
Ha ce Steven Seagal , il nous aura tout fait. Cette fois donc il plonge au coeur de l'horreur, une fois de plus le direz vous, oui mais cette fois c'est fait exprès, c'est le genre pris pour cible.
D'un coté, c'est le meilleur film dans lequel il ait joué depuis des lustres, avec un budget au moins triplé par rapport à ses dernieres péripéties, ce qui fait plaisir à voir, mais de l'autre c'est malgré tout un gros navet, avec une histoire banal et des pesonnages d'une connerie sans nom, qui font rien qu'à énerver le pauvre spectateur éberlué, qui ne rêve que d'une chose, les voir crever dans d'atroces souffra,ces amplement meritées.
L'Histoire en gros, mais en fait c'est l'histoire tout court:
Un virus transforme les brave gens d'on ne sait ou en "infectés", une sorte de Zombie qui suce le sang et à peur du jour, mais qui meurt comme un homme (debout quoi, nom de Dieu).
Un groupe de gens (apparemment très moyens intellectuellement) déambulent pour des raisons diverses et bidons (budget zéro surtout) dans un Hopital abandonné et vont croiser une troupe de Chasseur de Vambies ou de Zompires (Vampires/Zombies ) qui vont démastiquer du monstre en plan serré jusqu'au petit matin, c'est à dire 90 minutes environ.
Voila faut pas en demander plus, mais bon ça c'est pas vraiment un problème, de très bon films se sont montés sur des scénarios plus minces que ça, le problème est surtout le meublage de ces 90 minutes.
Le positif c'est qu'on ne s'emmerde pas une seconde, ça butte régulièrement jusqu'à la fin et ne lésine pas sur le gore, ce qui n'est pas toujours le cas des films d'horreur en DTV.
Pour les fans de Steven, pas grand chose de nouveau par rapport à ces exactions précédentes, il déambule nonchalamment dans les couloirs, toujours inexpressif (les durs ne montrent pas leur sentiments, c'est connu et c'est plus facile à jouer) tel un Barbapapa qui serait resté bloqué en pleine transformation sous l'aspect d'un Apéricube géant fondu.
Il parle peu, comme tous les vrais mecs, et pour ne pas dire grand chose: "Attention", "Elle est morte" et "Suivez moi" sont les meilleurs dialogues qui vont sans doutes devenir cultes.
Lors des scènes d'actions il est comme toujours filmé en gros plan ou une fois en plan américain (soyez vigilant) en agitant mollement un sabre, ce qui résulte immanquablement en un terrible massacre en contre-champs.
Mais bon si on aime Steven, il est là.
D'ailleurs ne dit on pas un film de Steven Seagal et pas un film d'action, un thriller ou un film d'horreur.
Le vrai problème ce sont les autres personnages, surtout les civils, car les potes de Steven font de la figuration, sauf un Kickboxer qui est la pour faire tout ce que Steven ne peut plus faire (et n'a d'ailleurs jamais vraiment fait), il se démène grave en sautant de tous les cotés, et que je te kicke par ci, et que je te coupe la tête par là, franchement il assure.
En plus il n'a pas de bol, ils se jettent tous sur lui par surprise hyper violemment en détruisant le mobilier alentours, alors qu'ils sont déjà beaucoup plus respectueux envers Steven, des Zombies cinéphiles sans doutes.
Non franchement les braves paumés qui sont à l'écran pendant 65% du métrage, eux se mangent toutes les tares possibles.
Chacune de leur phrases sera 2 minutes plus tard contredite par leur actions, il feront toujours le choix le plus crétin de ceux qui s'offrent à eux, tomberons dans les pièges les plus éculés, se baladent toujours sans armes depuis des semaines et ne comprennent pas qu'on peut se défendre si Steven n'est pas la, bref de la connerie pure à chaque seconde.
Exemples:
"Tiens t'es fatiguée ou t'as pris trop de calmants" dit elle à son pote tout blanc avec des cernes qui a une grosse blessure voyante dans un monde rempli de zombies.

"Oh regarde, c'est un petit garçon perdu (tout seul au milieu des zombies bien sur).
Il est mignon, je vais lui caresser la joue" Ha bin merde il m'a mordu ce petit con!

"Ha non je ne peut pas tirer sur elle, elle est infectée, mais c'est mon amie" Flute elle à buté tout le monde, je pouvais pas savoir.

Bref c'est que ça et rassurez vous il vous en restes une bonne double douzaine à découvrir.
Conclusion:
Steven sort du ghetto des films tournés en Europe de l'Est pour deux Kopecs, enfin pas vraiment puisque c'est une co-prod entre Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), Steamroller Productions et Castel Film Romania, mais bon pour là, il y a des vampires dans son film et la Roumanie est enfin justifiée comme lieu de tournage, mais pas de bol, pour une fois ça ne se voit pas, puisqu'il n'y a pas d'extérieurs, à part deux ruelles au début.
On ne se fait pas chier et si on le prends au 18eme degrés on peut sourire un peu, mais quand même pas se marrer car on entrevoit que ç' aurait pu être le retour de Steven sur la scène internationale, sauf que Steven, les films et son public, il s'en fout et qu'il veut pas faire un effort pour perdre son gros bide et bouger au moins un tout petit peu dans ses putains de films.
C'est ça qui fait surtout mal au cul, on se rends bien compte que tout ce qu'il veut c'est un peu de blé , en faisant encore moins que le minimum syndicale, et c'est pas les réalisateurs qui me contrediront, toujours obligés de négocier avec la Star le moindre plan entre deux Maxi Burger Mayo sauce soja.
Parce qu'en plus il se la pète comme au bon temps de sa gloire passée.
Autant je respecte des types comme Van Damme qui font de leur mieux pour sortir la tête de l'eau et nager à contre courant vers les belles plages du box office après avoir dérivé, autant je me bat les couilles de ce genre de types qui se complaisent dans la médiocrité, par faignantise et qui vivent sur leur vieux acquis, sans aucun amour du métier ni considération pour leur fans. Bien triste constat quand même.
Note: Regardez bien, même l'affiche est trafiquée, ils ont ont pris une vieille photo de sa face il y a 5 ans, ou il était un tantinet moins attaqué que maintenant, il l'on collée sur le corps d'un type (plus) maigre.

Seagal versus Photoshop