Rocky de John G. Alvidsen, 1976

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Rocky de John G. Alvidsen, 1976

Messagepar BRUNO MATEI » 28 Novembre 2015, 07:51

Réalisateur: John G. Alvidsen
Année: 1976
Origine: U.S.A.
Durée: 2h00
Distribution: Sylvester Stallone, Talia Shire, Burt Young, Carl Weathers, Burgess Meredith, Thayer David, Joe Spinell

Sortie salles France: 25 Mars 1977. U.S: 3 Décembre 1976

FILMOGRAPHIE: John Guilbert Avildsen est un réalisateur américain né le 21 décembre 1935 à Oak Park, en banlieue de Chicago dans l'Illinois.
1969 : Turn on to Love (en). 1970 : Guess What We Learned in School Today? 1970 : Joe, c'est aussi l'Amérique. 1971 : Cry Uncle! 1972 : Okay Bill. 1972 : Sauvez le tigre. 1975 : W.W. and the Dixie Dancekings. 1976 : Rocky. 1978 : Slow Dancing in the Big City. 1980 : La Formule. 1981 : Les Voisins. 1984 : Karaté Kid. 1986 : Karaté Kid : Le Moment de vérité 2. 1987: Happy New Year
1988 : Et si on le gardait ? 1989 : Karaté Kid 3 (The Karate Kid, Part III). 1989 : Lean on Me
1990 : Rocky 5. 1992 : La Puissance de l'ange. 1994 : 8 secondes. 1999 : Inferno.

Oscars du Meilleur Film, Meilleur Réalisateur et Meilleur Montage, Rocky reçut un succès planétaire à travers le monde (même si en France le nombre d'entrées fut timoré) et marqua à jamais plusieurs générations de spectateurs éblouis par le récit initiatique d'un boxeur de seconde zone hanté par l'esprit de revanche. Un symbole du "rêve américain" dans sa détermination, sa philosophie, sa labeur et son courage à prouver aux yeux du monde qu'il n'est pas un loser comme l'a laissé sous-entendre son passé perfectible. Par le biais de ce personnage marginal inscrit dans la fragilité humaine et la volonté de transcender son train de vie précaire, Rocky révéla aux yeux du public la future égérie du cinéma d'action moderne, Sylvester Stallone. L'acteur, littéralement habité par son statut symbolique, laissant libre court à ses sentiments contradictoires de constance, d'endurance et d'angoisse de l'échec avec un humanisme romantique. A l'instar de l'idylle entamée avec Adrian que John G. Alvidsen dépeint avec beaucoup d'humilité. Tourné en seulement 28 jours avec un budget de 1 075 000 dollars, le film en rapporta 225 000 000 $ aux quatre coins du monde alors que son thème, Gonna Fly Now, composé par Bill Conti accèdera à la première place du Billboard Hot 100 du 2 au 8 Juillet 1977. D'après un scénario entièrement écrit par Sylvester Stallone, le film suit donc le parcours initiatique d'un boxer ayant l'opportunité de prouver ses atouts en affrontant un champion du monde de poids lourds le jour du bicentenaire.

Avec une émotion remplie de tendresse pour ces personnages, John G. Alvidsen brosse les portraits intimes de prolétaires conscients de leur statut besogneux car hantés par la peur de l'échec, la désillusion et l'hésitation d'affronter leur vie. Je songe surtout à Paulie Pennino, l'ami de Rocky, boucher bourru désespéré à l'idée de perdurer sa profession, quand bien même sa soeur introvertie Adrian, occupe une place de vendeuse en animalerie avec une discrétion timorée. Par le biais de ce duo atone, Rocky va tenter d'y apporter une touche d'optimisme et de s'y faire une place en courtisant de prime abord Adrian (ce qui nous vaut des scènes romantiques d'une pudeur émotionnelle souvent poignante). Ces personnages de désoeuvrés bourrés de fragilité dans leur condition d'exclu, John G. Alvidsen les filment avec une sobre dignité, quand bien même le personnage secondaire de Mickey, manager grincheux subitement épris d'empathie pour l'ambition de Rocky, intervient pour contrer l'angoisse de l'échec. A travers les thèmes antinomiques du manque de confiance et du dépassement de soi, le parcours personnel de Rocky n'est pas de remporter la victoire pour le trophée d'une ceinture mais de résister au combat, tenir la distance, marquer la cadence de l'endurance afin de tenir tête à son adversaire jusqu'au dernier round. Ce qui donne lieu à un combat final d'une intensité émotionnelle ardue dans l'appétence morale de notre boxeur délibéré à parvenir jusqu'au bout de son dessein avec une détermination fulgurante.

A travers les plages intimistes d'une romance inscrite dans la candeur des sentiments, et par l'initiation morale d'un boxeur avide de revanche sur sa condition précaire, Rocky nous offre une leçon de vie et d'obstination avec une vibrante acuité émotionnelle. Outre le caractère attachant de ces laissés pour compte que les comédiens endossent avec une spontanéité fragile, Rocky enivre les coeurs sous l'impulsion héroïque d'une légende de cinéma: Sylvester Stallone. Un grand moment de cinéma, une odyssée de l'espoir et du courage par le travail de l'endurance, doublé d'un hommage noble au sport de la boxe.
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BRUNO MATEI
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