The Haunting / La maison du diable

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Messagepar Maniak » 20 Juillet 2005, 15:54

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Pour poursuivre ses expériences de parapsychologie, le professeur Markway réunit un groupe de personnes dans un vieux manoir réputé hanté. Dès la premiere nuit, les hôtes du professeur sont terrorisés par des bruits insolites. Eleanor est au bord de la dépression et le professeur lui conseille de partir. Elle refuse, prétendant que la maison la retient.

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Réalisation magistrales et décors superbes font de ce film un des plus terrifiant qu'il m'ait été donné de voir!!

Amateur de gore et de monstres passez votre chemin, ici pas de vilaines créatures ni d'effets spéciaux onéreux, tout est suggéré par les décors et les bruitages ( l'utilisation du son est tout simplement remarquable dans ce film!) et pourtant c'est 100% efficace, on y flippe comme jamais dans un film de maisdon hantée, et ce n'est pas Hantises, le remake bidon de Jan de Bont qui viendra le détronner.
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Messagepar darquos » 20 Juillet 2005, 17:36

Super flippant ce film :crying: et d'une beauté remarquable. Les fans d'ésotérisme devraient adorer !
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Messagepar moviemaniac » 20 Juillet 2005, 21:04

le voilà l'original :D ben Maniak a tout dit, je peux que trop vous le conseiller aussi !!!
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Messagepar Forensick » 20 Février 2009, 11:17

Un peu d'exhumation (de topic bien sur ;) ) !
Je l'ai vu recemment ei il est vraiment très bon, glauque, et flippant.
La bande son est vraiment incroyable !

Ensuite tout pareil que Maniak !
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Messagepar SUSPIRIA » 20 Février 2009, 12:33

Chef-d'oeuvre absolu inaltérable !!! tout est dans la suggestion, l'angoisse ressentie toute en subtilité n'en est que plus forte.
Ah la la, ces violents coups de tonerres perçus dans le mur en pleine nuit !!! Glacial et profondément fascinant !!!
Un noir et blanc superbe, l'un des plus grands films et l'un de mes meilleurs !
On n'a jamais fait mieux depuis pour le thème des "demeures hantées".
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Messagepar ottorivers » 21 Février 2009, 00:59

Chef d'œuvre d'ambiance, terreur sourde et forcément crédible puisque notre imagination est menée à rude épreuve.
Ce n'est pas pour rien qu'on le qualifie de classique.
Pour faire ce genre de film, il ne faut qu'une seule condition: Un bon réalisateur.

Pour les amateurs de trouille dans ce genre, un petit bijou, vu il y a quelques semaines dont j'avais entendu parler depuis longtemps, réalisé par Herbert Wise, comme quoi les Wise ("sages" en Anglais) savent comment vous foutre les foies avec peu de choses, même s'il n'y a aucun lien de parenté entre les deux, le petit bijou "THE WOMAN IN BLACK" (1989), une prod British pour la TV qui fout les mickettes à zéro. :wacko:

A dégotter de toute urgence avant que les DVD ne soient épuisés. :(
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Messagepar BRUNO MATEI » 28 Septembre 2011, 06:47

Tiens Otto ! justement, Woman in Black est de nouveau adapté pour le ciné par Peter Watkins (Eden Lake) !


Réalisateur prolifique et éclectique dans la diversité des genres administrés, l'illustre Robert Wise s'inspire en 1963 d'un roman de Shirley Jackson pour tenter d'authentifier un cas de demeure hantée avec La maison du Diable. Psychanalyse passionnante sur les affres de l'angoisse innée en notre psyché importuné, ce chef-d'oeuvre inégalé laisse planer le doute quand à l'intrusion du surnaturel pour mieux nous entraîner dans le vertige de l'inhibition refoulée.

Un professeur en parapsychologie réunit trois personnes pour tenter d'authentifier un cas de maison hantée dans la célèbre demeure de Hill House. Eleanor, la femme la plus chétive et susceptible semble autant attirée que terrifiée par la présence spirituelle de la maison. Bientôt, sa vie va peu à peu basculer dans la paranoïa et la névrose, faute de son esprit lourdement accablé par le récent décès de sa mère impotente et de cette vaste maison opaque semblant avoir une grande influence sur ses angoisses intimistes.

