A Serbian Film

-> Le gros Gore qui tache et les films dégueux à vomir

Messagepar ottorivers » 19 Juin 2010, 12:45

SUSPIRIA @ 10.06.2010 à 20:08 a écrit: J'ai bien peur que ce soit supra complaisant ce truc.
Je le verrai c'est sur mais sans me presser.
Si c'est du Guinea Pig de luxe, je le rejetterai.


Si tu avais lu ma critique tu saurais que non. :blink:

Il y a une histoire contrairement aux Guinnéa Pigs (enfin surtout les plus décriés, à base de torture sans autre fioritures comme "Flowers of Flesh & blood" et "Devil's Experiment").

maintenant la façon dont l'histoire est traitée peut etre sujette à polémique.
Est ce que les images de tortures ont une signification autre que l'aspect purement choc et dégueulasse.

Là, chacun aura son avis.

Si tu veux du dégueu Matt, il y a les titres que j'ai cité dans la critique, les 3 AUGUST UNDERGROUND sont parmi les plus crades jamais tournés, et leur aspect réalistes (c'est à dire mal foutus et moches comme des vrais snuffs) sont leur seul intérêt. Ce qui est bien limité il faut dire.
Snuff 102 était trop travaillé pour avoir l'air vrai, mais reste intéressant quelque part.
Hier j'ai vu GROTESQUE /Gurotesuku (2009), film japonais qui va aussi assez loin dans la torture, mais bon à part une petite astuce, le reste est une expo de scènes sadiques et si on est un peu habitué au genre, on se lasse assez vite.

Je suis impatient d'avoir vos avis pour Serbian Film, qui est vraiment hard et pas qu'au point de vue du gore, ou il est dépassé par les japonais, devenu maîtres dans le hardcore.

Au BIFFF on l'a vu en salle de presse, mais j'aurais été curieux de voir les réactions du public, qui est d'habitude assez rigolard las bas.
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Messagepar Scars » 23 Juin 2010, 11:02

Ce genre de film ne m'intéresse pas du tout. J'ai lu tout l'article dans mad movies mais toute cette dimension soit disant sociale me semble bien loin et je pense qu'ici ce sont les moyens plus que la fin pretextée qui sont le but réel.

Bien que je n'ai pas encore vu le film, ni même une bande annonce, je pense que le film aurait plus d'impatc si le coté sadique et décadent était assumé et non dissimulé auprès du gouvernement. Bon bien entendu je peux changer d'avis très vite en voyant le film, mais c'est mon premier avis après la découverte de l'existence de ce film. Film qui aura probablement plus d'impact niveau complaisance du sale et du décadent que social. les humains étaient bcp plus récéptifs aux instincts enfouis au fond d'eux qu'à un monde meilleur. Et ça ne me dérange pas.
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Messagepar Scars » 23 Juin 2010, 11:13

Ok je viens de voir la bande annonce et ce n'est définitivement pas un film pour moi.
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Messagepar SUSPIRIA » 23 Juin 2010, 20:32

Je l'avais lu ta critique Otto (la preuve, j'en ai parlé sur FB ce lundi).
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Messagepar ottorivers » 24 Juin 2010, 12:23

Impatient d'avoir ton avis la dessus, mais je pense que tu n'aimeras pas non plus, peut être pour d'autres raisons que les miennes.
Le problème ça va être d'arriver à le voir, pour l'instant il reste introuvable hors festival. Quand il n'est pas interdit comme au SMIFF. Snif :(
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Messagepar lirandel » 25 Juillet 2010, 10:39

Plus cruel que Maniac , plus immoral socialement qu'un Hostel , ce film m' à laissé un gout amer tel un tableau immonde qui peint sans doute une réalité ,
mais qui à le désavantage de tendre le miroir le plus ténébreux qu'il soit sur la nature humaine.
Sur un scénario simple qui tient la route, cette fiction incarnée par le personnage de Milos ne cesse de descendre dans les abimes les plus reculées
de l'âme humaine alimenté par les travers bien connus de l'homme…
L'argent ( bien que le standing de vie de Milos qui nous est dépeint n'est pas le pire ) la reconnaissance d'un pays en perte d'identité et de culture caricaturée à l'extrême jusqu'à la folie morbide de ce réalisateur de films porno qui convaincra Milos de reprendre du service.
la convoitise sexuelle , perversité et autres vices sont ici au service de ce métrage qui une fois vu ne laisse pas indifférent.

