HELLO MARYLOU
Titre Original: Prom Night 2
Réalisateur: Bruce Pittman.
Année: 1987.
Origine: Canada.
Durée: 1H37.
Distribution: Michael Ironside, Wendy Lyon, Justin Louis, Lisa Schrage, Richard Monette, Terri Hawkes, Brock Simpson, Beverley Hendry, Beth Gondek, Wendell Smith...
Dâte de sorte France: 1987. U.S.A.: Octobre 1987.
Sélectionné à Avoriaz 1988.
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Bruce Pittman ets u réalisateur, producteur, scénariste et monteur né en 1950 à Toronto (Canada)
1981: The Olden Days coat, 1982: I know a secret, 1984: The Painted Door, 1985: La Marque de Cain, 1986: Confidential, 1987: Hello Marylou, 1993: Street Law, 2000: No alibi, 2003: Alien Tracker.
Surfant sur le succès des Griffes de la Nuit réalisé trois ans auparavant, Hello Marylou, fausse suite du médiocre Prom Night (plus connu chez nous sous le titre du Bal de l'horreur), avait rencontré un joli petit succès dans les rayons des vidéos-clubs des années 80. Malheureusement, quelques décennies plus tard, il faut bien s'avouer que cette série B d'exploitation a sacrément vieilli et peine à gagner notre enthousiasme octroyé à une nostalgie affectée.
Marylou est une jeune allumeuse adulée dans son lycée High Prom Queen. Un soir de bal, elle décide de tromper son petit ami avec un dragueur lubrique. Témoin de cette infidélité en pleine soirée festive, son petit ami décide par guise de revanche de lui jouer une mauvaise blague qui tourne à la tragédie. Marylou meurt brulée vive dans un incendie devant la foule médusée !
Trente ans plus tard, dans le même lycée, la jeune lycéenne Vicky est en proie à d'horribles hallucinations et rêves cauchemardesques. Peu à peu, après avoir essayé la robe et la couronne de Marylou, elle semble possédée par son esprit malfaisant. Bientôt, un bal promtionnel va avoir lieu et la vengeance spectrale sera terrible !
QUAND CARRIE RENCONTRE FREDDY.
Poussivement mis en scène sans aucune gestion d'un script constructif et envenimé d'un montage saturé, la première demi-heure de ce produit balisé peine à démarrer pour accorder un quotient d'intérêt dans ce gloubigoulba de chronique adolescente sur fond de fantastique et d'horreur démoniaque alloué à la matérialisation des rêves, façon Freddy Kruegger !
Le préambule quelque peu amusé dans son horreur carnassière et grand-guignolesque mettant en scène l'horreur suprême d'une reine de bal brulée vive devant une assemblée fait son p'tit effet démonstratif. Uniquement le temps de quelques plans horrifiques jouissifs comme le regard de braise que Marylou assène à son ami au moment de périr à l'intérieur des flammes de l'enfer !
Sitôt l'introduction tolérée, il est alors difficile de s'intéresser aux nouveaux personnages du récit vidés de consistance dans la caractérisation de lycéeens tous plus idiots et incultes les uns des autres. Et ce n'est même pas Michael Ironside dans le rôle du principal de lycée (l'ami responsable au début du film de la mort de sa bien aimée Marylou) qui va permettre de rehausser un regain d'intérêt à cette histoire mal exploitée, trop orientée sur les idées horrifiques plagiées des cauchemars du croquemitaine dans les Griffes de la nuit !
On peut être indulgeant sur la suite des évènements risibles et distrayants et ces quelques séquences chocs futilement inventives (Vicky s'enfonçant dans l'opacité liquéfiée d'un tableau de classe !) mais cette lente possession démoniaque d'une lycéenne docile chargée de prendre une revanche spectrale manque indéniablement d'originalité, d'ampleur, d'intensité et de vigueur pour emporter l'adhésion.
Le final grand guignolesque qui renoue avec l'ambiance festive d'un bal de fin d'année se la joue cette fois-ci à la manière vindicative de Carrie pour déployer dans son ultime point d'orgue horrifique un timide carnage faussement présagé de lycéens violentés par l'entremise des pouvoirs surnaturels de la reine maudite !
Mais le clou du spectacle le plus loufoque et débridé intervient au moment d'une métamorphose quand Marylou décide de s'extraire du corps de Vicky dans une apparence de monstre décharnée et visqueux ! Un moment rigolard qui vaut son pesant de délire bisseux à renvoyer vers une célèbre séquence transalpine de Démons de Lamberto Bava !
Ludique et plaisant à l'époque de sa sortie, Hello Marylou est devenu au fil des décennies un nanar tout juste regardable si l'on garde cet esprit nostalgique de retrouver une héroïne quelque peu photogénique le temps d'une introduction à peine prometteuse et d'un final bordélique digne d'un cartoon mal fagoté ! A revoir d'un oeil frivolement amusé pour ceux qui ont été bercé par les années 80 alors que les autres amateurs de curiosités oubliées pourront largement passer leur chemin.