
Midnight Horror
Morirai a mezzanote
Genre: Giallo
Pays: Italie
Année: 1986
Réalisateurs : Lamberto Bava
Avec Valeria d'Obici, Leomardo Treviglio, Lea Martino, Eliana Hoppe...
Un inspecteur de police a une violente dispute avec sa femme. Le même jour, elle est sauvagement assassinée à coups de pic à glace ! Présumé coupable et recherché par la police, le policier sera disculpé quaprès avoir été abattu, alors que la série de meurtres continue
La police se retrouve donc aux prises avec un maniaque sexuel dont les crimes rappellent étrangement ceux de Tribo, un psychopathe mort il y a plusieurs années déjà
Alors que Mario Bava se plaisait à insuffler une poésie macabre et une ambiance maniérée dans ses films, son fils, le très décrié Lamberto Bava, préfère verser dans le cinéma bis gore et craspec, comme en témoigne les très sanglants Démons, Démons2, et La maison de la terreur.
Cependant pour ce Midnight Horror, il met la pédale douce sur lhémoglobine et les effets hystériques à la Démons (Les amateurs ont encore ces images de zombies bondissant et cavalant sur fond de Heavy Metal). Ce changement dorientation sexplique très certainement par la présence dune chaîne de télévision italienne à la production. En effet Midnight Horror avait été conçu au départ comme un téléfilm, avant de finalement sortir dans quelques salles de notre coté des alpes par la société Jacques Leitienne, alors en passe de mettre la clé sous la porte.
Bref on ne pourra pas dire que le film ait bénéficié de conditions de production et de distribution optimales, doù laccueil plutôt frileux que le public lui réserva. Ajoutons à cela une réalisation plate, quoique ne souffrant daucuns véritables défauts, une intrigue des plus banales, peuplée qui plus est dincohérences et de raccourci scénaristiques grossiers et un jeu dacteurs parfois approximatifs. Bref, nous en sommes pas en présence du meilleur giallo au monde.
Pourtant tout nest cependant pas à jeter, et Bava se montre même plutôt capable lors de quelques scènes de suspenses réussies.
Les meurtres pas exemple, sont tous relativement bien menés à lexception dun seul (la fille tuée avec une sorte dustensile de cuisine destiné battre les ufs néchappe hélas pas au ridicule. Reste que ladite scène peut être assez cocasse vue au second degré) et demeurent sanglants, sans atteindre toutefois des sommets de gore. Bava se révèle étonnamment habile dans la suggestion, et certains passages possèdent à ce titre leur lot de suspense. Les courses poursuites victimes/tueur néchappent pas aux poncifs du genre mais restent bien menées dans lutilisation des décors, et les apparitions du tueur vêtu de noir produisent leur petit effet.
Bava utilise harmonieusement les quelques décors grisâtres mis à sa disposition et parvient grâce à eux à créer une ambiance assez sale et dérangeante malgré tout. Enfin la mise en scène plate est compensée par une narration relativement efficace. On ne sy ennuie finalement pas, et le dénouement de lintrigue est bien amené.
Bref, si on retient toutefois quelques moments de suspenses et quelques meurtres intéressants, Midnight Horror demeure un giallo mineur qui plaira quand même aux amateurs