La critique d'Ottorivers est juste et je n'aurai que peu de choses à dire de plus pour l'instant…faut digérer tout de même..lol

Sans rien dévoiler du tout , le coté soigné du film ote pourtant au sujet traité
toute forme de vulgarité gratuite qui aurait immanquablement envoyé le réal au rang des salopards en quête de sensationnel morbide.
C'est cette balance subtile entre fiction et réalité qui fait l'effet d'une caisse de résonance et qui après coup détruit le peu de foi qu'il nous reste sur le monde capitaliste qui porte en lui toute la perversité intrinséque.

la bande son soutient le film soit dit en passant et son interdiction ne doit pas faire oublier que la réalisation jusqu'au montage final laisse entrevoir un réalisateur à suivre quel que soit son prochain projet et quelque soit le sujet.
Bref , un film qui à été pensé et mesuré intelligemment mais qui ne doit pas
pour autant tomber dans toute les mains..vous êtes avertis…
Son interdiction en France n'est pour moi pas regrettable , n'étant pas fan de censure , je comprends parfaitement la prise de position du comité , cela aurait été une porte ouverte vers le tout et n'importe quoi de la part de décérébrés
tels qu'ils sont montrés justement dans le film ,
Quand je vous disais qu'il y a matière,,,,
Les producteurs savaient parfaitement avant de faire le film que ce ne serait pas un blockbuster et c'est quelque part une sorte de légitimité méritée .
Un tour de force donc réussi sur pas mal de plans….
16/20
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Messagepar ottorivers » 26 Juillet 2010, 13:47

Pas mieux! ;)
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Messagepar SUSPIRIA » 06 Août 2010, 08:16

POINT DE VUE EXCLAME !
Avis à chaud après une expérience aussi immorale, jusqu'au boutiste qui nous entraine dans les confins de l'incongru sans retenue ni idée reçue !

Réalisateur, producteur et scénariste d'un premier film qui aura fait coulé beaucoup d'encre partout où il fut projeté dans divers festivals et autres projections privées tenues secrètes.
"A Serbian Film" tente de repousser les limites du Trash en dénonçant les pratiques davantage frauduleuses commises dans l'empire du sexe consommé sans modération, négocié par un public refoulé, esseulé face à lui même et ses fantasmes pervers (l'oncle pris d'une pulsion incontrôlée se masturbant devant la glace de salle de bain).

Voyage au bout de l'enfer du sexe ou le Cauchemar Serbe ! une forme d'écho à Combat Schock (révolte, haine et régression dans un climat social bouleversé par les conflits politiques), Bad lieutenant (l'âme souillé en quête d'une rédemption) voir aussi Bad Biology (l'addiction sexuelle exacerbée jusqu'à overdose).

Milos, ancienne star serbe, véritable étalon du X va reprendre du service par l'intermédiaire d'une de ses amies pour l'acquisition d'un contrat tenu secret par un producteur véreux, fan immodéré pour les talents sexuels démesurés de la star mise en question.
Seul bémol ! Milos évite de lire les conditions générales du contrat et signe en reconnaissance d'un appât du gain faramineux. C'est le début d'un Voyage au bout de l'enfer du sexe...

"A serbian film" nous narre la descente aux enfers d'un hardeur maitre de ses désirs, de son équilibre mental et de ses états d'âme pour une profession marginale aussi exigeante, dénuée de bon sens et de moralité où la femme esclave, soumise est souvent réduite à un objet de plaisir consommé et de domination.
Milos est un homme assagi qui va reprendre du service pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils. Mais un groupuscule mafieux va s'emparer de sa moralité, de son âme et sa propre vie pour le compte d'un film porno inspiré de la télé-réalité. Dans le sens ou Milos ne sera jamais averti de la texture du scénario, de l'intervention impromptue des comédiens, des évènements à venir et de ses conséquences psychologiques irrémédiables à subir. Une nouvelle interprétation de filmer dans le but d'authentifier autant que possible les séquences mises en boucle.
Les séquences pornographiques sans limite vont devenir davantage obscènes, dénuées de compassion pour la victime mise à épreuve comme le fait d'intervenir une mère tyrannisée et sa propre fille portée en témoignage sans savoir au départ si nous avons à faire à de véritables comédiennes ou des êtres humains pris en otage contre leur gré !
La sexualité délivrée de manière bestiale va rapidement s'associer à une violence permissive qui va rendre complice un Milos désorienté et dérouté par ce climat morbide rendu hautement malsain, dénué de morale jusqu'à la nausée avant de commettre l'impensable, l'irréparable: le meurtre en direct !
Plus communément nommé Snuff Movie auquel notre étalon complètement drogué au viagra et autres ecstasies participera machinalement.
Le lendemain du drame, Milos pris d'une réminiscence, en totale perte de repère va rapidement s'apercevoir qu'il a été trompé, manipulé et possédé en revoyant le témoignage direct des diverses cassettes vidéos filmées au camescope.
Mais quand la pire des réalités est à venir, il est déjà trop tard, plus possible de faire marche arrière !

