
Auteur de Burial Ground (Le Manoir des Zombies), médiocre film de zombies italien surfant sur le succès de L'Enfer des Zombies de Fulci mais néanmoins apprécié par certains amateurs, Andrea Bianchi prouve une fois encore qu'il n'est pas un réalisateur de talent, sans réelle conviction si ce n'est celle de toujours s'agripper à la remorque de la mode, et signe avec ce Massacre une banale histoire de serial-killer sévissant sur le plateau de tournage d'un film d'horreur. Tournée à la va-vite en format 16mm, avec des comédiens pour la plupart très mauvais, un score musical moyen (certaines compositions carrément inaudibles même, qui représentent ce qui pouvait se faire de pire en matière de musique au synthétiseur durant la fin des années quatre-vingt), un récit mal fichu et de nombreuses longueurs, enchevêtrées d'un ou deux coups de théâtre d'un ridicule extrême (la scène de spiritisme complètement grotesque, le twist final très mal amené et involontairement drôle), cette petite série Z dénuée d'ambition propose toutefois quelques scènes de meurtres bien Gore, dont les meilleures furent reprises dans Nightmare Concert, le pot-pourri du crade concocté par Maître Fulci durant la fin de sa carrière, ainsi que quelques incartades érotiques guère désagréables. Pour tout dire, voici le genre de films qui se suit aisément, malgré le fait qu'il ne soit pas bon, bâclé et assez ennuyeux à certains moments, sans aucun doute grâce à la mixture Sex & Gore d'Andrea Bianchi qui a compris comment camoufler ses lacunes de cinéaste minable par les deux ingrédients gagnants.
5/10


