Pulsions - Dressed To Kill

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Killjoy » 28 Décembre 2004, 21:58

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je viens de le voir sur ciné auteur... que dire devant tant de maitrise ? un film imparable digne des plus grands
On a dit que De Palma faisait souvent référence à Hitchcock dans ses films, c'est évident dans celui là ...la modernité en plus
L'identité de ce tueur transexuel est cachée jusqu'à la fin (où l'on reste sur le cul) Angie Dickinson et Nancy Allen ont des rôles pas évidents et s'en tirent à merveille, le commisssaire Marino est un personnage attachant, sans compromis, il faut voir ce classique du thriller, ça vaut le coup... Vraiment.
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Messagepar darquos » 28 Décembre 2004, 22:06

Maintenant on sait que le tueur c'est le transexuel dans le film :wacko: :D
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Messagepar Killjoy » 28 Décembre 2004, 22:28

CITATION (darquos @ Tuesday 28 December 2004, 23:06)
Maintenant on sait que le tueur c'est le transexuel dans le film :wacko: :D

non ! justement c'est pas si simple que ça !!! on ne sait l'identité du meurtrier qu'à la fin, c'est le fait qu'il soit transexuel qui brouille toutes les pistes...
Matte le et tu comprendras !!! :D
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Messagepar moviemaniac » 29 Décembre 2004, 00:25

c'est clair, excellent De Palma et encore un film dont la version américaine et censurée par rapport à la notre en europe (la scène de cul d'intro sous la douche si je ne m'abuse). Un film vraiment à voir, car il nous même par le bout du nez.
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Messagepar Maniak » 29 Décembre 2004, 11:56

un film excellent!!

la scène du meurtre dans l'ascenceur est magnifique, du grand art!!
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Messagepar asath » 03 Janvier 2005, 11:57

je c plus pourquoi mais il m'a pas trop convaincu ce film...
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Messagepar BRUNO MATEI » 30 Mai 2012, 11:08

Après avoir enchaîné les réussites (Soeurs de sang, Phantom of the paradise, Obsession et Carrie), Brian De Palma s'inspire d'un fait de jeunesse (pister la suspicion d'adultère de son père sous la requête de sa mère) et d'un article de presse évoquant des crimes dans la communauté gay des années 70 pour entreprendre Pulsions.

Kate Miller est une jeune femme sexuellement inassouvie par son amant. Elle consulte le psychiatre Robert Elliot pour tenter de comprendre les raisons de sa frustration. Quelques instants après l'entretien, elle s'aventure dans un musée et y rencontre un charmeur invétéré. Après avoir passé la nuit ensemble, Kate se fait sauvagement assassinée à coups de rasoirs dans un ascenseur devant le témoignage d'une prostituée. Interrogée par la police, la jeune fille décrit le meurtrier comme une femme blonde à lunettes noires. Pendant ce temps, le fils de Kate Miller a déjà entamé une investigation pour tenter de démasquer l'assassin.

Sorti en 1980, Pulsions est un des titres emblématiques des années 80 en terme de thriller sulfureux à l'érotisme prégnant. Hommage ironique à Psychose (humour salace à l'appui !), Brian De Palma renoue avec l'art d'Hitchcock et use de roublardise pour nous mener en bateau dans un savant jeu de miroirs et faux semblants. A l'image du préambule charnel sous une douche embuée auquel notre héroïne se caresse langoureusement les parties intimes devant l'insouciance de son amant. Un leurre savamment planifié puisqu'un mystérieux individu situé à revers viendra la saisir par surprise pour tenter de la violer ! Toute la narration agencée autour des frustrations ou pulsions sexuelles de nos protagonistes est établie en fonction du simulacre pour mieux nous surprendre dans sa science aiguisée du suspense. La séquence de filature dans le musée, loisir lubrique de l'aguicheuse convoitée par un séducteur arrogant est un exemple encore plus confondant dans les rapports de manipulation/ soumission. Alors que la drague improvisée culmine sa devise dans le véhicule d'un taxi puis sous la couette d'un lit, on apprendra un peu plus tard que l'amant est atteint d'une maladie sexuellement transmissible ! Un rebondissement interlope, une manière perfide à favoriser la fébrilité anxieuse de la victime, juste avant son cinglant trépas dans l'étroitesse d'un ascenseur.

Cette mécanique de suspense est judicieusement distillée afin de décupler la contrariété de la victime et du public préoccupé par son inévitable sort. Sitôt le fameux meurtre au rasoir perpétré avec violence géométrique, De Palma nous transcende une cuisante agression structurée par un montage millimétré. Que ce soit au niveau de la victime démunie, sévèrement assaillie par son assassin que par le témoignage en dernier ressort d'une call-girl qui aura eu l'aubaine d'observer son apparence efféminée à travers le reflet d'un miroir. L'iconographie giallesque du meurtrier affublé d'une combinaison noire et d'un rasoir étincelant exacerbe également un caractère ombrageux à la situation horrifiée.
La course effrénée dans le métro poursuit sa contraction dans un jubilatoire jeu mesquin de peur quand notre call-girl, irritée, est courtisée par une bande de délinquants au moment où le tueur est lancé à ses trousses. Alors que notre héroïne réfugiée à l'intérieur du train demandera l'assistance d'un flic de routine, les potentiels agresseurs auront déjà disparu. Mais l'assassin, lui, aura eu l'alternance de s'infiltrer dans l'un des compartiments du wagon ! C'est au moment opportun de l'estocade présagée qu'un autre revirement inopiné viendra une fois de plus contredire nos illusions.
Dans son alliage de sexe et d'horreur, Brian De Palma organise donc un astucieux jeu d'apparences jalonné de moments d'anthologie vertigineux. Tandis que sa seconde partie, toute aussi captivante par la motivation fructueuse des personnages se confine vers l'élaboration d'une enquête autonome auprès d'une prostituée et d'un bricoleur juvénile, adepte en électronique. Quand au point d'orgue cynique et révélateur, il s'achève de manière aussi escamoteuse pour confronter le meurtrier pris à parti avec nos deux investigateurs. Mais une nouvelle duperie confessée par une police complice nous sera finalement avouée après avoir découvert l'identité du tueur au rasoir. Enfin, le réalisateur clôture la boucle par une boutade sardonique lorsqu'un ultime fantasme iconographique va renouer avec la charge érotique de son prologue.

Sensuel, provocant, excitant et charnel, Pulsions est un jeu de séduction avec la mort. Un canular impudique où la sexualité refoulée est livrée à toutes les exubérances. Soutenu par la mélodie lascive de Pino Donnagio et interprété avec impudence par deux femmes objets, ce chef-d'oeuvre du thriller voyeuriste se révèle un joyau de mise en scène à l'esthétisme immaculé !
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