je fais suivre...merci d'avance à celles et ceux qui signeront la pétitiion !!!
Les 16, 17 et 18 mai 2008 est programmé à Cluny (Saône-et-Loire) un « championnat de France » de déterrage. Il sagit dun concours de chiens de chasse, dont les terrains de jeu seront les milieux naturels, et les « cibles » des animaux sauvages, en particulier des blaireaux.
e déterrage, ou vénerie sous terre, consiste à faire capturer par des chiens un animal dans son terrier, puis à creuser une tranchée avec des pelles ou autres outils de terrassement, pour le saisir après plusieurs heures de harcèlement à laide de pinces métalliques dans laccul où le maintiennent les chiens.
Sil est encore chassé en France, le blaireau ne fait pourtant plus partie de la liste des espèces nuisibles depuis 1988 ! Chez nos voisins belges, la chasse au blaireau est interdite depuis 1973 et lespèce est protégée depuis 1992. Cest également le cas en Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Espagne, Grèce, Pays-Bas et au Luxembourg.
Le Blaireau est une espèce patrimoniale fragile, avec un faible taux de reproduction, et une dynamique de renouvellement lente. Il facilite la régénération et la dispersion de certaines graines. Il participe sans doute à la régulation de pullulation de rongeurs en forêt. Lespèce est indiquée par lUnion Internationale pour la Conservation de la Nature comme espèce à surveiller ; elle peut être considérée comme indicatrice de biodiversité et du bon fonctionnement de grands ensembles paysagers. Le récent Grenelle de lenvironnement a pointé lappauvrissement de la biodiversité comme lun des aspects les plus préoccupants de la crise écologique mondiale.
Pratiqué dans le seul but de faire concourir des chiens pour le « loisir » de quelques-uns, le déterrage ne présente aucune utilité publique. Ce championnat, activité traumatisante pour les animaux, est organisé au coeur de la période de reproduction (de mi-janvier à fin juillet). Comment justifier une chasse « concours » pendant la fermeture générale de la chasse, quand les espèces se reproduisent et que la meilleure chose à faire serait de les laisser tranquilles ? Le déterrage ne doit pas être considéré comme une « activité sportive ». Rien ne justifie, en effet, dintervenir sur une espèce patrimoniale peu prolifique à une période clé de son cycle biologique.
Les associations signataires contestent la tenue dun tel évènement et demandent au préfet de Saône-et-Loire de ne pas lautoriser, considérant quil va nuire à la faune sauvage en perturbant un nombre important danimaux et en détruisant leurs terriers.
Le fait que les terriers puissent être utilisés pendant des décennies, voire des siècles, par des générations successives et quils représentent le lieu quasi exclusif de mise bas leur confère un rôle-clé dans la politique de conservation du blaireau. A la date prévue les jeunes blaireautins ne sont pas encore indépendants de leurs parents : la destruction des terriers a alors un impact aggravé. Certaines espèces, dont la plupart sont protégées, profitent aussi de ces terriers, comme le chat forestier, les chauves souris, le renard, les amphibiens, etc. La protection des animaux va donc de pair avec celles des terriers !
Lobservation des animaux sauvages dans la nature, linformation scientifique et la pédagogie de la préservation sont des activités accessibles à tous et plus éducatives pour valoriser et préserver la nature que cette « technique de chasse » cruelle et anachronique que nous condamnons.
La faune sauvage est une richesse. Ensemble, agissons pour protéger notre patrimoine naturel
PETITION A SIGNER ICI :le site officiel avec les pétitions on line