Modèle de suggestion d'une infinie richesse conceptuelle dans sa démarche thérapeutique sur la névrose subjective de l'héroïne principale, La Maison du Diable est une ultime expérience dans notre conscience tourmentée pour tenter de réfréner et contrôler nos craintes les plus chaotiques.
Le réalisateur nous narre avec parcimonie le portrait sensitif d'une jeune femme esseulée, profondément meurtrie de subir une existence morne et inexistante. Faute de supporter sa relation orageuse avec une soeur autoritaire auquel elles ont choisi de vivre communément dans l'appartement restreint d'une collocation, Eleanor est d'autant plus accablée par le poids de la culpabilité du décès de sa mère impotente. Un soir, alors que celle-ci, mourante, lui suppliait de lui rapporter ses médicaments, Eléanor aura involontairement omis de porter assistance à sa pauvre mère démunie.

Robert Wise nous livre une véritable introspection spéculative sur la personnalité fragilisée de cette célibataire inflexible. Une femme ombrageuse particulièrement susceptible de l'esprit mesquin asséné à sa collègue de chambre, désireuse de la provoquer violemment pour mieux la confronter à sa persécution paranoïaque.
Par le climat insécurisant de cette demeure gothique déployant diverses pièces lugubres et baroques (l'immense escalier circulaire, le jardin de statues de pierre) la jeune femme ivre de vertige d'un environnement trop spacieux, va être davantage réceptive, laissant libre cours à son imagination fertile pour se laisser envahir par une aura ténébreuse imperceptible. Les premiers phénomènes inexplicables sont causés par un assourdissant tambourin raisonnant inlassablement derrière la porte de la chambre auquel nos deux héroïnes s'y sont cloîtrées. Plus tard, des voix infantiles ou caverneuses, des bruits de pas diffus, une porte semblant respirer, tel un battement de coeur poussif vont une nouvelle fois venir tourmenter les esprits (influençables) d'un groupe d'individus en quête de sensationnalisme occulte. Ces séquences percutantes à l'angoisse palpable sont admirablement rendues par un montage nerveux multipliant les angles de vue alambiqués et s'accaparant avec une rare maîtrise d'un climat oppressant scandé par le témoignage terrifié de nos protagonistes déconcertés.

L'implacable force du récit entièrement compromis à la délégation subjective est de pouvoir distinguer que tous ces évènements potentiellement paranormaux ne sont peut-être que le fruit imaginaire d'un esprit fébrile extrêmement susceptible, se laissant lentement ébranler par une paranoïa toujours plus éprouvante. A moins que le pouvoir mystique de la maison possède finalement cette faculté irrationnelle de décupler les angoisses des esprits introvertis les plus réceptifs d'entre nous. Comme quoi, la peur, le doute et la crainte de s'élever et s'affirmer peuvent facilement nous mener à l'aliénation quand un esprit névrosé ne trouve pas matière à réprimer ses affres dépressives d'un trauma mortuaire (ici, la hantise d'une culpabilité d'avoir involontairement laisser pour morte une matriarche moribonde ! ).

LA LOCATAIRE.
Sommet d'angoisse sous-jacente, de tension oppressante et de mystère insondable, La Maison du Diable est l'une des clefs de voûte du cinéma d'horreur destinée à sonder l'infinie complexité à extérioriser intrinsèquement nos angoisses les plus dolentes. A travers le cas de hantise d'une demeure gothique (superbement photographiée dans des éclairages monochromes habilement contrastés), c'est la psychanalyse subjective d'une femme profondément déchue, destinée à se laisser happer par la délivrance morbide que nous conte l'auteur avec une rare subtilité. Un épilogue fatalement tragique afin de mieux souligner le caractère brimé d'une âme chétive et sa lente dérive vers les cimes de la folie influente. Alors que paradoxalement, le doute est permis d'envisager quand à la véracité potentiellement irrationnelle de cette maison renfermant ses multiples secrets indéchiffrables. La maison du diable dévoilant alors implicitement une ultime fois au spectateur son potentiel de terreur tangible laissée en suspens.
Passionnant, terrifiant et dérangeant !
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