Le réalisateur Srdjan Spasmodique traite du thème de la pornographie déviante sans concession requise. Un empire du sexe dans tout ce qu'il peut dévoiler, retranscrire sur pellicule et mettre en pratique de la manière la plus malsaine et brutale possible pour de tels actes frauduleux qui dépassent l'entendement !
Il semble dénoncer avec franchise et honnêteté un univers davantage corrompu par la demande addictive d'une clientèle perverse de plus en plus exigeante et intransigeante. Jusqu'où peut-on aussi aller pour satisfaire les pires instincts de la bassesse humaine ?
Ce sont surtout dans les pays précaires, totalitaires où les mafias et proxénètes règnent en maître que les actes les plus tendancieux seront commis sous silence face à une population martyrisée par le spectre de guerres civiles vécues entre la Yougoslavie et la Serbie. Certaines scènes tournées en extérieure dans un souci documentaire montrent bien l'état d'esprit d'une population discrète dans une ville fantomatique ou seuls les marginaux sortent librement la nuit (l'agression de Milos par 2 dealers qui étaient prêts à violer une mineure).
L'impact du film est de démontrer qu'à force de mettre en pratique un homme plongé tête baissée dans les racines de la perversité sexuelle la plus innomable, un monstre inhumain incontrôlé serait enfanté. Mais il pourrait tenter aussi de se venger s'il lui reste une parcelle d'humanité et de moralité dans l'intérêt de sa dignité.

L'interprétation étonnante de Sergej Trifunovic dans le rôle demi-mesuré de Milos est à souligner avec exemplarité !
Il est avant tout un homme épris d'humanité, attentif à gérer un certain équilibre pour sa famille. Il décidera de reprendre un métier compromis et souillé pour peu à peu perdre tous ses repères et se plonger aveuglement dans l'immondice de l'horreur la plus abjecte.
Il faut le voir la larme à l'oeil dans une des séquences finales traumatisante toute en contenance qui se permet même de toucher à l'émotion compatissante, affectée d'un spectateur épuisé d'une telle expérience (in)humaine !

Dans une photographie classieuse et des décors soignés, remarquablement réalisé pour un 1er essai derrière la caméra, "A serbian Film" ne pourra jamais faire l'unanimité à cause de sa radicalité à affronter de manière extrême mais sans complaisance (un exploit !) les pires démons de l'âme souillée. Le témoignage d'une société malade de ses repères, davantage enracinée dans une solitude perverse ou les citoyens gardent refuge dans une pornographie envahissante, omniprésente. La partition musicale haletante et assourdissante, tel un battement de coeur continu amplifie le malaise éprouvé dans ce déluge d'insolence et de transgression, transcendée par une haine refoulée dans le plaisir sexuel maladif.
"A Serbian Film" est un cauchemar serbe séminal, une réflexion universelle sur l'identité sexuelle, ses dérives et sa part de perversité instinctive indissociable (la femme de Milos qui va lui demander de se faire baiser comme une "chienne" après la projection d'une vidéo X). Un portrait saisissant, direct, sans anesthésie de notre monde actuel baigné dans une détresse dérangée et malsaine sans jamais céder outrancièrement à la gratuité (exception faite avec la scène du sexe dans l'oeil plutôt grotesque et inutile.).
Le film peut aussi se résumer à une projection carthartique, un purgatoire envers la bête qui sommeille en chacun de nous.
Impossible de sortir indemne après une claque aussi monstrueuse, viscéralement proche de la nausée pour un métrage aussi sulfureux qui fera dâte dans les annales du cinéma extrême.
Un nouveau réalisateur est né !
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Messagepar StitchTS » 18 Septembre 2010, 22:17

Je l'ai enfin vu et je suis un peu mitigé. Sur le plan technique, c'est impec, rien à redire. C'est très graphique, et clairement amoral sur certaines scènes mais il ne m'a pas plus retourné que ça (je l'ai regardé avec un certain détachement il faut dire).

Le final est effectivement assez rock'n'roll et abjecte, le viol du nouveau né aussi, mais dans l'ensemble, ça reste un peu fouillis. C'est mal amené et on ne sait pas trop où veut en venir le réal. Même s'il a expliqué 15000 fois dans ses interviews, c'est peut être clair dans sa tête mais dans celle du spectateur, je n'en suis pas du tout sûr. Ça ne saute pas au visage non plus.

Quand il met en scène ce fameux viol du nouveau né en utilisant la métaphore que lorsque l'on vient au monde, on se fait violer aussi bien psychologiquement que physiquement... mouais, ok. La perte de l'innocence etc. C'est une démarche tout à fait honnête et les gars ont eu raison de faire ce qu'ils ont voulu sans s'imposer de limite, mais je trouve la critique sous-jacente assez bancale dans sa mise en scène.

Une œuvre choc, certainement. Dure, oui. Est-ce que c'est une manière efficace de faire passer un message ? Pure branlette intellectuelle pour justifier un métrage explicite ?

Difficile à dire, mais en tout cas, des films comme ça, il en faut et à ne pas mettre à la portée de tous.
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Messagepar killg » 21 Septembre 2010, 17:12

Faire du trash pour le trash. Je ne vois pas le but.
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