles de base de ce qui fait une véritable saga cinématographique.

1992, Roland Emmerich, réalisateur Allemand dont le seul titre de gloire est "MOON 44", une sorte de "TOP GUN du pauvre futuriste dans l'espace" est désigné par Mario Kassar (producteur exécutif de la saga "RAMBO", de "TOTAL RECALL" et "TERMINATOR 2", entre autres) pour réaliser "UNIVERSAL SOLDIER". Jean-Claude Van Damme alors au sommet de sa gloire, auréolé par les succès de "FULL CONTACT", "COUPS POUR COUPS" et "DOUBLE IMPACT" en sera la tête d'affiche. Le film est très bon et plutôt novateur pour l'époque. "UNIVERSAL SOLDIER" est le blockbuster idéal de l'été 1992. Le film est un énorme carton mondial, ses 23 millions $ de budget sont remboursés en à peine 15 jours sur le sol américain et Van Damme, qui affronte Dolph Lundgren dans le film, est propulsé méga-star. La suite est moins glorieuse, du moins pendant un moment... Et à la fin Luc Devereaux rentre chez lui...

En 1998 et 1999, Showtime Networks commande deux suites "officieuses" au film de Roland Emmerich destinées à la télévision. Co-production Canada/USA/Allemange/Australie (!), "UNIVERSAL SOLDIER 2 - FRERES D'ARMES" et "UNIVERSAL SOLDIER 3 - ULTIME VENGEANCE" mettent en scène Matt Battaglia dans le rôle titre. Luc Devereaux et la journaliste Veronica Roberts y tentent de mettre fin aux expérimentations du gouvernement en dévoilant au grand public le projet UniSol. Luc croise (et affronte) son frère, re-conditionné pour devenir lui aussi un UniSol.
La même année, en 1999 une autre suite, "officielle" cette fois, voit le jour. Jean-Claude Van Damme reprend son rôle et affronte cette fois Michael Jai White. Plutôt divertissant, "UNIVERSAL SOLDIER : LE COMBAT ABSOLU" est une honnête série B d'action, plutôt énergique, fun et divertissante, mais vraiment sans plus, le minimum syndical en somme. Pas suffisant donc, et pour cause, c'est le black-out durant 10 années. Ah oui et au fait, à la fin Luc Devereaux rentre chez lui...

En 2009, la franchise reprend du poil de la bête en DTV sous l'impulsion de John Hyams (fils du célèbre chef Opérateur et réalisateur Petar Hyams à qui l'on doit le non moins célèbre "OUTLAND" avec Sean Connery mais aussi "TIMECOP ", "MORT SUBITE" avec JCVD ou encore "LA FIN DES TEMPS"). Le film est plutôt bon mais sent quand même le DTV calibré, tourné dans un pays de l'est avec un budget réduit au minimum. Andrew Scott toujours interprété par Dolph Lundgren est de retour (sans qu'on nous explique jamais vraiment pourquoi...) et Luc Devereaux le re-re-re-re-re-re-re-tue à la fin. Cependant John Hyams avec son style sec et nerveux renouvelle un peu la saga, et le succès en vidéo est au rendez-vous. Et je vous le donne en mille, à la fin Luc Devereaux rentre chez lui...

Ce qui nous amène, enfin (!) au quatrième film officiel (mais sixième si l'on compte les deux téléfilms) de la saga : "UNIVERSAL SOLDIER : LE JOUR DU JUGEMENT", toujours réalisé par John Hyams, qui cette fois-ci et contrairement à l'épisode précédent s'est totalement lâché ! Vous me direz, après une ultime vengeance, un combat absolu, les 2147 morts de Dolph Lundgren et les 20 346 retours de Luc Devereaux chez lui, il fallait au moins un jour du jugement pour dépasser tout ça. Là où les instigateurs du projet font très fort, c'est qu'il proposent un script qui paraît absolument indigent et bourré d'incohérences. Jugez plutôt : Dolph Lundgren/Andrew Scott est toujours là alors qu'il est mort 2147 fois et Jean-Claude Van Damme/Luc Devereaux (qui était pourtant rentré chez lui) est désormais un gros méchant qui veut asservir le monde du fond d'une fausse caverne en carton. Et justement, comme il est très méchant, il tue la femme et la petite fille d'un type ordinaire qui s'appelle John et qui est interprété par l'un des meilleurs combattants du cinéma d'action actuel, j'ai nommé Scott Adkins. Forcément, John désire se venger et il part à la recherche de Luc Devereaux, après avoir passé 9 mois dans le coma !!! Poursuivi par un UniSol barbu qu'on a aperçu pas barbu dans le précédent épisode (vous suivez ? C'est incroyable comme histoire non ?), John révèle peu à peu une adresse et une force hors du commun. En gros, il est lui aussi un UniSol, sauf qu'il ne le sait pas. Je m'arrête là, sachez juste que l'histoire propose quelques twists assez fous dans sa dernière heure...

Mis à part ce script taré, parlons un peu du film en lui même. Et bien il suit l'esprit du scénario. John Hyams nous propose une mise en scène spectaculaire car totalement schizophrène. En passant d'une réalisation de film d'action à une réalisation qui flirte carrément avec le cinéma d'horreur, le réalisateur emploie différents styles (voire genres cinématographiques) qui s'emmêlent de manière totalement anarchique, mais qui à force, finissent par former un tout cohérent. Evidemment, un fils de chef opérateur ne peut que livrer une image de qualité, l'utilisation de la caméra Red Epic y étant aussi pour quelque chose. Niveau action, c'est du bonheur ! L'amateur de gore trouvera son compte tant le film enchaîne les scènes d'action ultra-violentes (mais vraiment !). Le film, dans son approche des affrontements est carrément sauvage, barbare. L'amateur de JCVD sera déçu de ne le voir qu'à peine 10 minutes dans le film, mais on s'en doutait, vu que la star de l'épisode c'est Scott Adkins...

Doté d'un script hallucinant qui tient pourtant sur un bout de papier, d'une réalisation vraiment surprenante et tenant toutes les promesses d'un film d'action étonnamment barbare et violent "UNIVERSAL SOLDIER : LE JOUR DU JUGEMENT" n'est pourtant pas un film fun. Un certain malaise se fera même sentir dans le final nihiliste et à l'exact opposé des happy-ends habituels.

Et non, à moins qu'il ne soit atteint du même syndrome que son ancien ennemi Andrew Scott, cette fois Luc Devereaux ne rentre pas chez lui...

Note de vincethecrock : 7 sur 10

Critique du film "UNIVERSAL SOLDIER : LE JOUR DU JUGEMENT" : http://www.ohmygore.com/critique-universal-soldier-le-jour-du-jugement-1064.html
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