La Morte-Vivante de Jean Rollin, 1982

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La Morte-Vivante de Jean Rollin, 1982

Messagepar BRUNO MATEI » 18 Novembre 2014, 08:19

Réalisateur: Jean Rollin
Année: 1982
Origine: France
Durée: 1h29
Distribution: Marina Pierro, Françoise Blanchard, Mike Marshall, Carina Barone, Jean-Pierre Bouyxou.

FILMOGRAPHIE: Jean Michel Rollin, Roth Le Gentil est un réalisateur, producteur et scénariste français, né le 3 novembre 1938 à Neuilly-sur-Seine (France), décédé le 15 Décembre 2010.
1958 : Les Amours jaunes, 1961 : Ciel de cuivre, 1963 : L'Itinéraire marin, 1964 : Vivre en Espagne, 1965 : Les Pays loin, 1968 : Le Viol du vampire, 1969 : La Vampire nue, 1970 : Le Frisson des vampires, 1971 : Requiem pour un vampire, 1973 : La Rose de fer, 1974 : Les Démoniaques, 1975 : Lèvres de sang, 1978 : Les Raisins de la mort, 1979 : Fascination,1980 : La Nuit des traquées, 1981 : Fugues mineures (Les Paumées du petit matin), 1981 :Le Lac des morts vivants (sous le pseudonyme de J. A. Lazer), 1982 : La Morte vivante, 1984 :Les Trottoirs de Bangkok, 1985 : Ne prends pas les poulets pour des pigeons (sous le pseudonyme de Michel Gentil), 1989 : Perdues dans New York, 1990 : La Griffe d'Horus(TV), 1991 : À la poursuite de Barbara, 1993 : Killing Car, 1997 : Les Deux Orphelines vampires, 2002 : La Fiancée de Dracula, 2007 : La Nuit des horloges, 2010 : Le Masque de la Méduse.

Dans la mouvance du gore transalpin qui avait éclaboussé nos écrans au début des années 80, Jean Rollin profite du filon commercial pour mettre en scène la Morte-Vivante. Une série Z franchouillarde bourrée de maladresses et d'incohérences mais néanmoins récupérée par une thématique intéressante déjà exploitée par le magnifique Moi, zombie, chronique de la douleur et le Jour des Morts-vivant, la résurgence du regain de conscience du point de vue d'un Zombie ! Après avoir déposé des fûts toxiques dans la crypte d'un château, trois hommes réveillent l'âme de la défunte Catherine Valmont. Livrée à sa nouvelle déchéance, elle tue de sang froid les intrus dans un instinct sanguinaire. Seule dans le château, Catherine se remémore ses souvenirs d'enfance avec Hélène, sa meilleure amie avec qui elle partageait une grande complicité.

Produit commercial surfant sur la vague des Zombie Movies invoqués par Fulci, Lenzi, Bianchi et consorts, la Mort-Vivante exploite avant tout le caractère explicite des situations gores émanant du comportement erratique de notre héroïne avide de sadisme et de sang frais. A l'aide de trucages en latex très élémentaires mais néanmoins efficaces, Jean Rollin ne lésinant pas sur le racolage pour filmer en gros plan moult plaies entaillées et chairs déchiquetées. Endossé par des comédiens inexpressifs et pourvu d'une réalisation approximative, le film prête à sourire par son aspect aussi ridicule que fauché. Pourtant, avec la personnalité sensible de son auteur, on se prend néanmoins d'intérêt à suivre le cheminement indécis d'une morte-vivante victime de sa condition meurtrière et de son isolement. Autour de son errance nocturne et parmi la tendre relation qu'elle renoue avec son amie d'enfance, les thèmes de l'amour, de la réminiscence, de l'amitié, du sacrifice et des sentiments nous sont abordés parmi l'intimité fragile de deux femmes compromises à une dérive sanguinaire. Et les rôles de s'inverser lorsque Catherine, éprise de conscience et de sensibilité, va finalement se raviser de ses exactions morbides, quand bien même Hélène va au contraire persévérer dans l'avilissement afin de combler le vide existentiel de sa compagne.

Liens d'amour et de sang
En dépit de son amateurisme et de ses inévitables maladresses parfois risibles, La Morte-Vivante réussit à divertir et attendrir dans une notion de romantisme imparti à une zombie livide vêtue de blanc. Si sa dimension psychologique s'avère bien mal exploitée et que les comédiens ternes lui portent préjudice, on se prend quand même d'affection à suivre la destinée singulière de Catherine, fantôme abdiqué par Dieu et la mort. A réserver aux inconditionnels de Rollin.
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BRUNO MATEI
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