THE HOUSE ON SORORITY ROW
Réalisateur: Mark Rosman.
Année: 1983.
Origine: U.S.A.
Durée: 1h31.
Distribution: Kate Mcneil, Eileen Davidson, Janis Zido, Robin Meloy, Harley Jane Kozak.
Sortie salles U.S.A.: 21 Janvier 1983
FILMOGRAPHIE: Mark Rosman est un producteur, réalisateur et scénariste américain né en 1959.
1983: The House of sorority row, 1985: Alfred Hitchcock présente (série tv), The Blue Younder (télé-film), 1986: Spot Marks the X (télé-film), 1994: The Force, 1995: Evolver, 1997: Invasion Alien, 2000: Grandeur nature (télé-film), Mannequin d'un jour (télé-film), la Guerre des Stevens (télé-film), 2001: State of Grace (série TV), 2004: Comme Cendrillon, 2005: l'Homme parfait, 2011: William et Kate (télé-film)
Encore un film méconnu sombré dans les oubliettes, datant de 1983 et ayant fait récemment l'objet d'un remake grotesque afin de suivre la mode lucrative des redites antiques remises au goût du jour en y injectant une bonne dose d'hémoglobine absente du film d'origine.
Cette première réalisation d'un modeste faiseur de productions télévisuelles surfe sur la mode du slasher en pleine vague déferlante de Halloween, Vendredi 13 et autres consorts notoires. Il réussit tout de même à tirer son épingle du jeu grâce à une interprétation moins superficielle que de coutume et un suspense lattent assez bien modéré.
Un groupe d'étudiantes se réunissent dans la maison de leur association pour célébrer la fête de fin d'année. La matriarche autoritaire, propriétaire de la demeure, leur refuse illico de rester sur les lieux pour une éventuelle party festive. Les filles insolentes refusent de se laisser impressionner et continuent d'investir le domicile champêtre. Mme Sleter décide alors de se rebeller en provoquant un couple en plein ébat sexuel. A leur tour, en guise de revanche, les filles complotent une macabre mise en scène afin de brimer la sexagénaire. Seulement, la mauvaise blague tourne au drame ! La mégère meurt noyée dans la piscine. Après avoir occulté le corps au fond du bassin, les filles entament leur fameuse party estivale en compagnie des nombreux invités. Mais un mystérieux tueur rode aux alentours et décime un à un les responsables de la mort de Mme Slater.
Après un bref prélude se déroulant au début des années 60 pour annoncer la mort du bébé de Mme Slater en plein accouchement, ce flash back trouble et diaphane laisse ensuite place à notre époque contemporaine avec ce groupe de jeunes filles réunies dans une maison bucolique pour célébrer leur confrérie. Mais un mystérieux assassin a décidé de leur faire payer leur mauvaise blague virée à la tragédie pour la mort accidentelle de Mme Slater. L'intrigue va donc laisser planer un doute perpétuel quand à savoir si la propriétaire de la maison est réellement morte noyée par la faute de ces septs étudiantes rebelles gentiment vindicatives. C'est aussi ce flashback émis en préambule qui va réussir à semer le doute sur la potentielle mort du bébé de celle-ci. Car après quelques meurtres sauvagement perpétrés ciblant systématiquement les donzelles incriminées, on s'imagine bien qu'il pourrait s'agir probablement de Mme Slater, de son fils supposément mort-né ou d'un témoin sans identité ayant assisté aux exactions frauduleuses entreprises sans vergogne par les jeunes filles affolées.
Avec une présentation de personnages féminins moins conventionnels que la traditionnelle, Mark Rosman va réussir à maintenir un certain intérêt dans une sobre réalisation assez efficace misant sur un futile suspense lattent sans s'accorder facilement de débordements sanglants pour la mise à mort graphique des victimes, bien que le hors-champ soit toutefois éludé. Les meurtres mis en scène de manière concise se révèlent malgré tout un peu violents et frivolement spectaculaires dans leur rapidité imposée.
C'est la dernière demi-heure qui va gravir d'un échelon le suspense habilement mis en place pour laisser place à une successions de séquences haletantes ainsi qu'une révélation finale attendue mais convaincante et obscure pour l'aspect horrifique d'une résultante contraignante. Surtout que le tueur (ou la tueuse) est accoutré(e) d'un vêtement de clown dans son ultime point d'orgue effréné assez angoissant par sa lourde atmosphère diffuse.
Ancré dans son époque eightie sur un air musical de pop désuète, The House on Sorority est un aimable slasher honorablement réalisé avec l'entremise d'une intrigue rentable efficacement menée. Son interprétation modeste éludant les potiches de service décervelées et une dernière demi-heure angoissante montant d'un cran la tension accordée tolèrent un capital sympathie probant pour laisser dans le souvenir du spectateur un agréable moment ludique.
Une petite série B honnête en somme, largement plus fréquentable que son remake tape à l'oeil plutôt tiré par les cheveux.