Riki-Oh: Story of Ricky

-> Le gros Gore qui tache et les films dégueux à vomir

Messagepar Sir Gore » 29 Avril 2006, 13:37

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Curiosité inestimable, Riki-Oh: Story of Ricky est pas mal de choses à la fois: un « Cat III » dans sa plus pure tradition, un nanar volontaire, une parodie parfois désopilante ou encore une bande monstrueusement Gore. Contrairement à la plupart des productions de la firme Troma, à laquelle la couleur du film tend sérieusement à s'apparenter, la réalisation s'avère ici tout à fait honnête, voire au-dessus de la moyenne du genre.

L'intrigue se déroule à l'intérieur d'une singulière prison, où les gardiens corrompus mais également les détenus physiquement plus costauds que les autres font la loi, à coup de tabassages et de mutilations en tous genres; heureusement, le brave Ricky, un surhomme qu'aucun obstacle n'arrête, vient faire le ménage en tant que détenu.

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Le script tourne à partir de là au gros n'importe quoi, et c'est tant mieux: Riki-Oh: Story of Ricky s'offre la quintessence du délire trash/Z en accumulant les énormités invraisemblables entre deux effets Gore graphiquement dégénérés, comme on en a jamais ou rarement vus dans le septième art. Les têtes éclatent en mille morceaux, les coups de poings traversent les corps et les visages de but en blanc, les viscères sortent des estomacs ou servent à étrangler l'ennemi, sans citer exhaustivement toutes les joyeusetés sanglantes dont est imbibé le film; n'ayons pas peur de le dire, Riki-Oh: Story of Ricky se présente comme une belle boucherie telle qu'on en trouve une fois sur dix dans le paysage du Gore, du vrai.

En dehors de ça, l'ensemble alterne entre flash-backs on ne peut plus kitsch de Ricky lorsqu'il était heureux ou lorsqu'il apprit à se battre (il adore casser des grosses briques de sagex, le bougre !) et moments de comédie grasse - les passages avec le fils obèse et sur-gâté du directeur de la prison sont à mourir de rire.

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Tout ceci a beau tenir du plus définitif des n'importe nawak(s), on ne peut nier qu'il s'agit d'une bombe d'adrénaline malsaine qui nous est octroyée à nous, dignes spectateurs, avec ce qu'il faut de séquences ultra-Gore, de violence et de sadisme affreusement complaisants, mais aussi de débilité, d'humour absurde et d'abracadabrantisme pour combler nos pulsions les plus profondes, et ce durablement !

8/10

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Messagepar Epikt » 29 Avril 2006, 19:07

CITATION
nanar volontaire

Là je suis pas d'accord.
Le nanar de Riky-Ho n'a pour moi rien de volontaire. Seulement, à la manière d'un Ed Wood, Nam Lei-choi (d'ailleurs surnommé le Ed Wood chinois par certain) est un réalisateur, certes (très) maladroit, mais surtout très sincère dans sa réalisation. Mais là où il enterre Ed wood, c'est que ce type n'a aucune innibition et que donc ça part dans tous les sens.


Sinon, voui, Story of Ricky, c'est de la bombe !
(le coup de la planche à clou ! du bonheur !)
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Messagepar Sir Gore » 29 Avril 2006, 19:13

À mon avis, ça tient justement du pur nanar volontaire, dans le sens où le film ne se prend tout simplement pas au sérieux - y a qu'à voir les inserts d'humour débiles, comme le fils du directeur de la prison qui colle son chewing-gum sur la face du maton :D.

D'après moi, le nanar, c'est vraiment le film à petit budget qui se prend à fond au sérieux, mais qui loupe complètement son but. Or, Riki-Oh, c'est pas vraiment ça. :P
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Messagepar Killjoy » 29 Avril 2006, 19:24

j'ai pas vu le film dont vous parlez, il m'a l'air d'être sympa en tout cas ! :) :)
pour en revenir au débat, je crois que tu n'as pas tout à fait raison dans ce que tu dis mon Gunblastounet ! :D
CITATION
le nanar, c'est vraiment le film à petit budget qui se prend à fond au sérieux

primo : un nanar peut très bien avoir un budget confortable, c'est pas forcément un film miséreux !
secundo : justement, un nanar se prend rarement au sérieux et c'est celà qui fait son charme !!!
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Messagepar Sir Gore » 29 Avril 2006, 19:28

Roooh y'a bien sûr pleins de prod' hollywoodiennes nazebroques, mais je pense pas que l'appellation de nanar leur convient. À mon avis, ça rejoint plutôt les films à petit budget. :P
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Messagepar Killjoy » 29 Avril 2006, 19:43

je peux te citer des nanars non hollywoodiens qui bénéficient de budgets importants : "L'homme puma" est un exemple ! :P
et puis à contrario, il existe des films U.S. venant de Hollywood comme "Fair game" ou certains films avec Steven Seagal qui peuvent être catalogués comme nanars ! :P
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Messagepar Epikt » 29 Avril 2006, 19:45

Edit : en fait c'est avec Gunblast que je suis d'accord (ça m'apprendra à lire trop vite)

Un nanar se prend le plus souvent au sérieux.
Mais justement (et c'est là que je suis pas d'accord avec lui), Story of Ricky, malgré des pointes d'humour, est un film très premier degré, tout sauf un nanar involontaire donc.
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Messagepar Killjoy » 29 Avril 2006, 19:49

CITATION (Epikt @ samedi 29 avril 2006, 20:45)
Un nanar se prend le plus souvent au sérieux.

:woot: :woot: alors là je vous pige pas les gars !!!! :wacko: :wacko:
Allez dire ça à Mattei ! :)
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Messagepar Epikt » 29 Avril 2006, 20:07

Moué. En fait j'ai l'impression qu'on se fourvoie un peu en parlant de "sérieux".
Le critère décisif me semble plutôt (cf mon premier post) la sincérité et un certain franc-jeu.

Quand au second degré, c'est à mon sens une arme à double tranchant qui se doit d'être maitisée. Mais c'est malheureusment le plus souvent un cahe-misère.
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Messagepar Killjoy » 29 Avril 2006, 20:20

CITATION (Epikt @ samedi 29 avril 2006, 21:07)
Quand au second degré, c'est à mon sens une arme à double tranchant qui se doit d'être maitisée.

là on est d'accord ! :) :)
c'est tout dans la subtilité en fait quand on y réfléchit ... B)
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